Ce n’est pas parce que tu optes pour une autre voie après le bac que tu dois définitivement dire adieu aux écoles de commerce. Les admissions parallèles, aussi appelées « admissions sur titre » (AST), sont devenues un véritable tremplin pour les étudiants issus d’un BUT, d’une licence, d’un BTS ou même d’un bachelor pour intégrer une business school. Comment ça fonctionne ? Diplomeo t’explique !
Les admissions parallèles, c’est quoi exactement ?
Le plus souvent, les admissions parallèles permettent d’intégrer un Programme Grande École (PGE) après un premier parcours post-bac. Selon ton niveau, l’école t’admet directement en deuxième, avant-dernière, voire dernière année du cursus.
Par exemple :
- Après un bac+2 (BTS, licence 2, BUT 2, etc.), les étudiants intègrent la 1ʳᵉ année (de niveau bac+3) d’un PGE en trois ans ou la 3e année (de niveau bac+3 également) d’un PGE en cinq ans
- Avec un bac+3 ou bac+4 à ton actif, c’est une rentrée en 2e année de PGE en trois ans (la première année de cycle master — le M1 en gros) que tu peux viser, voire carrément la dernière année si tu es vraiment très bon.
Les autres programmes comme les bachelors, les masters of science (MSc) et autres sont aussi accessibles via les AST dans certaines écoles. Dès le bac+1, tu peux entrer en bachelor 2, par exemple.
Tu peux donc rejoindre une grande école sans nécessairement mettre un pied en prépa, tout en bénéficiant du même diplôme et des mêmes opportunités qu’un étudiant issu d’un parcours traditionnel ! Les admissions parallèles valorisent les parcours non linéaires, les réorientations, les coups de cœur tardifs et les vocations qui se révèlent en cours de route.
Admissions parallèles : le guide complet des concours AST en école de commerce
Qui peut réellement candidater ?
Contrairement à l’idée reçue, les admissions parallèles ne sont pas uniquement réservées aux licences d’économie ou de gestion. Tu peux très bien venir d’un BUT informatique, d’un BTS commerce international, d’une licence de lettres ou même d’un bachelor en communication. Ce qui compte avant tout, c’est la cohérence entre ton parcours et ton projet professionnel, ainsi que ta capacité à montrer ce que tu pourrais apporter à la vie de l’école.
Ce que tu as appris jusque-là, les stages, projets associatifs, jobs étudiants et autres sont autant de forces qui font de toi un profil aguerri et ouvert. Les admissions parallèles sont ouvertes aux :
- Titulaires et étudiants issus d’un BTS
- Titulaires et étudiants issus d’un BUT
- Titulaires et étudiants issus d’une licence
- Titulaires et étudiants issus d’un DCG
- Etc.
Tu n’as pas nécessairement besoin d’avoir terminé ton premier cursus pour candidater. Au contraire ! C’est là tout le principe : tu peux envisager de poursuivre tes études en école de co, en cours de route. Tu t’es découvert une vocation pour la finance en L2 ? N’attends pas forcément de décrocher ton diplôme de licence pour tenter les admissions parallèles ! Cette porte t’est ouverte dès la fin de ta L2.
Comment se déroulent les admissions parallèles ?
Les admissions parallèles passent presque toujours par un concours. Certaines écoles se regroupent pour proposer un concours commun, ce qui te permet de passer une seule série d’épreuves et postuler à plusieurs établissements en même temps. D’autres, en revanche, préfèrent marcher seules et organiser leurs propres épreuves.
Concours commun ou individuel, la première étape est toujours la même : tu constitues un dossier de candidature. C’est un peu ta carte de visite, celle que l’école va examiner pour décider si tu passes à l’étape suivante. Généralement, il est constitué de plusieurs documents :
- Une lettre de motivation
- Ton relevé de notes du bac
- Les bulletins de ta dernière formation
- La copie de ton dernier diplôme
- Éventuellement : une certification de maîtrise de l’anglais avec le score (IELTS, TOEFL, TOEIC [Listening and Reading], DUOLINGO, CAMBRIDGE ou LTE selon les écoles)
- Le TAGE 2 ou le TAGE MAGE, sinon tu passes plus tard un test de logique et de culture du management au cours du processus de sélection
Si ton dossier franchit la première sélection, tu es convoqué aux épreuves. Là encore, chaque école a son fonctionnement. Le plus souvent, il s’agit d’une épreuve d’anglais et/ou d’un test de logique ou d'aptitude aux études de management. Puis la dernière étape : l’oral de motivation. C’est ici que tout peut se jouer, car les jurys cherchent moins des réponses parfaites que quelqu’un de cohérent, motivé et capable de se projeter !
