« La France, c’est le français quand il est bien écrit », disait Napoléon Bonaparte. Aujourd’hui, quel est le rapport de la population à la langue de Molière ? Dans une étude, la plateforme d’apprentissage en ligne Preply s’est intéressée à ce sujet, en particulier sur les fautes d’orthographe et de langage.
Ainsi, les Français savent-ils donc manier leur langue maternelle ? Entre correcteurs automatiques, messages vocaux et e-mails rédigés à la va-vite, les fautes de langue sont-elles encore perçues comme des hérésies… ou simplement comme des maladresses tolérées ? On fait le point !
Plus d’un étudiant sur deux appréhende de parler une langue étrangère, selon une étude
41 % des 16-24 ans relativisent l’importance des fautes
À travers cette enquête de Preply, les participants ont été sondés sur leur pensée vis-à-vis de leur orthographe et des fautes de français. Les résultats montrent que 49 % des personnes interrogées — toutes générations confondues — jugent les fautes inacceptables. A contrario, les Français sont 31 % à penser que les fautes « ce n’est pas si grave », adoptant une approche plus détendue, sans dramatiser.
Concernant la perception des jeunes de 16 à 24 ans, ces derniers sont plus enclins à relativiser. En effet, 41 % estiment que les fautes de français, ce n’est pas « un gros problème », tandis que 32 % trouvent que c’est « inacceptable » d’en faire.
© Capture d’écran Preply
Un jeune sur 5 déclare faire des erreurs, en cherchant à les corriger
Sur leur rapport personnel avec la langue, 46 % des sondés admettent faire des fautes très rarement, mais prennent toujours le temps de les corriger. À l’inverse, 20 % avouent faire des fautes sans chercher à les corriger, notamment lorsqu’ils tapent vite ou prennent part à des échanges informels. Seuls 4 % confient « ne jamais faire de fautes ».
Si la majorité des Français admettent qu’ils font des erreurs en cherchant à les corriger, le chiffre tend à baisser chez les plus jeunes. En effet, 30 % des millenials sondés sont 30 % à déclarer faire des fautes d’orthographe. Pour la Gen Z, 18 % estiment faire des erreurs et les corrigent, quand 30 % considèrent « faire souvent des fautes sans chercher à les corriger ».
L’étude de Preply indique que la perception des fautes de français varie nettement selon les générations. Plus on descend en âge, plus l’attachement à une langue de Molière parfaitement maîtrisée semble s’atténuer.
De ce fait, les 16-24 ans semblent adopter une approche plus décomplexée. Autrement dit, la langue française et les règles de grammaire restent importantes, savoir bien écrire compte toujours, même si faire des fautes n’est plus perçu comme un « crime de lèse-majesté ».