Cette année, l’enseignement par l’apprentissage, les filières technologiques et professionnelles demeurent la préoccupation du gouvernement. Le ministère de l’Éducation nationale donne un coup de pouce à l’insertion professionnelle des étudiants, pas toujours évidente pour un jeune. Avec le dispositif ARPE, les diplômés issus de filières pro peuvent bénéficier d’une aide financière échelonnée sur plusieurs mois.
Accompagner les jeunes dans leur recherche d’emploi
Dès la rentrée de septembre 2016, les diplômés de filières professionnelles se voient offrir une aide financière de 200 euros par mois sur 4 mois pour les titulaires d’un diplôme du secondaire et de 300 euros par mois sur 4 mois pour les titulaires d’un diplôme du supérieur. L’étudiant, pour bénéficier de l’aide ne devra pas avoir trouvé d'emploi à l’issue de ses études et détenir une bourse sur critères sociaux dans l’année en cours. Selon les estimations du ministère, 51 000 jeunes devraient bénéficier de l’ARPE.
Favoriser les filières professionnelles pour générer des emplois
Réservée aux diplômés des filières professionnelles, l’aide financière à l’emploi concerne plusieurs cursus :
- CAP scolaire ou en apprentissage
- Brevet des métiers d’arts scolaire ou en apprentissage
- Brevet professionnel en apprentissage ou brevet de technicien
- Bac technologique ou professionnel
- les diplômés du supérieur en apprentissage, type bachelor ou BTS
Destinée à favoriser les filières professionnelles déjà en pleine expansion, l’aide permet à ces jeunes d’avoir la chance, à l’issue de leur formation, de mieux s’insérer dans le secteur de l’emploi. Une mesure proposée dans la continuité des offres à la jeunesse proposées par le gouvernement le 11 avril 2016, en réaction à la loi Travail. Parmi elles, on trouve notamment l’amélioration de la rémunération et des droits des apprentis, favoriser la poursuite d’études des bacheliers de filières pro, revaloriser les bourses au lycée de 10 % pour la rentrée 2016.
Aider les boursiers à démarrer
Face aux difficultés financières, les jeunes ont davantage de mal à se lancer dans le monde professionnel et à joindre les deux bouts. Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, à la rentrée 2015, un étudiant sur quatre était boursier, soit une augmentation de 5,4 % entre 2012 et 2015. L’ARPE vise donc à valoriser les jeunes diplômés d’origine modeste, pour mieux se lancer dans la vie active. Une précarité qui touche dès le lycée : une récente enquête de Diplomeo révèle que seuls 42 % des boursiers partiront en vacances et que 62 % prendront un job d’été.