Une fois dans le monde professionnel, la douche est froide pour de nombreux jeunes de la Gen Z. 67% d’entre eux regrettent ainsi leurs choix d’orientation ou de diplôme au regard de leurs revenus. Voilà ce que nous apprend une enquête publiée mardi 1er juillet par le gérant d’épargne en ligne Yomoni.
Menée en juin 2025, auprès d’un échantillon représentatif de 5 001 personnes résidant en France, cette étude a interrogé plusieurs catégories d’âges sur le lien entre leurs études et leur situation financière. Il en ressort que les baby boomers (nés entre 1944 et 1960), la génération X (1965-1979), les millenials (1980-1995) et la Gen Z (1995-2010) n’ont pas le même ressenti sur le sujet. On fait le point.
Plus d’un jeune sur deux déçu de son niveau de vie
Suite aux études qu’ils ont choisies, les jeunes de la Gen Z sont plus souvent déçus que leurs aînés. 55% d’entre eux jugent ainsi leur niveau de vie bien inférieur à leurs attentes, par rapport à ce qu’ils espéraient en obtenant leur diplôme.
Cette déception reste forte chez les millenials (39%), mais diminue fortement chez les plus âgés. 31% des baby boomers et 29% des X estiment ainsi que leur niveau de vie suite à leurs choix d’études est même meilleur que prévu, contre seulement 17% de la Gen Z et 21% des millenials.
Des bancs de l’école à l’entrée dans la vie active, l’origine sociale plombe encore les inégalités
Un écart générationnel que Tom Demaison, directeur communication de Yomoni explique : “les baby boomers, souvent satisfaits de leur trajectoire financière, ont préparé leurs enfants à un monde moins généreux. Résultat : une génération de jeunes désabusés, qui placent l’épargne au cœur de leurs choix de vie”. La Gen Z étant par ailleurs plus diplômée que les plus âgés, elle est aussi plus exigeante quant à la rentabilité de ses choix éducatifs, une fois insérée sur le marché du travail, souligne encore l’étude.
Le diplôme comme levier de réussite sociale : mythe ou réalité ? Malgré leur désenchantement, les jeunes générations croient davantage en la valeur des diplômes que leurs aînés. 55% des Z pensent ainsi que les études supérieures permettent de mieux gagner sa vie, contre 34% des baby-boomers. Les aînés sont aussi plus pessimistes : ils sont 41% à penser que l’idée du diplôme comme levier de réussite est un mythe, contre 17% des plus jeunes. |
Face à la désillusion, les jeunes épargnent dès leurs études
Dans ce contexte de désenchantement, les jeunes de la Gen Z n’adoptent pas les mêmes réflexes que leurs aînés en ce qui concerne l’épargne. D’abord, la jeune génération semble plus à même de prendre des risques : 21% des Gen Z misent ainsi sur l’entreprenariat pour réussir financièrement, contre 7% des baby boomers. Les plus jeunes sont aussi plus facilement séduits par l'investissement financier (21%) que les plus âgés (6%), beaucoup plus attachés à stratégie patrimoniale (26%).
Ensuite, la Gen Z épargne dès qu’elle le peut, dès les études, ajoute l’étude. 66% des jeunes sondés déclarent disposer d’une épargne étudiante, contre 24% des baby boomers. Cette jeune génération est aussi 3 fois plus aidée par les parents, signe d’un soutien familial accru, souligne par ailleurs les auteurs du sondage.
En tous les cas, même si les stratégies financières divergent entre les générations, une chose met tout le monde d’accord : la grande majorité des sondés, tous âges confondus, plaide pour enseigner la finance dès le lycée, voire la rendre obligatoire au bac.