Dur, dur de quitter les bancs de l’école ou de l’université ! Tu arrives au terme de cinq années d’études supérieures, ce n’est plus qu’une question de temps avant que ton diplôme de master te soit remis et pourtant, tu envisages d’en obtenir un deuxième ?
C’est courageux et franchement malin, à condition que tu te poses les bonnes questions et que tu entames cette nouvelle aventure pour les bonnes raisons. Diplomeo te donne tous les conseils pour que tu sois sûr que réaliser un deuxième master est la meilleure option pour toi !
Si et seulement si plus-value il y a
Entamer un deuxième master peut être une excellente décision, et ce, pour plusieurs raisons majeures :
- Te spécialiser davantage pour un projet professionnel plus précis
- Élargir tes domaines de compétences pour multiplier tes débouchés professionnels
- Bénéficier de l’alternance ou de stages longs pour justifier d’expériences professionnelles solides au moment d’entrer sur le marché du travail
- Ajouter une école ou université prestigieuse à ton CV
Au-delà de ces considérations, il faut aussi que tu te sentes d’attaque pour remettre le couvert. Tu ne dois pas aborder l’option d’effectuer un deuxième master comme une corvée. Sinon, il s’agira davantage d’une perte de temps, que d’un apport pour ton avenir.
Poursuivre dans un master plus professionnalisant et s’octroyer une double compétence
Parmi les raisons pour lesquelles plusieurs étudiants décident de se lancer dans un deuxième master, on retrouve l’opportunité d’acquérir une double compétence, une spécialisation ou davantage d’expériences professionnelles.
➡️ Par exemple, certains diplômés d’écoles d’ingénieurs font le choix de poursuivre en école de commerce afin d’acquérir une double compétence scientifique et en management. Autres exemples pour ajouter des cordes complémentaires à son arc : intégrer un master de communication après un premier master de sociologie, un master d’économie après un master en droit des affaires ou un master histoire de l’art après un master en droit privé.
Pour s’adapter aux nouvelles exigences du marché du travail et des métiers, de nombreux doubles masters ont été créés dans les écoles et universités. Ils permettent de se former à deux domaines complémentaires sans perdre de temps, en deux ans !
➡️ De son côté, un master généraliste peut laisser sur sa faim. Si le métier qui t’intéresse requiert des connaissances et compétences plus spécifiques que le domaine d’activité que tu as étudié, tu peux opter pour un deuxième cursus. Plus qu’une question de filière, ta décision doit surtout prendre appui sur les cours qui t’ont été dispensés.
D’un établissement à l’autre, les programmes ne sont pas les mêmes et peuvent te paraître plus ou moins complets et poussés. Par exemple, un master en cinéma et audiovisuel peut contenir plus de parcours de spécialisation qu’un autre. Tu estimes que tu n’as pas assez exploré la partie scénario, réalisation et production du domaine ? Dans ce cas, tu peux faire le choix d’intégrer un master qui cible davantage ces activités. À noter que si le deuxième cursus que tu vises est en lien avec le premier, généralement, il est possible de l’intégrer directement en deuxième année.
Tu cherches à acquérir une double compétence ou une expertise ? Le Master Spécialisé (MS) peut être ton allié ! Il s’agit d’un label de la Conférence des grandes écoles (CGE). La formation se veut extrêmement professionnalisante et dure environ un an. Il en existe pour tous les goûts : transport et logistique, finance, management de projets, communication, tourisme, sport, etc.
➡️ Effectuer un deuxième master se révèle être une bonne idée également si tu estimes que tu manques d’expériences professionnelles significatives. Par exemple, tu as effectué un master de communication, sans avoir accès à la formule de l’alternance ou à des stages de 4 à 6 mois ? Intégrer un master qui t’offre ces opportunités peut avoir le mérite de te permettre plus de pratique et peut t’armer de plus d’assurance.
Tu pourrais aussi affiner ton projet professionnel en passant plus de temps sur le terrain. Par exemple, tu pourrais découvrir que tu as une appétence pour le journalisme, la communication interne ou la création graphique ! À noter tout de même qu’il existe d’autres moyens de se forger une expérience pro sans passer par un deuxième master : Contrat à durée déterminée (CDD), volontariat, service civique, etc.
💡 Au moment de multiplier tes formations, il est primordial de bien veiller à profiter d’un bon équilibre entre qualification académique et expérience professionnelle. Opter pour plusieurs formations à la suite qui ne te donnent jamais l’opportunité de passer à la pratique porte préjudice aux diplômés, pour la plupart des projets professionnels.
Aussi, n’hésite pas à contacter les anciens étudiants de ton cursus ou des professionnels qui occupent un poste qui pourrait t’intéresser pour en savoir plus sur leur parcours.
N’aie pas peur de te lancer dans la vie active
Avant de candidater à un deuxième master, tu dois te poser les bonnes questions : n’aurais-tu en réalité pas tout simplement peur de te lancer dans la vie active ? Tu ne le sais pas forcément, mais tu es peut-être déjà très bien armé pour aller à la rencontre de recruteurs !
Il est vrai que décrocher son premier emploi n’est pas toujours un long fleuve tranquille, mais c’est en forgeant que l’on devient forgeron. D’entretien en entretien, tu maitriseras les codes de l’exercice et te sentiras plus à l’aise. Rien ne sert de repousser le moment de l’entrée dans le monde du travail. Ce peut être un moment très épanouissant.
Si tu veux te former même une fois embauché, n’oublie pas que la formation tout au long de la vie existe pour les professionnels ! On parle de formation continue.
– Garde en tête qu’un deuxième master n’est pas forcément la promesse d’un salaire d’entrée plus élevé, mais plutôt de plus de débouchés professionnels
– Pense à valoriser ton deuxième master lors des entretiens. Ne laisse pas entendre que ce sont des doutes qui t’ont poussé à le faire, mais la volonté d’apprendre et de t’améliorer.