C’est un passage obligé - et parfois redouté - dans le parcours de nombreux étudiants. Dès la première année d’études supérieures, certains cursus imposent un stage. Une immersion professionnelle précieuse pour s’orienter, qui permet aussi de consolider ses compétences avant d’entrer sur le marché du travail. Mais, quand on n’a aucune expérience à son actif, il s’agit d’être convaincant si on veut trouver le Graal.
C’est le cas de Coline, étudiante en première année de bachelor à l’EM Normandie. Elle a lancé ses recherches mi-janvier, pour son stage obligatoire de fin d’année de deux mois en entreprise. Pour ne laisser aucune opportunité passer, elle déploie une stratégie bien rodée. Elle nous raconte.
Mails, candidatures spontanées, CV sur-mesure : ne fermer aucune porte
Pour trouver un stage, la première étape est de se tourner vers son entourage, explique Coline qui précise suivre les conseils de son école de commerce. Une piste qui fait flop pour la jeune femme : « ma famille et leurs connaissances travaillent surtout dans l’enseignement, ce qui limite mes options », confie-t-elle.
Pour l’instant, l’étudiante privilégie donc plutôt la deuxième étape : elle se concentre sur l’envoi de candidatures, spontanées ou non, sur les plateformes de recherche d’emploi. « J’envoie aussi beaucoup de mails sur les sites des entreprises directement », ajoute-t-elle. Un travail de rédaction et de relance de mails, qui lui prend quelques minutes par jour, à côté de ses cours. « De temps en temps, je consacre un jour entier de ma semaine pour démarcher de nouvelles entreprises, envoyer de nouveaux mails, adapter mon CV », détaille encore l’étudiante.
Initialement attirée par le marketing, Coline a vite compris qu’il valait mieux ne fermer aucune porte. « J’ai élargi mes recherches au commerce en général : comptabilité, RH, management de projets… Comme j’étudie de nombreuses matières à l’EM Normandie, l'avantage c'est que je peux postuler un peu partout », apprécie-t-elle. Et pour chacune de ses candidatures, Coline prend soin d'adapter son discours, son CV et sa lettre de motivation à l’entreprise qu’elle vise.
« Quelqu’un, qui connaît quelqu’un… »
Pour le moment, l’étudiante n’a eu aucune réponse à ses demandes. « Sur les plateformes en ligne, il y a beaucoup d’offres à pourvoir, mais pour un simple stage, on nous demande un niveau master ou grande école. Alors que je pense qu’avec mon niveau, je pourrais avoir les qualifications demandées », regrette-t-elle.
Coline est loin de se laisser décourager pour autant. Elle a une piste pour une expérience dans l'administration dans une école du Havre, attend de voir ce que vont donner ses dernières relances et garde en tête que son réseau pourrait déboucher sur une opportunité. « Il faut demander à son entourage élargi : quelqu’un, qui connaît quelqu’un, ça peut finir par aboutir. On ne dirait pas comme ça, mais on connaît beaucoup de gens sans s’en rendre compte ».
Si ses recherches actuelles n’aboutissent toujours pas, Coline va enfin passer à la troisième étape : démarcher en direct les entreprises. La jeune femme, qui est aussi formée aux codes de l’entreprise et l’art d’aborder un employeur potentiel, n’hésitera pas à aller faire du porte-à-porte pour déposer son CV. « À l’école, on nous conseille vraiment de pousser nos recherches et montrer qu’on est motivés, tout en restant professionnels », ajoute-t-elle.
Cet exercice ne fait pas peur à l’étudiante, qui se dit à l’aise pour prendre la parole en public. Une qualité qu’elle compte bien mettre en avant lors de ses futurs entretiens. Dans sa présentation, elle mettra aussi en avant ses expériences passées. L’année dernière, elle a validé une année de droit, en licence, avant de se réorienter en marketing à l’EM Normandie. « J’y ai appris plein de choses, ça m’a forgée », confie-t-elle.