Flexibilité, épanouissement professionnel et personnel, gain de temps et d’argent… Pour les jeunes diplômés, le travail hybride n’a plus à faire ses preuves en entreprise. Mais cette organisation devenue légion pendant la période du Covid s’estompe dans certaines sociétés. À l’instar d’Amazon, qui exige désormais que ses employés travaillent 5 jours sur 5 au bureau.
Ce rétropédalage, qui s’observe de plus en plus dans le milieu du travail en France et à l’étranger, n’est pas du goût de la gen Z. Les jeunes diplômés considèrent en effet la possibilité de faire du télétravail comme un critère déterminant dans leurs recherches d’emploi.
Selon une étude dévoilée en novembre 2024 par IWG (International Workplace Group), menée auprès de 1000 diplômés britanniques, la moitié d’entre eux ne postulerait pas à un emploi imposant une présence quotidienne au bureau, tandis que 18% hésiteraient à le faire. Autrement dit : les entreprises qui ne proposent pas de travail flexible risquent de passer à côté de deux tiers (68%) des jeunes talents.
Le salaire, critère de choix numéro 1 pour les jeunes jeunes diplômés
Gain de temps et d’argent dans les trajets quotidiens
Pourquoi ces jeunes diplômés tiennent-ils tant au télétravail ? Cette organisation hybride représente, selon eux, un gain de temps et d’argent, dans les trajets quotidiens, explique l’enquête. En effet, la possibilité de travailler depuis chez soi une partie de la semaine leur apporterait l’équivalent d’une augmentation de 13% de leur salaire, précise le document.
En outre, la grande majorité des sondés (83%) se dit dissuadée par les longs trajets domicile-travail et la quasi-totalité d’entre eux (96%) indique qu’avoir accès à un espace de travail proche de leur domicile serait un atout majeur, permettant de mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle.
Dans ce contexte, si le salaire reste la priorité numéro un pour la majorité des diplômés en recherche d’emploi (74%), plus de la moitié (54%) considère le travail hybride comme un élément incontournable. Pour autant, 63% des sondés considèrent comme essentiel de se rendre au bureau pour collaborer en équipe et bénéficier des connaissances de collègues plus expérimentés, nuance l’étude.
« La flexibilité n’est pas un simple avantage, mais une véritable nécessité », résume Mark Dixon, le PDG d’IWG. « Au-delà d’une fidélisation des employés, le modèle hybride a prouvé qu’il augmentait la productivité et la satisfaction au travail, tout en permettant de faire des économies considérables », conclut-il.
