Parce que réussir sa PACES n’est pas toujours évident, et que le nombre d’essais est limité, les universités de France ont monté plusieurs projets alternatifs à la première année commune aux études de santé. Le but ? Permettre un accès en L2 médicale (médecine, maïeutique, pharmacie et odontologie) par une voie autre que la PACES. Zoom sur ces dispositifs d’un genre nouveau.
AlterPACES : déjà adopté par une dizaine d’universités
Le dispositif AlterPACES séduit de plus en plus, et pour cause. Il permet aux étudiants de L2 et L3 (sans forcément de rapport avec la santé) de rejoindre une deuxième année de médecine, pharmacie, odontologie ou maïeutique.
Mais comment ? Tout simplement en ajoutant à une licence chimie (par exemple) quatre UE complémentaires. Ces quatre unités d’enseignement permettent d’accéder ensuite, via un dossier de candidature et un entretien de motivation, de candidater en L2 médicale. Les étudiants peuvent utiliser AlterPACES après :
- une L2 adaptée (dans certains établissements, à Paris 13 et à Saint Étienne notamment) : toutes les licences permettent d’accéder à AlterPACES si les 4 UE ont été suivies et validées
- une L2 chimie
- une licence 2 sciences de la vie
Où peut-on utiliser AlterPACES ?
AlterPACES sera disponible (en 2017, ou pour la rentrée 2018) dans les universités de Paris 13, Saint Étienne, Paris 7, Poitiers, Strasbourg, Angers (en plus de PluriPass) Tours, Orléans, Créteil, Aix-Marseille, Caen, Lyon 1, Grenoble et Brest.
PluriPASS : un dispositif unique en France
Uniquement disponible à Angers, et bientôt en Nouvelle-Calédonie, le parcours PluriPASS est une innovation dans les études de santé. Ce dispositif a entièrement remplacé la PACES (supprimée) dans la ville d’Angers.
Équivalent à une L1, PluriPASS donne la possibilité de s’inscrire en L2 dans une des quatre filières médicales (pharmacie, odontologie, médecine et maïeutique). Le passage en L2 se fait par un contrôle continu et un oral d’admission.
Si toutefois les étudiants ne parviennent pas à intégrer une filière médicale à la fin de leur L1 pluriPASS, ils ont la possibilité de réaliser une L2 avec ce même dispositif. Et grâce à son enseignement varié (sciences humaines et sociales, ingénierie et sciences de la vie), PluriPASS permet, en cas d’échec à l’entrée en L2 santé, d’intégrer :
- une L3 droit
- une licence 3 physique
- une licence 3 chimie
- une L3 STAPS
- une troisième année de licence informatique
- une L3 éco-gestion
- une licence 3 psychologie
- une L3 sciences du vivant
- une licence 3 de maths
- un parcours ingénieur (en école d’ingénieur)
Une variété de possibilités, qui vise à permettre aux étudiants de choisir, même en cas d’échec en santé, une autre filière de qualité et adaptée à leurs projets.
La licence sciences pour la santé
En trois ans, cette «?licence sciences pour la santé » délivre un enseignement similaire à celui de PACES, additionné de cours annexes. En deuxième et troisième année, les étudiants peuvent postuler enL2 médicale (pharmacie, médecine, maïeutique et odontologie).
En cas d’échec, ils pourront s’inscrire en L3 scientifique ou en école d’ingénieurs. Actuellement, la licence sciences pour la santé est disponible seulement dans les universités de Rouen et Clermont-Ferrand 1.