Dernière ligne droite pour se réorienter en cours d’année dans un autre cursus de l’enseignement supérieur ! Pour la réorientation en mars, plusieurs choix s’offrent à l’étudiant pour ses études supérieures : donner du temps à la réflexion, changer de filière ou intégrer directement une rentrée décalée. Retrouvez toutes les options qui s’offrent à vous avec Diplomeo !
Intégrer une rentrée décalée selon le type de formation
Si vous êtes déterminés, il serait peut-être temps d’intégrer directement une rentrée décalée, selon le type de formation que l’univers du supérieur vous propose. Selon le type de formation, le plus simple pour un étudiant qui souhaite se trouver une autre voie est de passer par des formations plus ou moins longues qui permettent la réorientation le plus vite possible.
Entrer dans une formation longue
L’admission une formation après le baccalauréat pour vous retrouver dans une classe d’une vingtaine d’élèves, dans un Brevet de Technicien supérieur (BTS) par exemple, comme durant les années lycée ne vous correspond peut-être pas. Vous avez besoin de liberté ? La licence ou le bachelor sont sûrement les options idéales pour se réorienter en cours d’année scolaire. Vous pouvez vous diriger vers ce type de formations à partir de mars, même à l’aube du second semestre.
Si vous êtes déjà engagé dans une licence, vous pouvez vous diriger vers un autre domaine de votre université. Ainsi, si vous prenez conscience qu’une simple licence de droit ne vous plaît pas, rien ne vous empêche de rejoindre une autre licence spécialisée dispensée par votre établissement universitaire.
Du côté des masters, il y a aussi un intérêt à entrer dans une formation longue. Certains masters organisent des rentrées décalées à partir du deuxième semestre de leur formation. Ces rentrées décalées de dernière minute profitent aux étudiants qui n’ont pas pu s’inscrire en septembre ou qui se sont engagés dans un master dont ils ne sont pas satisfaits. Permettant de trouver un master en lien avec leur cursus antérieur, ces deuxièmes rentrées sont très courantes au sein des écoles de commerce et des écoles d’ingénieurs. Ainsi, vous pouvez vous renseigner pour intégrer une grande école dès le mois de mars.
Entrer dans une formation courte
Et si réaliser de longues études n’était pas pour vous ? Vous pensiez être fait pour les cours en amphithéâtre et vous vous rendez désormais compte que vous avez besoin d’un cadre rapide et efficace ?
Certaines formations courtes comme les BUT proposent des rentrées décalées pour le mois de mars. Il est possible d’envisager une réorientation depuis une licence ou un bachelor vers un BUT ou un BTS dans de nombreux domaines. Le Bachelor universitaire de technologie (BUT), qui remplace progressivement le DUT depuis la rentrée 2021, s’effectue en trois ans post-bac (au lieu de 2 initialement). Toutefois, il est tout à fait possible de s’arrêter à la deuxième année du BUT et obtenir automatiquement un DUT. Cela s’intitule la « qualification intermédiaire ».
Votre université ou votre école supérieure est peut-être même partenaire avec des établissements et écoles proposant ces diplômes, comme c’est le cas avec ceux de la Conférence des grandes écoles (CGE). En effet, il existe des accords entre les établissements : l’université peut signer une convention avec un lycée afin d’accorder un nombre de places précis dans un BTS.
Vous pouvez également profiter des partenariats inter-formationnels au sein de la même université, permettant par exemple de basculer d’une licence vers un DUT. Si on doit prendre un exemple, un étudiant qui veut quitter son année de licence en informatique peut ainsi se voir intégrer un BUT Informatique avec plusieurs mois de retard. Il faut cependant que les universités l’autorisent pour le mois de mars et que les IUT (Instituts universitaires de technologie) recrutent des étudiants sur le tard.
Intégrer une formation selon l’établissement
Si vous rencontrez des difficultés à vous adapter à la filière que vous aviez choisie et regrettez votre orientation, il est possible de demander à changer de voie selon le niveau que vous avez au moment où on part, ou selon l’établissement sortant.
La rentrée décalée à l’université
Certains établissements universitaires permettent davantage une rentrée en cours d’année que d’autres. Il convient de se renseigner auprès de chacun d’entre eux afin de pouvoir bien préparer sa réorientation en mars.