Si tu n’as pas un score IELTS, TOEFL ou encore TOEIC sous la main au moment de candidater, pas de panique ! Certaines écoles et certains concours communs organisent des sessions pour que les candidats passent ces certifications au cours du processus de sélection. Idem pour le TAGE 2 et TAGE MADE.
Les concours à connaitre
Il existe trois grands concours communs : Passerelle, ECRICOME Tremplin et ACCES. Le principe est simple. Tu postules à plusieurs business schools simultanément :
- Passerelle : BSB -Burgundy School of Business, EM Normandie, IMT Business School
- ECRICOME Tremplin : EM Strasbourg, KEDGE BS, MBS School of Business, NEOMA Business School, Rennes School of Business
- ACCES : ESDES, ESSCA, IÉSEG
Les autres établissements qui organisent des admissions parallèles (ou AST, souviens-t’en !) le font via une procédure interne et pour intégrer leur école uniquement, comme emlyon, HEC ou encore Audencia, pour ne citer que ces écoles.
Comment maximiser tes chances d’être admis ?
Réussir une admission parallèle tient autant à la préparation qu’à la capacité à raconter son parcours. Avant toute chose, tiens-toi prêt : les admissions parallèles commencent souvent dès le mois de décembre, avec des inscriptions qui s’étalent jusqu’à mars selon les concours et les écoles. Autant dire qu’il faut anticiper : un dossier soigné, ça ne s’improvise pas trois jours avant la clôture ! Anticiper dès l’automne permet d’éviter les mauvaises surprises et de viser toutes les écoles qui t’intéressent vraiment.
Pour ton dossier de candidature, retiens surtout ceci : il doit donner envie au jury de te rencontrer. Un CV lisible, une lettre de motivation vraiment personnalisée et un fil conducteur clair entre ton parcours et ton projet font toute la différence. L’idée n’est pas de faire croire que ta formation actuelle était une erreur, mais de montrer en quoi elle t’a construit, t’a fait évoluer et t’apporte aujourd’hui une richesse que n’ont pas forcément les autres candidats venus directement du bac ou de la prépa. Plus ton chemin paraît cohérent et assumé, plus tu capteras l’attention des écoles.
Ne néglige pas la préparation aux épreuves. Les tests d’anglais et de logique ne s’improvisent pas. S’entraîner quelques semaines suffit souvent à faire la différence. Côté entretien, tu dois être capable de parler de toi sans réciter ton parcours comme un robot. Les jurys adorent les candidats capables d’expliquer pourquoi ils se réorientent, ce qu’ils ont appris de leurs réussites comme de leurs échecs, et ce qu’ils espèrent trouver dans l’école qu’ils visent.
Pour te préparer aux épreuves, tu peux piocher dans les annales officielles disponibles sur les sites des concours, souvent accompagnées de sujets corrigés. YouTube propose aussi de nombreuses vidéos d’entraînement, notamment pour la logique ou la synthèse. Des manuels de préparation existent pour réviser les bases, et les certifications d’anglais comme le TOEIC ou le TOEFL mettent également à disposition des exercices et tests blancs en ligne.
Enfin, n’oublie pas que les écoles recherchent des personnalités. Parler d’un stage qui s’est mal passé, d’une difficulté rencontrée en cours, d’un job étudiant qui t’a fait grandir ou d’un projet associatif dans lequel tu t’es investi peut être plus frappant qu’un discours trop lisse. L’objectif n’est pas d’être parfait, mais d’être crédible, motivé et capable de montrer comment tu profiteras du campus, des cours et de la vie étudiante. Plus tu seras authentique, plus tu maximiseras tes chances d’intégrer l’école qui te correspond vraiment !






