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Bac 2025 : « Je ne mangeais pas beaucoup, car je ne pensais qu’aux examens »

À l’heure du bac, les lycéens de terminale ont pris place dans les salles d’examen, copies prêtes et stylos en main. Certains sujets ont cristallisé les tensions, jugés trop complexes par de nombreux élèves. Témoignages.
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Le cartable allégé mais le cœur un peu plus lourd : les élèves de terminale ont affronté cette semaine les épreuves du baccalauréat. Avec le français pour les élèves de première, ainsi que la philosophie et les épreuves de spécialité au menu pour les aînés, les candidats ont vécu une semaine intense et décisive avant de décrocher leur précieux sésame.

Des révisions sur le tard et un moment de stress intense

Cette année, les élèves de première comme de terminale ont préparé leurs examens sur le tard, parfois même à la dernière minute. « Honnêtement, j’ai très peu préparé mon bac, je m’y suis mis trois jours avant le début des épreuves », explique Luigi, en terminale spécialité HLP et LLCER. « J’ai essayé de m’y mettre à raison de 30 minutes ou de 1h par jour », renchérit Younes, en terminale générale dans un lycée de Rennes.

De son côté, Pauline, qui a passé ses épreuves anticipées de français, confie avoir commencé à potasser ses cours « une semaine voire deux jours avant ». Elle comptait prendre un exercice pas trop difficile pour l’épreuve écrite. « Quand on réussit à avoir un bon équilibre entre révision et repos, ça passe. Il faut essayer de ne pas trop surcharger sa dote de révision sinon ce n’est pas efficace », poursuit la lycéenne de première.

« Le travail sur soi et la méditation positive m'ont aidé à ne plus être stressé du tout », Evan

Néanmoins, cette préparation tardive n'est pas sans conséquences : pour beaucoup d’élèves, le stress a grimpé à mesure que les épreuves approchaient. Une source d’anxiété que Émile, en terminale générale spécialité mathématiques et physique-chimie à Strasbourg a bien vécu. « La nuit avant le bac de philo, je n'ai dormi que 2h à cause du stress », explique-t-il. « Je ne mangeais pas beaucoup, car je ne pensais qu’aux examens ». Le jeune homme a pu rattraper son sommeil à partir du mercredi, car les épreuves de spécialité ont eu lieu l’après-midi.

Il a développé une technique personnelle pendant ses épreuves afin de limiter son anxiété. « Ma méthode anti-stress, c’était de prendre le contrôle sur ma respiration. Je commence par une grande inspiration par le nez pendant 4 secondes, je retiens 4 secondes et j'expire longuement pendant 6 secondes. Ça a bien fonctionné pour moi », concède Émile. « Le travail sur soi et la méditation positive m'ont aidé à ne plus être stressé du tout », glisse de son côté Evan, lycéen de terminale.

Des matières maîtrisées, d’autres plus compliquées 

Pendant les épreuves, certaines disciplines semblent plus accessibles que d’autres, en fonction des profils. Les élèves de première confient avoir éprouvé des difficultés avec l’épreuve écrite de français. « J’ai un peu galéré pour le français », confie Pauline qui redoute encore plus « l’HGGSP l’année prochaine » car selon elle, « c’est la spé la plus dure au bac ». Pour Éva, elle-même en terminale spécialité HGGSP, elle résume sa relation avec la matière d’une phrase assez tranchante. « J’ai galéré, car ma prof, c’était une paralysie du sommeil ».

Pour Noah, en terminale STMG, l’épreuve de management l’a angoissé car c’est l’une “des matières les plus importantes” de la filière à fort coefficient.

À l’inverse, d’autres évoquent des épreuves de LLCER relativement faciles, à condition toutefois de maîtriser la synthèse. « ll faut être concis, notamment par rapport à la synthèse de document… et je ne suis pas bon sur cela », nuance Luigi.

Pour beaucoup, les mathématiques et les sciences arrivent en tête. « Je ne suis pas doué », avoue de son côté Evan. « Les maths étaient compliquées, mais il y a aussi beaucoup de questions usuelles, ce qui fait qu’on peut retomber rapidement sur ses pattes”, précise Émile. « Personnellement je l'ai réussi, j'étais fier de moi quand je voyais la logique que j'avais pour résoudre les questions compliquées », ajoute le lycéen strasbourgeois.

L’épreuve de physique jugée difficile pour les élèves… et les profs 

Si certains sujets ont été jugés accessibles, une matière a suscité de vives réactions : l'épreuve de physique-chimie de terminale proposée le premier jour, à savoir mardi 17 juin dans l’après-midi. Sur les trois exercices, le premier faisant appel à des bonnes connaissances en chimie et les deux autres, plus axés sur la physique, ont été considérés comme difficiles, voire impossibles, car jugé « hors programme ».

Ce qui a provoqué un tollé chez les élèves. « L’épreuve de spécialité de physique était objectivement très dure », confirme Émile. « J’ai très bien réussi la chimie mais je suis passé complètement à côté de la physique, il y a des gens pour qui c'était l'inverse et une énorme partie qui ont raté les deux ». 

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Sur les réseaux sociaux, des élèves de terminale expriment leur incompréhension et leur colère face à la difficulté jugée excessive de l’épreuve de physique-chimie, en particulier l’exercice 3, considéré comme hors programme. Un avis partagé par plusieurs enseignants, notamment sur Twitter.

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« Profonde incompréhension et déception face à la difficulté excessive du sujet » 

Dans une pétition à l’initiative des lycéens concernés et avec le soutien de leurs enseignants, ils dénoncent un écart entre les contenus enseignés et les exigences du sujet, qui rend l’épreuve inaccessible, y compris pour les élèves assidus. Celle-ci a récolté, à ce jour, près de 14 000 signatures.

Leurs revendications sont les suivantes : ils souhaitent une révision des critères de correction, une prise de position officielle du ministère de l’Éducation nationale ainsi que des mesures concrètes pour garantir le respect des programmes et l’équité. Pour les élèves signataires, qui parlent d’une « profonde incompréhension et déception face à la difficulté excessive du sujet », il est nécessaire de défendre une évaluation juste, réaliste et représentative.

Après les épreuves écrites du bac, il reste encore une étape à franchir, à savoir le grand oral, l’ultime défi du baccalauréat. Un examen qui effraie moins les candidats. « Je ne m’inquiète pas pour le grand oral, on a bien préparé ça et je ne pense pas avoir moins de 15/20 », explique Émile. « Quant à mon bac, je pense l’avoir tout de même réussi, malgré les difficultés à l’écrit de physique, je vise la mention bien », conclut-il.

 

 

 

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