À côté de cela, il est envisageable de rejoindre deux types d’études post-bac : les BTS (brevet de technicien supérieur) ou en classe prépa. Si les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) ont un nombre d’étudiants très restreint et bouclent donc leurs effectifs lors de la procédure Parcoursup®, les BTS ont parfois un nombre de places restantes au sein de leurs classes et peuvent accueillir d’autres élèves en cours d’année scolaire.
Un campus universitaire peut permettre une inscription en mars. Les universités donnent aussi la chance aux étudiants de se laisser le droit de changer de cursus s’ils le veulent, par exemple à cause de la crise sanitaire liée au Covid-19. Il n’est donc pas rare de voir un étudiant passer d’une première année des filières PASS majeure santé et LAS mineure santé (ex-PACES) à une licence de biologie. La réorientation dans une autre discipline de l’université est parfois même imposée si les notes des premiers examens sont trop faibles.
La rentrée décalée en école spécialisée
Certaines écoles spécialisées ont bien conscience de l’incertitude souvent rencontrée par les étudiants vis-à-vis de leur orientation.
Les grandes écoles de commerce (Business school) et les écoles supérieures d’ingénieurs proposent par exemple des rentrées décalées pour tous les niveaux de diplômes, mais surtout pour les premières années, à partir du mois de mars. Viennent aussi par exemple les écoles de design, les écoles de communication, mais aussi les écoles de journalisme. Pour postuler, il faut constituer un dossier de candidature.
Il n’est pas rare que des écoles supérieures estiment que des étudiants doivent passer par 1 à 2 mois de cours supplémentaires pour récupérer le diplôme par rapport à d’autres étudiants en cursus traditionnel. Une certaine dose de patience et de courage est de mise pour mener à bien la transition en rentrée décalée.
Prendre le temps de la réflexion
Il n’est jamais facile d’envisager une année de réorientation. Les plus indécis d’entre vous peuvent prendre le temps de la réflexion et réfléchir à leur avenir professionnel. Si vous n’avez aucune idée vers quel type de cursus vous orienter, vous pouvez toujours choisir de prendre une année de « pause », sans que cela relève d’une année sabbatique infructueuse.
Attendre la rentrée de septembre
Malgré tout, il est normal d’abandonner l’année en cours et d’attendre la fin de cette année pour se réorienter et être admis dans une école ou une faculté. C’est la voie la plus facile.
En effet, si tout cela reste trop compliqué ou que cela reste une source de stress de se réorienter en mars, la rentrée de septembre fait partie des options les plus confortables pour les étudiants.
Travailler dans un service civique
Pour prendre le temps de bien réfléchir à son avenir, il peut être bénéfique d’entreprendre un début de service civique pour quelques mois.
Le service civique est un dispositif qui a fait ses preuves depuis maintenant quelques années. Cette expérience professionnelle rémunérée comporte de nombreux avantages. Vous pouvez être amené à réaliser des missions dans le monde entier si cela est possible et dans tous les domaines d’activité (droit, culture, santé, sport, éducation, environnement, etc.). Ce service civique est également un bon moyen de mûrir et surtout, de réfléchir à son projet professionnel. Cela peut être une belle solution pour trouver sa voie idéale.
Préparer un concours
Tenter sa chance de préparation aux concours fait partie des options les plus pragmatiques si vous pensez vous réorienter sans vous presser.
Cela fait partie des options les plus pragmatiques. Écoles d’ingénieurs, écoles supérieures de commerce, métiers de la fonction publique ou encore écoles spécialisées dans un secteur en particulier : pour postuler à une de ces écoles, vous serez peut-être amené à passer par un concours d’entrée. Il faut se donner les moyens pour les préparer et donc s’entraîner pour être prêt le jour J. Le plus important est donc de savoir ce qu’on veut et de choisir le concours à passer en fonction de ses débouchés professionnels.
Établir un plan d’attaque, se fixer un objectif, gérer son planning : vous avez toutes les astuces entre vos mains pour penser sérieusement à préparer un futur métier.
Voyager et acquérir de l’expérience facilement
Acquérir de l’expérience professionnelle ou personnelle tout en voyageant fait partie des options idéales pour ne pas perdre son temps inutilement.
Dans ce cas, vous pouvez non seulement effectuer toutes les activités que nous avons citées, mais aussi penser à vous engager dans une association, ou encore signer une convention de stage. Par conséquent, acquérir de l’expérience dans le secteur qui vous intéresse afin de mettre à jour vos compétences professionnelles, et d’y voir plus clair dans vos projets d’avenir !
