Œuvrer pour l’insertion sociale et professionnelle, ainsi qu’au bien-être des personnes en situation de handicap : c’est le rôle des professionnels qui travaillent auprès d’eux.
« Le dénombrement des personnes handicapées est sensible aux critères retenus pour repérer statistiquement ces dernières », rappelle la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) dans son ouvrage Le Handicap en chiffres (2023). En 2021, 13 % de la population française âgée de plus de 15 ans déclarent avoir au moins une limitation sévère dans une fonction physique, sensorielle ou cognitive, selon l’ouvrage.
L’inclusion sociale, pilotée par l'État et les citoyens, doit pallier l’isolement de ces personnes. C’est une problématique qui vous tient à cœur ? Vous êtes à l’écoute, empathique, pédagogue et plutôt altruiste ? Dans ce cas, vous pourriez vous épanouir en travaillant auprès de personnes en situation de handicap.
Plusieurs métiers permettent de contribuer à leur épanouissement, que ce soit par le sport, l’accompagnement dans la vie quotidienne ou encore, l’éducation. Voici quelques diplômes qui mènent à ces métiers !
Le Diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social (DEAES)
Le Diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social (DEAES) a été créé en 2016 et fusionne deux anciens diplômes : le Diplôme d’État d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS) et le Diplôme d’État d’aide médico-psychologique (DEAMP).
Le DEAES est de niveau 3 au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), ce qui équivaut à un niveau BEP-CAP. La formation est dispensée dans des organismes de formation en travail social et certains lycées. Elle peut durer de 9 à 24 mois.
Parmi les trois spécialités proposées en début de formation, celle de l’accompagnement à l’éducation inclusive et à la vie ordinaire forme les apprenants à « faciliter, favoriser et participer à l’autonomie des enfants, adolescents et des jeunes adultes en situation de handicap dans les activités d’apprentissage, et les activités culturelles, sportives, artistiques et de loisirs », selon l’arrêté du 29 janvier 2016 relatif à la formation conduisant au DEAES.
L’accompagnant éducatif et social (AES) exerce alors au sein de services médico-sociaux, de structures d’accueil de la petite enfance et d’établissements d’enseignements et de formation. Le DEAES permet également d’accéder aux métiers d’accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH) et d’auxiliaire de vie sociale.
Le bac pro Services aux personnes et aux territoires (SAPAT)
Le baccalauréat professionnel Services aux personnes et aux territoires prépare aux métiers de l’aide à domicile et en structures spécialisées auprès de publics dits fragiles : les enfants et les personnes âgées ou en situation de handicap.
La formation se déroule sur trois ans, après la classe de troisième. Les élèves apprennent les techniques d’aide à la personne et le fonctionnement des structures de services. Ils sont par ailleurs formés à la création des services à la population en milieu rural comme les structures liées au tourisme, aux loisirs, au sport, à la culture ou aux transports.
La formation permet aussi de valider le Brevet d’études professionnelles agricoles (BEPA) services aux personnes, de niveau 3 au RNCP.
Une fois diplômé, il est possible de poursuivre ses études avec un Diplôme d’État d’accompagnement éducatif et social (DEAES) pour se spécialiser, un Diplôme d’État d’aide-soignant (DEAS) ou un BTS Économie sociale et familiale (ESF), par exemple. Sinon, une insertion professionnelle directe est possible dans l’assistance quotidienne aux personnes handicapées.
La licence STAPS, parcours Activité physique adaptée et santé (APA-S)
Une licence mention Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) forme des professionnels de la pratique d’activités physiques et sportives, en trois ans. Les étudiants apprennent à enseigner le sport, ainsi qu’à encadrer et animer les activités liées.
Il existe cinqparcours de spécialisation au sein d’une licence STAPS, accessibles dès la deuxième année (L2). Parmi eux, il y a le parcours Activité physique adaptée et santé (APA-S), qui prépare les futurs diplômés à travailler auprès de personnes qui ont des besoins spécifiques. C’est le cas, par exemple, des personnes âgées et des personnes qui ont un handicap moteur, sensoriel ou intellectuel.
