Motion designer

Les missions du motion designer : donner vie aux images

Un motion designer, c’est un peu le metteur en scène de l’image. Ce graphiste polyvalent prend un logo, une typo ou une illustration… et hop, il les fait prendre vie pour raconter une histoire. Son objectif ? Que le spectateur ne décroche pas une seconde.

Dans les contenus multimédias, ses terrains de jeu sont multiples : une pub animée qui défile sur Instagram, un générique de film qui pose l’ambiance, une vidéo pédagogique qui rend un sujet clair et accrocheur, ou encore une présentation visuelle et interactive.

Mais ce professionnel de l’animation 3D et des effets spéciaux ne bosse pas seul dans son coin. En effet, le motion designer s’entoure de plusieurs collaborateurs pour intégrer des animations dans tous ses projets. Cela peut être des graphistes, des réalisateurs ou des sound designers pour créer une expérience visuelle et sonore complète.

Et comme les tendances évoluent vite, il garde toujours un œil sur les nouveautés graphiques, les styles qui émergent et les dernières technos. L’innovation, c’est son carburant.

Les études pour devenir motion designer : la créa rencontre le numérique

Il existe plusieurs chemins pour devenir motion designer, mais tous ont un point commun : tu vas devoir apprendre à travailler ton imagination et à développer ta créativité.

Lycée : poser les premières bases créatives et techniques

Dès le lycée, tu peux te diriger vers la voie générale ou technologique. En première générale, opte pour des enseignements de spécialité qui boostent ta créativité et ta logique : mathématiques, arts, sciences de la vie et de la terre ou physique-chimie.

Tu peux aussi intégrer une première technologique STD2A (Sciences et Technologies du Design et des Arts Appliqués) après la seconde. Ce bac est un passeport privilégié pour exercer dans les secteurs du design graphique, de produits ou pour les métiers d’art.

Une fois ton bac en poche, plusieurs voies s’offrent à toi selon tes envies et ton projet professionnel.

Du BTS à la licence en passant par le DN MADE : les formations qui te mettent le pied à l’étrier

Tu peux commencer dès le bac+2 avec un BTS Design graphique ou un BUT MMI (Métiers du Multimédia et de l’Internet) dispensé en IUT. Autre option : le DN MADE (Diplôme National des Métiers d’Art et du Design) mention animation ou graphisme, qui se prépare en 3 ans et combine technique, créativité et culture artistique.

Ensuite, tu peux compléter par une licence professionnelle métiers du design ou une licence pro technique et activités de l’image et du son.

Bac+4 à bac+5 : viser l’expertise et la spécialisation

Si tu veux pousser jusqu’au bac+5, tu peux viser un DSAA (Diplôme Supérieur d’Arts Appliqués) mention graphisme ou un master spécialisé en design numérique, animation ou motion design. Plusieurs universités proposent des masters de qualité : l’université de Strasbourg, Aix-Marseille, Toulouse… Tu peux aussi intégrer une école d’art ou de design pour décrocher un diplôme d’école de niveau bac+5 (type ENSAD, Gobelins, LISAA…).

Les écoles privées spécialisées : la voie royale pour les passionnés d’animation

Tu préfères te former dans une école privée spécialisée ? Certains établissements proposent des formations 100 % dédiées au motion design et à l’animation 2D/3D. C’est le cas par exemple de l’École des Gobelins (LA référence en animation), de l’École Multimédia, de l’ENSAD, de l’ICAN, de LISAA, ou encore de Sup de Pub via le Diplôme national d’école spécialisée en communication visuelle ou de design (bac+5).

Tu l’auras compris : il y a de la place pour les passionnés, que tu sois team fac, team école d’art ou même team autodidacte. Eh oui, certains se sont formés via des tutoriels YouTube, des MOOCs et de la pratique intensive, et ont réussi à se faire une place dans le milieu grâce à un portfolio béton. L’important, c’est de maîtriser les outils et d’avoir un book parfait !

Quelles compétences pour devenir motion designer ?

Le motion designer est à la fois un métier créatif et technique. Il sait transformer une idée en image animée qui attire le regard et doit connaître sur le bout des doigts les outils graphiques qu’il utilise au quotidien comme After Effects, Adobe Photoshop, Illustrator, Premiere Pro, Blender ou Cinema 4D.

