Rentrée universitaire 2023 : les annonces de Sylvie Retailleau

Gel des inscriptions et du logement, réformes des bourses, Parcoursup, bilan Mon Master... la ministre de l'Enseignement supérieur a défini les principaux chantiers pour l'année à venir.
Mis à jour le / Publié en septembre 2023
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Amélioration de la vie étudiante et des campus, plus de visibilité dans le privé, réforme des bourses, année test pour Mon Master… La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, a présenté les grandes lignes de la rentrée universitaire 2023-2024, à l’occasion d’une conférence de presse ce vendredi 8 septembre. 

Lors de sa prise de parole, la ministre a voulu rendre hommage à la communauté estudiantine et a prononcé ses vœux de rentrée et de réussite. « J’ai souhaité axer mon propos sur les étudiants et les étudiantes et pour celles qui ceux qui ont pour mission la transmission des connaissances et des savoirs », affirme-t-elle. 

Lors de ma conférence de presse de #Rentrée2023, j’ai présenté mes priorités :👉🏼 poursuivre l’amélioration des conditions de vie étudiante👉🏼 mieux accompagner le parcours étudiant, avec une information claire👉🏼 poursuivre l’adaptation des formations aux besoins du pays⤵️ pic.twitter.com/alQfFEmj9M

— Sylvie Retailleau (@sretailleau) September 8, 2023

Logement étudiant, gel des inscriptions : des mesures pérennisées en 2023 

Pour cette nouvelle année, la ministre souhaite pérenniser des conditions égales de réussite pour les étudiants. « La rentrée 2023 permet d’aider plus et d’aider mieux », indique-t-elle. 

Ainsi, le ministère a décidé de pérenniser des mesures déjà mises en place dans l’enseignement supérieur. Cela passe notamment par le gel des inscriptions à l’université pour la troisième année consécutive, le gel des loyers au CROUS, l’augmentation des APL de 1,6 % et le repas au restaurant universitaire à 3,30 € pour tous les étudiants (toujours à 1 euro pour les boursiers et les précaires).  

Si le logement connaît une crise sans précédent cette année, Sylvie Retailleau tente d’apporter des solutions. Elle promet une offre élargie de logements sociaux, que ce soit dans les CROUS et les bailleurs sociaux. Une attention particulière est portée pour les étudiants en situation de handicap ou qui présentent des besoins spécifiques. Les capacités d’accompagnement seront davantage renforcées, grâce à un travail mené avec le Conseil national consultatif des personnes handicapées.  

Par ailleurs, la ministre évoque la rénovation des logements universitaires. « Le travail se poursuit en coordination avec les ministères du Logement et de la transformation publique : 4000 sont en cours et 8000 sont programmés d’ici la fin du quinquennat », précise-t-elle.

Chiffres clés de la rentrée 2023-2024
  • 2 994 400 étudiants attendus 
  • 1 569 400 étudiants à l’université (hors IUT et hors inscription licence/CPGE dont -0,8 %, soit 28 300 de moins)
  • 83 300 étudiants en classe prépa (+2,6 %, soit 2100 de plus)
  • 238 900 en école de commerce, gestion et vente
  • 161 000 en école d’ingénieurs (+1000)
  • 130 800 en IUT (qui accueillent la 1re promotion des BUT3 cette année)

Réforme des bourses, précarité, handicap… des chantiers en cours pour une rentrée plus « inclusive »

La revalorisation de la bourse sur critères sociaux est une autre pierre angulaire de cette rentrée. Les étudiants boursiers voient le montant qui leur est alloué revalorisé de 37 euros par mois. Dans le détail, 140 000 étudiants passent à un échelon supérieur, soit 20 % de l’effectif boursier.

Avec cette revalorisation du barème, c’est aussi plus d’étudiants bénéficiaires qui sont enregistrés pour cette rentrée. Au 31 août, avec le versement anticipé de la première mensualité, on dénombre 176 000 étudiants bénéficiaires de plus que l’année dernière. 

Le caractère hétérogène des situations de précarité devrait également être plus pris en considération. La population estudiantine des outre-mer, celle en situation de handicap, les étudiants issus de la classe moyenne, ceux qui rencontrent des difficultés ponctuelles ou plus pérennes… L’objectif est de mieux les cibler. En ce sens, les étudiants des DOM-TOM bénéficieront d’un complément mensuel de bourse à hauteur de 30 euros. Pour ceux en situation de handicap ou encore les aidants, la ministre met en avant un accès facilité et prioritaire à la bourse. 

D’autres aides comme l’aide ponctuelle, l’allocation annuelle ou le repas à un euro s’adressent non seulement aux étudiants boursiers, mais également aux précaires et doivent s’adapter aux aléas de chacun. La ministre appelle la communauté estudiantine à ne pas hésiter à sortir de l’isolement, contacter les CROUS et à tenter d’avoir recours à ces aides, même en cas de précarité récente ou ponctuelle.

Enseignement privé, une meilleure lisibilité

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche se lance dans un autre chantier avec cette rentrée : mieux cartographier l’offre de formationsprivées. Sylvie Retailleau rappelle que le nombre de formations privées ne cesse d’augmenter. En 2021, 736 800  étudiants effectuaient leur rentrée dans un établissementprivé, soit environ 25 % de la population estudiantine.

