3 étudiants en pharmacie sur 4 souffrent de mal-être

Le rapport de l'association des étudiants en pharmacie vient de mettre en lumière le mal-être profond des futurs pharmaciens en France. Problèmes de santé, discriminations, manque de soutien... Les tares sont nombreuses et l'administration ne semble pas prendre la mesure afin d'inverser la tendance.
Mis à jour le / Publié en février 2020
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3 étudiants en pharmacie sur 4 souffrent de mal-être

L’association des étudiants en pharmacie (ANEPF) a dévoilé le bilan de son sondage lancé fin 2019 sur le bien-être des futurs pharmaciens en France.
Les chiffres sont sans appel ; le mal-être est omniprésent dans les facultés de pharmacie : manque de sommeil, état dépressif de nombreux jeunes, prise de drogues facilitée par leurs études, manque de soutien de la part des « instances universitaires », discriminations venant du personnel des facultés n’en sont que quelques exemples.

Le constat était cependant fait depuis la publication du rapport il y a deux ans de la doctoresse Donata Marra.
Ce rapport remit à l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, ainsi qu’à la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal, faisait déjà état du mal-être profond des étudiants en pharmacie entre 2014 et 2018. Il a notamment conduit à la création du Centre National d’Appui à la qualité de vie des étudiants en santé (CNA), lancé quelques mois avant le début du sondage de l'ANEPF.

Forte de 2222 témoignages, l’enquête délivre des chiffres qui parlent d’eux-mêmes. En voici quelques-uns :

  • 76,24 % des étudiants avouent « souffrir d’un mal-être dû à leur cursus ».

  • 56,02 % des sondés représentent leur état psychologique par des mots tels que stress, angoisse, dépression, burn-out, instabilité, épuisement ou encore découragement.

  • 58,51 % de ces jeunes ont déjà pensé à interrompre leur formation.

  • 60,66 % des étudiants ont augmenté leur consommation de cigarette depuis qu’ils ont débuté leur formation.

  • 19,49 % des futurs pharmaciens disent avoir subi des « situations de discrimination, de dévalorisation par autrui, de harcèlement, d’attaque verbale ou physique ». Sur ce pourcentage, 43.42 % de ces sévices proviennent du personnel de la faculté.

Face à ce dernier constat, l’association a réagit dans le rapport :

« Ces chiffres sont inadmissibles. Comment imposer aux étudiants de se présenter en cours lorsqu’ils y sont victimes de discriminations ? Comment apprendre aux étudiants à respecter autrui si le personnel encadrant ne le fait pas ? Comment est-il possible, en 2020, dans notre système de formation actuel, que de telles expériences aient encore lieu, au sein même de la faculté ou des stages ? »

Le rapport ne fait toutefois pas de comparaison avec d’autres domaines d’études afin de connaître le poids de ces chiffres en fonction des mêmes problématiques dans le monde étudiant.

L’ANEPF appelle donc à offrir des moyens financiers suffisants au Centre National d’Appui et mettre en place des « campagnes de communication » afin de sensibiliser les futurs professionnels de la santé aux différentes problématiques qui secouent leur branche. L’association désire aussi faire une meilleure promotion des cellules de soutien psychologique ainsi que de mettre en place des "structures de soutien intra-facultaires ».

Le rapport est à retrouver dans son intégralité ici.

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