30 % des jeunes ont déjà renoncé à s’acheter des protections périodiques faute de moyens

La précarité menstruelle est un fléau dont on ne voit pas la fin. Chaque mois, plusieurs milliers de personnes ne parviennent pas à se protéger pendant leurs règles. Un phénomène que souhaitent contrer les associations Règles Élémentaires et COP1.
Publié le
Lecture
Trouver mon école
Quelle école est faite pour toi ?
Prends 1 minute pour répondre à nos questions et découvrir les écoles recommandées pour toi !
Trouver mon école (1min 🕓)
https://f.hellowork.com/edito/sites/5/2025/03/AdobeStock_532092956.jpeg
©WindyNight / Adobe Stock

Une nouvelle pas si nouvelle : chaque année, des millions de personnes sont confrontées à la précarité menstruelle. Avec un prix qui tourne autour des 3 euros pour un paquet de 12 serviettes hygiéniques ou 5 euros pour 20 tampons, il devient de plus en plus difficile de se protéger correctement en période de règles. 

Le phénomène est d’autant plus grave pour les personnes dont les menstruations sont abondantes. En effet, ces dernières sont dans l’obligation d’utiliser plusieurs paquets de protections hygiéniques par cycle et donc de dépenser le double, voire le triple

Pourtant, quand on doit payer un loyer, se nourrir et financer son moyen de transport, s’acheter des tampons passe souvent au second plan. Pour y remédier, Règles Élémentaires, une association de lutte contre la précarité menstruelle et le tabou des règles, et COP1, association qui lutte contre toutes les formes de précarité étudiante, unissent leurs forces.

Précarité menstruelle : un fléau en augmentation

4 millions de femmes sont en précarité menstruelle. Voilà ce que dévoile l’enquête OpinionWay pour Règles Élémentaires en 2023. Celle-ci apprend également que ce chiffre a doublé en deux ans, puisqu’en 2021 « seulement » deux millions étaient concernées. Ces données représentent les femmes menstruées de 18 à 50 ans. Parmi elles ? Les plus jeunes et les mères célibataires, qui sont les plus touchées par la précarité menstruelle. Selon l’étude, elles sont près de 2 millions. 

Cette précarité se traduit par des problèmes quotidiens non négligeables. 3 Françaises âgées de 18 à 24 ans sur 10 ont déjà renoncé à acheter des protections hygiéniques en 2023. Et quid de celles qui parviennent à s’en procurer ? Leur achat n’est pas sans conséquences. En effet, 10 % affirment s’être privées d’un autre produit essentiel, tel qu’un produit d’hygiène ou de la nourriture, pour pouvoir s’acheter des serviettes ou des tampons. 

Avec la situation économique actuelle et la baisse du pouvoir d’achat, ce constat ne risque pas de changer, voire d’empirer. C’est la raison pour laquelle des associations telles que Règles Élémentaires et COP1 interviennent auprès des jeunes. Le but ? Permettre à toute personne ayant ses règles d’accéder à des produits de première nécessité. 

Les associations veulent régler ça

Pourquoi ne pas organiser une collecte nationale de protections périodiques ? Règles Élémentaires et COP1 y ont pensé ! « On règle ça » se déroule les vendredi 21 et samedi 22 mars 2025. Le but ? Aider tous les étudiants en précarité à se protéger correctement pendant leurs règles. 

Divers produits seront récoltés pendant cette opération : des serviettes hygiéniques, des tampons, des protège-slips et des lingettes

Voici la liste des magasins participants à la collecte : 

  • Angers : Auchan Espace Anjou
  • Besançon : Intermarché SUPER
  • Brest : Casino Supermarché
  • Caen : Carrefour Express (rue de Bayeux)
  • Lille : Intermarché Gambetta
  • Limoges : Monoprix (place de la République)
  • Lyon : Monop’Terreaux
  • Marseille : 

    • Lidl Belsunce Centre Bourse
    • Lidl Marseille Parette
    • Lidl Marseille (rue Sainte)
  • Montpellier : 

    • Intermarché SUPER Clémenceau
    • Carrefour Saint-Jean-de-Vedas
  • Nancy : Supermarché Match Carrefour
  • Paris : 

    • Monoprix Montparnasse
    • Monoprix Saint-Paul
    • Monoprix (rue du Bac)
  • Rouen : Monoprix Gros Horloge
  • Strasbourg : U Express (rue Boecklin)

Pour rappel, en 2021, Frédérique Vidal, ancienne ministre de l’enseignement supérieur, avait annoncé la mise en place de distributeurs de protections périodiques gratuites au sein des campus universitaires. Depuis 2024, les protections hygiéniques réutilisables sont remboursées par la sécurité sociale pour les moins de 26 ans (sous conditions). 

Ce matin, Rémi Féraud, potentiel successeur d’Anne Hidalgo aux élections municipales de 2026 à Paris, a promis des protections hygiéniques gratuites pour toutes les femmes. Bref, le gouvernement semble accorder de l’importance à cette thématique et souhaite agir concrètement à l’avenir. 

Trouve ton diplôme
en 1 min avec Diplomeo ! Trouver mon école

Plus de contenus

Toutes les actualités
Ne manque aucune info pour t’orienter
Deux fois par mois, reçois une newsletter par mail avec l’actu et nos conseils sur l’orientation.
En cliquant sur "S’inscrire", tu acceptes les CGU et tu déclares avoir lu la politique de protection des données du site Diplomeo