Mais ce n’est pas juste une affaire de boutons et de calques (loin de là !). Ce professionnel a le sens du rythme, comme un musicien visuel : chaque mouvement doit avoir du sens et renforcer le message. Le motion designer doit aussi être organisé, polyvalent et adaptable. Entre les deadlines serrées, les briefs clients et les collaborations en équipe, il doit être capable de jongler sans perdre en qualité et garder la tête froide.

Enfin, sa plus grande force, c’est sa curiosité. Les styles changent, les outils évoluent, les plateformes se réinventent : pour rester dans le coup, il doit explorer en permanence et garder l’œil ouvert sur les tendances et les envies du moment.

Quelles opportunités professionnelles en tant que motion designer ?

Publicité, cinéma, télévision, réseaux sociaux, jeux vidéo, applis mobiles, événements culturels : le motion design est partout. Dès qu’un écran existe, un motion designer peut y apporter sa petite touche créative. Cette polyvalence explique pourquoi la profession séduit tant les entreprises que les créateurs de contenu.

Les opportunités professionnelles existent dans plusieurs secteurs : agences de communication, studios de création, chaînes TV, services marketing de grandes marques ou start-ups. Mais attention, l’insertion pro n’est pas aussi facile qu’on pourrait le croire.

Le secteur de l’audiovisuel et du design graphique connaît une forte concurrence avec un nombre croissant de diplômés chaque année. Beaucoup de jeunes motion designers galèrent à trouver leur premier poste stable après leur diplôme et doivent passer par des stages non rémunérés ou sous-payés, des missions freelance précaires ou du statut d’autoentrepreneur avec des revenus très irréguliers les premières années. Le marché est particulièrement saturé dans les grandes villes comme Paris, où la concurrence est rude.

Quelles évolutions possibles après motion designer ?

Le motion designer ne reste pas bloqué à « faire bouger des logos » toute sa vie. Avec de l’expérience professionnelle, il peut gravir les échelons et gagner en responsabilités.

L’une des évolutions les plus valorisantes est le poste de directeur artistique. Dans ce rôle, tu définis la vision globale d’un projet, tu coordonnes les équipes créatives, tu prends des décisions stratégiques sur le style, l’univers graphique et la direction visuelle. Tu deviens le garant de l’identité visuelle, celui qui transforme une idée en concept clair et cohérent, tout en supervisant la qualité finale du travail. C’est un rôle où créativité et leadership se mélangent.

D’autres s’orientent vers l’animation 3D ou les effets spéciaux (VFX), et passent du motion design au niveau cinéma digne des Studios Marvel. Il est aussi possible de devenir chef de projet audiovisuel et de gérer une team de créatifs : toi, tu es le cerveau de l’opération, et les autres exécutent tes idées. Et si tu préfères l’aventure solo, le freelance t’offre une liberté totale, avec des clients aux quatre coins du monde et le choix de travailler depuis chez toi ou dans un studio qui accueille des motions designer.

Le marché évolue rapidement et de nouvelles voies s’ouvrent régulièrement : réalité augmentée, réalité virtuelle, métavers, IA créative… Le motion designer peut continuer à se réinventer, comme un Pokémon qui gagne des niveaux, jusqu’à évoluer en une version rare et légendaire, celle que l’on n’oublie pas.

Quel salaire puis-je espérer en tant que motion designer ?

Au début, quand tu débarques dans le game, en tant que junior, tu perçois environ 2000 euros nets par mois, soit 30 000 € brut par an. Après quelques années, quand tu commences à maîtriser tes outils et que tes projets font vraiment la différence, ton salaire grimpe à 2500 € net par mois, soit environ 40 000 € brut annuels. Là, tu peux te permettre quelques extras et commencer à viser des projets plus ambitieux.

Pour les motions designers expérimentés et les spécialistes de la 3D ou des effets spéciaux, ça peut monter jusqu’à 4000 euros net mensuels, donc entre 50 000 et 60 000 € brut par an, un vrai confort pour vivre de ta passion.

Et si tu choisis le mode freelance, là c’est toi qui décides : tu fixes tes tarifs, souvent entre 300 et 600 € la journée, tu travailles pour des clients partout dans le monde, et tu décides si tu restes en pyjama à la maison ou si tu squattes un studio professionnel !