Après une année passée le nez plongé dans les manuels les plus durs et avoir subi des cours théoriques sur les bancs des écoles, vous avez peut-être besoin d’ouvrir votre esprit et de respirer un peu. Voyager est non seulement une excellente solution pour se remettre d’une année qui peut avoir été vécue comme une réelle souffrance, mais permet également de faire de nouvelles expériences enrichissantes.
Si vous travaillez dans un pays voisin, comme l’Espagne, l’Allemagne ou l’Italie, cela sera une très belle opportunité d’enrichir de plus en plus votre CV avant de s’engager dans un quelconque avenir professionnel.
Enfin, une année de voyage vous permettra non seulement de mûrir, mais aussi de développer votre projet de jeune étudiant et donc, à moyen et long terme, votre projet professionnel. Il faut cependant voir si la situation permet de pouvoir voyager à travers certains pays européens, malgré le contexte sanitaire, mais c’est une solution qui peut s’envisager.
Elles veulent tenter la rentrée décalée en mars
Découvrez les témoignages d’étudiantes qui ont choisi la rentrée décalée en mars !
Fiona, 18 ans, en formation puéricultrice : « J’ai décidé d’abandonner ma formation en BTS Diététique car elle ne me convenait plus du tout »
Fiona va intégrer une formation d’auxiliaire de puériculture au IFSI (Institut de formation en soins infirmiers) la Blancarde, à Marseille. Aujourd’hui, elle nous raconte son envie de réorientation, réalisée après quelques mois de cours en BTS Diététique au Cours Diderot de Marseille.
Pourquoi as-tu décidé d’abandonner ta formation pour une rentrée décalée ?
Je l’ai décidé parce que ma formation en BTS diététique ne me convenait plus du tout. J’ai essayé d’aller quelques mois en cours en présentiel, mais le domaine ne me correspondait plus du tout.
Comment as-tu fait pour entrer en rentrée décalée ? Y avait-il une démarche particulière ?
Je me suis juste renseignée sur Internet et j’ai contacté l’établissement par leur site. Je dois encore voir avec l’école pour rentrer le plus tôt possible, car j’ai eu peur que cela puisse être trop tard… en sachant que les places étaient limitées.
Pourquoi avoir choisi spécifiquement cette formation ?
Finalement, la période m’a amenée à remettre en question mes objectifs et mes envies. Au final, vu le temps de réflexion que j’avais, j’ai vite compris ce que je voulais devenir : auxiliaire de puériculture.
Penses-tu avoir fait le bon choix ?
Je pense avoir fait un très bon choix. J’aime travailler avec les enfants, et ayant des parents dans le domaine médical, je pense que la puériculture me correspond davantage. J’ai eu la chance d’être épaulée par mon ancienne professeure principale en classe de terminale qui m’a beaucoup aidée pour garder le cap sur mes objectifs. Elle fut très présente pour moi et s’est investie pour la réussite de mes études dans l’enseignement supérieur. Je sais que certains professionnels seront toujours là si j’ai des interrogations.
Carla, 18 ans, en formation aide-soignante : « Je pense avoir fait le bon choix, car le métier est beaucoup plus aux côtés des patients »
Carla a fait sa rentrée décalée dans une formation d’aide-soignante à Marseille. Elle raconte les raisons de son choix.
Pourquoi t’es-tu tournée vers une rentrée décalée ?
Parce que j’ai décidé d’abandonner ma formation en première année de médecine. Cela ne me correspondait plus du tout autant sur le plan professionnel que sur le plan personnel. Je voulais une formation à laquelle je pourrais m’identifier davantage dans l’avenir. Et j’espère ne pas avoir pris de mauvaises routes.
Comment as-tu vécu cette décision de te réorienter en cours d’année ?
Je trouve que la décision est pour l’instant la bonne. Je l’ai bien vécu. Soigner des personnes, être à l’écoute, accompagner les plus fragiles et les plus en difficultés. M’adapter dans diverses situations du même genre, cela m’a toujours attiré.
T’es-tu sentie épaulée, aidée par tes professeurs ?
Personne ne m’a épaulée, mais ce n’est pas un problème. J’ai pu faire mes propres choix et mes propres remises en question sans l’aide de personne, et je trouve que c’est le plus important. Dans tous les cas, je pense avoir fait le bon choix « seule », parce que le métier d’aide-soignante était ce qu’il me fallait. Être aux côtés des patients dans ce travail accorde de la satisfaction au quotidien ainsi que dans le terme « relationnel ». Je ne regrette pas d’avoir avancé seule.
