Alternance : le nombre d’étudiants apprentis en hausse en 2023

Selon une note du SIES, les jeunes qui ont choisi l’alternance pendant leurs études supérieures l’année dernière sont toujours plus nombreux, malgré un léger ralentissement. En IUT et dans les écoles privées, ce type de formation est le plus plébiscité.
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L’alternance : choix privilégié des étudiants ? C’est ce que confirme une note du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, publiée en septembre 2024. Le nombre d’étudiants qui ont fait le choix de l’apprentissage est en hausse en 2023, malgré un ralentissement par rapport aux années précédentes.

« Entre 2021 et 2023, le nombre d’apprentis du supérieur a augmenté de 33 % en deux ans contre une hausse de 78 % entre 2020 et 2022 », apprend-on dans la note du SIES. En effet, au 31 décembre 2023, 635 900 étudiants (+10 %), inscrits dans un établissement du supérieur ont signé un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation avec une entreprise.

L’essor de l’apprentissage en IUT et dans le privé

Si l’apprentissage a le vent en poupe, cela s’explique par plusieurs raisons qui se révèlent être des atouts pour les étudiants. Primo, l’engouement de la génération Z pour ce mode de formation qui apprécie bénéficier d’une première expérience sur le marché du travail tout en étant rémunéré. Secundo, la prise en charge complète des frais de scolarité par les entreprises séduit les jeunes, car ils peuvent s’inscrire dans un cursus qui les correspond sans se préoccuper des coûts de formation.

Puis, évidemment, la mise en place, lors de la crise sanitaire en 2020, des aides exceptionnelles aux entreprises à l’embauche d’un apprenti à raison de 6 000 euros a fait bondir le nombre d’apprentis en France. L’envolée des formations en l’alternance est plus prégnante dans deux types d’établissements : les Instituts universitaires de technologie (IUT) et les écoles privées.

Au sein des IUT, les effectifs ont quasiment triplé avec l’apprentissage (+185 %) et la réforme du DUT, qui a vu naître le Bachelor universitaire de technologie (BUT) en trois ans post-bac. « Cela a aussi impacté les effectifs de licence professionnelle (-43 %) », précise le MESR. Résultat des courses : un quart des étudiants inscrits en BUT privilégient l’alternance (contre 9 % en 2021).

De même, l’apprentissage montre aussi un essor des formations des établissements privés (+17 % d’apprentis). En école de commerce, 32 % des étudiants étudient en contrat pro ou en apprentissage. Ils étaient 20 % en 2021. Toutefois, les progressions « sont moins spectaculaires en master et dans les formations d’ingénieur », pointe le ministère, où la formule de l’apprentissage est plus « modérée ».

Près d’un apprenti sur trois étudie en Île-de-France

Autre fait intéressant de l’étude : l’omniprésence d’apprentis dans la région francilienne. Ils sont 31 % à étudier et exercer un emploi en Île-de-France, dont « un peu plus de la moitié » dans la capitale. Ainsi, c’est au sein de l’académie de Paris que l’on retrouve le plus d’alternants (105 000 personnes), suivie de loin par celle de Versailles (59 000 personnes).

Les apprentis sont ensuite plus nombreux à Lyon (44 000) et Nantes (36 000). Néanmoins, l’académie de Nice tire son épingle du jeu, avec une hausse des effectifs de 101 % entre 2021 et 2023. Les départements d’Outre-mer connaissent aussi une augmentation de leur nombre d’apprentis, notamment à Mayotte (+92 %) et en Guadeloupe (+48 %).

La formation en alternance concerne aussi bien les hommes que les femmes. En effet, près de la moitié des étudiants en alternance sont des apprenties (48 %). Ces dernières font le choix de l’apprentissage en école de commerce ou dans un cursus de niveau master.

Coupes budgétaires : vers un déclin du nombre d’apprentis en 2025 ?

Tandis que l’année 2023 s’est soldée par le million de contrats d’apprentissage signés (CAP, bac pro et formations du supérieur), assistera-t-on à l’apogée de ce mode de scolarité ? En effet, les aides financières accordées aux entreprises suite à l’embauche d’un apprenti sont sur la sellette, dans un contexte de déficit budgétaire en France.

Le gouvernement a passé en revue les dépenses publiques liées à l’apprentissage. La suppression de ces aides permettrait d’économiser 1,1 milliard d’euros. Une décision qui donne des sueurs froides aux employeurs. Le président du Medef, Patrick Martin, avait exprimé son inquiétude quant à la baisse du nombre d’apprentis si les subventions venaient à être retirées. « Il faut être très attentif à ce que les considérations d’économie budgétaire nécessaires ne viennent pas casser cette dynamique », avait-il précisé.

En revanche, d’autres voix s’élèvent pour réserver l’apprentissage aux établissements publics, comme les universités. « L’ESR crie au scandale, car les universités craignent d’être fragilisées par la fin des aides à l’apprentissage », juge une maître de conférences de la Sorbonne sur X. « Une solution, réserver l’apprentissage aux universités et arrêter de financer les écoles de commerce. Car ce sont nos impôts », ajoute-t-elle.

Que va choisir le gouvernement dans le cadre du budget 2025 : annoncer un nouveau de coup de rabot sur les contrats d’apprentissage ou privilégier des aides ciblées, pour certaines formations ou certains métiers ? Le mystère reste entier.

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