Afin de permettre aux étudiants et à leurs parents de mieux se repérer, un label spécifique va être créé. Il devrait permettre d’identifier les formationsprivées qui offrent un véritable accompagnement pédagogique et un suivi dans la construction du projetprofessionnel des jeunes étudiants. Si les diplômes nationaux, les grades, les visas et titres RNCP mis en place par l’État doivent déjà œuvrer en ce sens, ce nouveau label cible surtout les « futurs jeunes étudiants en formation initiale » et devrait agir en complément.

Parmi les critères de ce nouveau label : l’acquisition de compétences transversales, la stabilité de la gouvernance de l’établissement et d’une partie de l’équipe pédagogique, la transparence sur les conditions d’admission et sur les droits d’inscription.

IUT : accompagner les étudiants dans le déploiement des BUT

Suite à la réforme du DUT initiée en 2019, la première génération des étudiants en troisième année de Bachelor universitaire de technologie (les BUT3) font leur rentrée cette année. La ministre désire « accompagner les étudiants dans leurs études et dans leur professionnalisation ».

Deux objectifs essentiels pour le ministère. Premièrement, une meilleure orientation des élèves issus de la voie technologique vers les IUT, pour un taux minimal de 50 %. Pari gagné, puisqu’en 2022, 39 317 bacheliers technologiques ont reçu une proposition d’admission en BUT (soit 50,9 %). 

Deuxièmement, Sylvie Retailleau a évoqué le cadre d’exercice des enseignants agrégés et certifiés du secondaire affectés dans le supérieur (Esas). Ces derniers vont enseigner dans les facultés — en licence générale et en BUT — notamment pour participer au déploiement de la troisième année dans les établissements de l’Hexagone. 

Pour mener à bien cette mesure, le ministère a annoncé 15 millions d’euros d’investissement pour les IUT et 50 millions d’euros pour ces enseignants du second degré qui vont enseigner dans le supérieur. 

Dans le détail, cela correspond à : 

  • Une revalorisation de la prime d’enseignement supérieur : 2 785 euros en 2024 et 4 200 euros en 2027
  • Un reconnaissance équivalente à celle des enseignants-chercheurs
  • Un bénéfice pour agrégés et certifiés

Parcoursup 2023 : les formations en apprentissage en hausse 

Pour la session 2023, plus de 22 500  formations ont été proposées sur Parcoursup. La ministre constate également une plus grande diversité dans l’offre de formation avec une meilleure valorisation de l’apprentissage sur la plateforme. 

Tandis que la phase complémentaire touche à sa fin le 12 septembre, plus de 9000 formations en alternance ont été recensées sur Parcoursup. Le nombre croissant de ces formations sur la plateforme doit faire écho « tant aux attentes des jeunes et de leur famille, qu’aux besoins des entreprises et des territoires », selon Sylvie Retailleau.

Dans cette optique, l’offre de formation doit aussi mettre en avant les cursus débouchant sur les métiersentension. C’est le cas, par exemple, des formations en soinsinfirmiers (Ifsi). L’objectif est de mieux orienter, mais aussi de mieux former et mieux insérer les étudiants par rapport aux besoins des territoires. 

Dans ce que la ministre appelle la « bataille de l’orientation », la plateforme post-bac doit jouer un rôle essentiel. Les fiches de formations sont plus transparentes, claires et précises, notamment avec les critères d’examen des vœux, la cohérence des centres d’intérêt, les compétences visées et les taux d’insertion professionnelle affichés. 

Concernant le calendrier de la session 2024, plus d’informations sont à venir d’ici fin septembre, mais aucun changement global n’est à prévoir.

Mon master : une phase complémentaire à l’étude 

C’était la grande nouveauté de ce début d’année : une nouvelle plateforme pour faciliter l’accès en première année de master. Si Mon Master vise à simplifier les démarches de candidature avec un guichet unique pour les étudiants, elle a connu son lot de couacs et de rebondissements

Le ministère tempère et évoque un premier retour positif. « Au 6 septembre, 156 000 candidats ont reçu une proposition de master, soit 10 000 de plus que l’année précédente », se réjouit Sylvie Retailleau. Toutefois, cette dernière reconnaît que le dispositif nécessite des améliorations, tant sur la prise en main du site que pour les dossiers et les vœux des candidats. 

Ainsi, un retour d’expérience va être réalisé dès le mois d’octobre et cela passe par deux changements majeurs : l’amélioration de l’ergonomie de la plateforme et la mise en place d’une phase complémentaire pour fluidifier le processus. Une mesure qui était très attendue par les étudiants eux-mêmes

À noter que les affectations en master ne sont, pour l’heure, pas encore terminées. « Le calendrier de la saisine des rectorats a lieu jusqu’à fin octobre », rappelle Sylvie Retailleau. 

Enfin, pour les étudiants qui changent de région dans le cadre de leurs études, le ministère rappelle qu’une aide à la mobilité de 1000 euros leur est proposée.  

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