« Être une femme n’est pas un frein, c’est un moteur »

La deuxième édition de la Semaine du numérique et des sciences informatiques va voir le jour du 2 au 7 décembre 2024. L’objectif ? Motiver les jeunes à rejoindre l’univers du numérique et montrer que tout le monde a sa place !
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« Attirer les jeunes pour les former et construire ensemble un numérique responsable, inclusif et de confiance » : tel est le but de cette 2e édition de la Semaine du numérique et des sciences informatiques, selon Véronique Torner, présidente de Numeum et marraine de l’événement. 

Afin de présenter les enjeux de cette semaine prévue du 2 au 7 décembre 2024 partout en France, l’association Talents du Numérique a organisé un talk en ligne ce jeudi 7 novembre, intitulé : « Métiers du numérique et de l’informatique : une voie pour chacun ». Rémi Ferrand, délégué général de Talents du Numérique, et de nombreux intervenants sont revenus sur l’importance des métiers de ce secteur, afin de susciter des vocations auprès des jeunes. 

Une semaine sous le signe de la sensibilisation

« Le secteur du numérique manque de profils compétents et qualifiés », indique Véronique Torner, présidente de Numeum et marraine de la Semaine du numérique et des sciences informatiques. C’est la raison pour laquelle les actions de sensibilisation autour des formations et des métiers du numérique sont si importantes : « il faut accélérer et passer à la vitesse supérieure si on veut faire changer les mentalités et accompagner la croissance du numérique dans tous les acteurs économiques », martèle-t-elle ce matin lors du talk. 

Le monde et tout ce qui l’entoure évoluent, dont le numérique. Et pour parvenir à répondre aux nouveaux enjeux de transformation, il semble nécessaire de former les jeunes. « Le numérique n’est plus juste un outil, c’est un moteur de transformation et d’innovation », souligne Paran Ossia, responsable coordination RH de la filière SI Télécom et Numérique chez EDF. « Notre ambition 2025 est de réduire notre empreinte carbone en réalisant un numérique responsable, et ça ne se fait pas tout seul », raconte-t-elle. « Il faut des compétences qui vont s’acquérir par le biais de formations diverses ouvertes à tous et à toutes. »

BTS, BUT, bachelor, licence, école d’ingénieurs… Il existe en effet une multitude de voies pour accéder aux métiers du numérique et de l’informatique. « Il faut oser, car c’est un domaine très large et plein d’opportunités », rassure Lisa Jalabert, étudiante en licence d’informatique. Par ailleurs, il existe une variété de métiers qui sont accessibles via des parcours de reconversion ou des formations plus courtes. « Il n’est donc pas forcément nécessaire de passer 5 ans en école d’ingénieurs pour intégrer les métiers du numérique et participer à la construction d’un avenir prometteur », précise Emmanuel Legros, directeur du recrutement France chez Capgemini.

« Les femmes sont très bien accueillies dans le secteur du numérique »

Cette sensibilisation vise les jeunes de manière générale, mais plus précisément les jeunes filles, qui manquent malheureusement à l’appel dans ce secteur. En effet, selon Véronique Torner, les femmes représentent moins de 20 % des effectifs dans les métiers techniques. « Cela doit changer, car il est tout à fait possible d’être une femme dans ce domaine, mais aussi d’être une femme et cheffe d’entreprise dans ce domaine », insiste la présidente de Numeum. 

Pour aller encore plus loin, Paran Ossia affirme même qu’il faut enlever cette image que l’informatique est une affaire de geek. « Le numérique est très vaste et il touche l’ensemble des populations car nos métiers ne sont pas genrés », précise-t-elle. « L’intérêt ici est de travailler ensemble, hommes et femmes, et d’unir nos forces pour assurer l’avenir du numérique », espère la responsable coordination RH d’EDF.

Sidonie Patou, elle, s’est réorientée vers la cybersécurité et ne dira certainement pas le contraire. « Dans l’IT, il y a une variété de métiers énorme et on peut rebondir très facilement », explique-t-elle. Accompagnée par Capgemini dans son parcours, l’experte en cybersécurité a réalisé des formations qui lui ont permis d’opter pour la spécialisation de son choix. « Aujourd’hui, on a seulement 10 % de femmes qui travaillent dans la cybersécurité et 10 % qui étudient ce domaine », témoigne-t-elle. « J’aimerais changer ça, car les femmes sont très bien accueillies dans le secteur numérique. » Pour motiver les jeunes filles à rejoindre l’univers passionnant de l’IT, elle insiste même sur le fait « qu’être une femme n’est pas un frein, c’est un moteur. » 

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