Si Lucie savait que la quête de son premier emploi serait difficile, au vu du secteur « assez bouché » de la communication, elle ne s’imaginait pas qu’il y aurait autant d’embûches. Diplômée en septembre 2024 d’un master en communication, qu’elle a suivi en alternance en tant que chargée de com’ interne dans le secteur bancaire, la jeune femme de 23 ans s’est lancée dans le grand bain du monde du travail.
Sept mois après sa sortie d’école, elle a pu passer quelques entretiens, sans succès pour le moment. Pour tenter de trouver le Graal, Lucie a dû réajuster sa stratégie de recherche. Elle nous raconte.
« On est un peu lâchés en pleine nature, sans trop savoir quoi faire »
Dès sa diplomation, Lucie a commencé à regarder les offres d’emploi sur différentes plateformes. « J’essaie de booster un maximum mon profil et de chercher des propositions qui m’intéressent », explique-t-elle. « Je tente aussi des candidatures spontanées et j’active mon réseau personnel pour essayer de trouver des opportunités ».
Sur chaque offre, automatiquement une ou deux heures après, il y a plus de 100 postulations
Malgré ces candidatures répétées, aucune entreprise ne lui répond les premiers mois. « Je m’attendais à galérer un peu en sortant de mes études », reconnaît la Francilienne. « Mais j’aurais aimé avoir plus d’accompagnement en cours. Là, on est un peu lâchés dans la nature, sans trop savoir comment faire : sur chaque offre, automatiquement une ou deux heures après, il y a plus de 100 postulations ».
Après un refus en janvier de sa candidature pour un poste de community manager dans une grande agence de com », Lucie ne se décourage pas et élargit ses horizons. « Au début de mes recherches, je me disais que j’allais attendre de tomber sur le poste de mes rêves. Finalement, je me dis que l’important c’est de trouver une première expérience, quitte à changer de secteur et de poste ensuite ».
Bénévolat, formation, job alimentaire : des alternatives pour enrichir son CV
En mars, Lucie décroche enfin deux entretiens en visio, pour des postes dans le secteur de l’énergie et dans celui de l’apprentissage, bien éloignés de ce qu’elle visait à l’origine. « Pour me préparer, j’ai fait une fiche avec toutes les infos sur l’entreprise, ce qui est recherché dans le poste, mes qualités à mettre en avant et je me suis entraînée à l’oral avec ma sœur », détaille la jeune femme. « J’étais très stressée pour le premier entretien, et pour le deuxième, ça allait déjà mieux, j’étais plus rodée », raconte-t-elle.
À force, les journées sont longues
Si elle attend encore la réponse du deuxième entretien, elle a déjà été refusée au premier. « Comme pour ma candidature refusée en janvier, on m’a expliqué que je n’avais pas assez d’expérience. C’est assez frustrant, car on me recale à des postes junior… parce que je suis trop junior », regrette-t-elle.
Lucie voit tout de même du positif dans cette situation et prend son mal en patience. « J’ai quand même décroché deux entretiens, ça veut dire que ça bouge un peu et ça fait toujours un entraînement », glisse-t-elle. La jeune femme songe quand même à un plan B au cas où ses recherches n’aboutiraient pas prochainement.
Elle pense par exemple à des alternatives pour enrichir son CV, comme du bénévolat en tant que communicante dans un organisme ou une asso. Lucie n’exclut pas non plus de suivre une nouvelle formation, pour se spécialiser, ou carrément de faire un travail alimentaire, qui n’a rien à voir, en attendant. « L’idée serait d’avoir tout de même une petite situation, parce que, à force, les journées sont longues ».