La licence STAPS APA-S est un diplôme de niveau bac +3, qui permet d’exercer en tant qu’enseignant en activité physique adaptée en milieux spécialisés (EAPA). Il peut être présent dans les hôpitaux ou dans les établissements qui accueillent des personnes en situation de handicap. Il est possible de poursuivre en master STAPS pour accéder à des postes à plus hautes responsabilités dans le domaine.
Le Diplôme d’État d’ergothérapeute (DEE)
L’ergothérapeute intervient sur prescription médicale auprès de personnes qui rencontrent certaines difficultés à réaliser des activités quotidiennes en autonomie. Elles peuvent être le fait d’un âge avancé, d’une maladie ou d’un handicap présent depuis la naissance ou qui survient plus tard, par exemple.
L’ergothérapeute est amené à échanger avec le patient et à l’observer lors de mises en situation pour définir un plan d’action sur mesure. Il peut préconiser le recours à un chien d’assistance ou à un appareil auditif, concevoir un programme de rééducation et conseiller sur l’installation d’une rampe d’accès ou d’autres aménagements domotiques.
Ce diplôme est de niveau bac +3. La formation se déroule en trois ans et est dispensée dans les Instituts de formation en ergothérapie (IFE). Les campagnes de recrutement sont organisées sur Parcoursup.
Le Diplôme d’État d’éducateur spécialisé (DEES)
Voici un autre diplôme de niveau bac +3 et accessible après le bac, sur Parcoursup : le Diplôme d’État d’éducateur spécialisé. La formation est dispensée dans des écoles spécialisées et s’étend sur trois années.
Elle forme des professionnels capables de favoriserl’épanouissement et l’insertionsocioprofessionnelle d’adultes ou d’enfants en situation de vulnérabilité ou de handicap physique, mental, cognitif ou psychique.
L’éducateur spécialisé peut mettre en œuvre un programme d’activités de loisirs et éducatives, pour contribuer au développement de la personne. Il peut aussi l’accompagner dans ses démarches administratives et contribuer au maintien du lien social avec la famille. Il est également amené à former la personne à des questions telles que le respect de son intimité, la violence, ou encore, la sécurité.
Parmi les employeurs de ce professionnel, il y a les établissements sociaux et médico-sociaux, les associations, les instituts d’éducation motrice, les foyers de l’enfance et d’autres encore.
Le Certificat d’aptitude professionnelle aux pratiques de l’éducation inclusive (CAPPEI)
Le Certificat d’aptitude professionnelle aux pratiques de l’éducation inclusive (CAPPEI) s’adresse aux enseignants du primaire ou du secondaire qui veulent exercer auprès d’élèves qui ont des besoins éducatifs particuliers, liés à un handicap, par exemple.
Ces profils sont généralement titulaires d’un master MEEF (métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation), un diplôme de niveau bac +5.
La préparation au CAPPEI est une formation modulaire de 400 heures au total. Voici son contenu :
- Un tronc commun, non fractionnable, de 144 heures et comportant 6 modules obligatoires
- Deux modules d’approfondissement d’une durée totale de 104 heures
- Un module de professionnalisation d’une durée totale de 52 heures
- Des modules de formation d’initiative nationale, accessibles après la certification et d’une durée totale de 100 heures
Le tronc commun et les deux modules d’approfondissement sont répartis sur une année scolaire. La formation peut être dispensée par les Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation (Inspe) ou l’Institut national supérieur de formation et de recherche pour l’éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés (INSHEA).
Les titulaires du CAPPEI sont en mesure de prendre en charge des élèvesde la maternelle au lycée, qui présentent des troubles du spectreautistique, des troubles des fonctions motrices, cognitives ou encore, sensorielles.
Il existe d’autres diplômes et métiers qui permettent de contribuer au bien-être des personnes en situation de handicap. Les possibilités sont nombreuses. Vous pourriez, par exemple, vous tourner vers une carrière d’interprète en langues des signes, d’éducateur de chiens d’assistance, voire d’ingénieur biomécanique spécialisé dans les technologies de prothèses !