Effectifs en baisse, part des femmes, manque de mixité sociale : à quoi ressemblent les écoles d’ingénieurs en 2023 ?

La rentrée 2023 en écoles d’ingénieurs est marquée par une forte diminution des nouvelles recrues en première année : -11,5%, estime le Sies dans une note parue fin juin. Celle-ci constate une stagnation des effectifs féminins et des inégalités sociales persistantes dans l’accès aux écoles d’ingénieurs.
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Alors qu’il manque au monde professionnel 20 000 ingénieurs diplômés par an, les effectifs sont en baisse dans les écoles d’ingénieurs, publiques comme privées. À la rentrée 2023, 157 200 étudiants étaient inscrits dans des cursus d’ingénieurs en France, soit 2,2% de moins qu’en 2022, et 9,3% de plus qu’il y a cinq ans, selon une récente estimation du Sies.

En cause : la "forte diminution du nombre de nouveaux entrants en première année du cycle ingénieurs", qui atteint -11,5% sur un an. Celle-ci résulte de la baisse des nouvelles recrues en écoles d’ingé titulaires d’un DUT/BTS (10,7%, soit -6,9 points en 1 an), pointe la note du Sies. Depuis la mise en place du BUT, à la rentrée 2021, ces étudiants peuvent choisir de poursuivre leurs études en 3e année à l’IUT, plutôt que d’entrer directement en école d’ingénieurs, comme c’est le cas après le DUT.

💯 Le public accueille plus d'étudiants que le privé en ingé

  • Écoles publiques : 107 200 étudiants en 2023-2024 (-1,9% sur 1 an ; + 5,1% sur 5 ans) ; elles forment 7 futurs ingénieurs sur 10
  • Écoles privées : 50 000 étudiants en 2023-2024 (diminution faible sur un an ; +2,7% sur 5 ans) ; elles forment 3 futurs ingénieurs sur 10

Voies d’accès, part des femmes, mixité sociale : comme chaque année, cette étude du ministère de l’Enseignement supérieur dresse un état des lieux chiffré des écoles d'ingénieurs en France. On fait le point.

La part des femmes stagne encore

Si les écoles d’ingénieurs diversifient leurs voies d’accès depuis plusieurs années pour répondre aux besoins du marché du travail, la classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) reste "la voie d’accès la plus courante malgré une légère baisse", ajoute l’étude. 35,7% des nouveaux entrants en école d’ingé sont ainsi issus de prépa en 2023 (-0,6% par rapport à 2022). Parmi eux : 28,8% sont des femmes, souligne l’enquête.

« J’aimerais qu’il y ait plus de filles en école d’ingé »

Emma, élève ingénieure engagée pour l’égalité des genres

⚖️ Disparité hommes / femmes selon les domaines d’ingénierie

  • + de 60% de femmes dans la chimie, le génie des procédés et sciences de la vie et l’agriculture et agroalimentaire
  • - de 20 % de femmes dans les services des transports et l’informatique et sciences informatiques

Une proportion quasiment égale en cycle préparatoire intégré et à l’université (30%). "À la rentrée 2023, la part des femmes est de29,7% des inscrits, avec 46 700 étudiantes, soit 0,2 points de plus qu’il y a un an et 1,8 point de plus qu’il y a cinq ans", précise le document. Une proportion qui stagne depuis plusieurs années, malgré la volonté des écoles de favoriser la parité, qui s’explique par divers facteurs en lien notamment avec l’auto-censure et la représentation du métier d’ingénieur.

Des inégalités sociales persistantes dans l’accès aux écoles d’ingénieurs

Autre constat : en 2023-2024, 19,4% des étudiants (30 500) en école d’ingénieurs sont en formation initiale par voie d’apprentissage. Un chiffre en hausse de 4,6 points sur 5 ans, pour le public et le privé (les écoles privées restent celles qui accueillent le plus d’apprentis). Quant à la mixité sociale, la note relève enfin que l’accès aux études d’ingénieurs reste "socialement peu diversifié".

52,6% des étudiants inscrits en cycle ingénieur ont un parent cadre supérieur, enseignant ou libéral à la rentrée 2023 (+0,7 points en un an et +1,7 points en 5 ans). À l’inverse, les enfants d’ouvriers (4,7% des effectifs en 2023) sont, eux, moins nombreux en 2023 qu’il y a 5 ans (-1,2 points). "Cette moindre diversité s’explique par la baisse à la rentrée 2023 des nouveaux entrants titulaires d’un DUT, parmi lesquels les étudiants originaires des milieux ouvriers sont plus représentés", explique encore le ministère.

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