Un dossier qui était très attendu par la communauté éducative. La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, a annoncé le déblocage de 500 millions d’euros pour la revalorisation des bourses étudiantes à compter de la rentrée 2023.
Cette prise de parole de la ministre marque la première étape de la réforme des bourses, dont elle avait évoqué les premiers contours lors de son discours de rentrée en septembre 2022. La communication sur le tard de cette réforme est notamment corrélée aux grèves successives contre la réforme des retraites. Des manifestations, qui, de surcroît, mobilisent davantage les lycéens et les étudiants.
Les prochaines concertations autour de cette mesure auront lieu en avril prochain avec les organisations étudiantes, sur les thématiques suivantes : l’emploi et le revenu étudiant ainsi que la gestion du temps de la réussite.
C’était une promesse d’@EmmanuelMacron, c’était un engagement que j’avais pris en arrivant à la tête de @sup_recherche. Dès la rentrée 2023, nous améliorons le système de bourses et la vie étudiante, grâce à plus d’un demi-milliard d’euros d’annonces ⤵️#ReformeDesBoursespic.twitter.com/czlysuGFbw
— Sylvie Retailleau (@sretailleau) March 29, 2023
37 euros mensuels de plus pour tous les étudiants éligibles aux bourses
Dans le détail, l’ensemble des étudiants boursiers, quel que soit leur échelon, verront leur somme valorisée de 37 euros par mois à partir de septembre prochain, soit 370 euros sur l’année. Cela correspond à une augmentation de 6,2 % pour l’échelon 7 et de 34 % pour l’échelon 0 bis.
Type de bourse | Taux sur 10 mois en 2022-2023 | Nouveau taux avec la réforme en 2023-2024 |
Échelon 0 bis | 108,4 € | 145,4 € |
Échelon 1 | 179,3 € | 216,3 € |
Échelon 2 | 270,1 € | 307,1 € |
Échelon 3 | 345,8 € | 382,8 € |
Échelon 4 | 421,7 € | 458,7 € |
Échelon 5 | 484,2 € | 521,2 € |
Échelon 6 | 513,6 € | 550,6 € |
Échelon 7 | 596,5 € | 633,5 € |
À noter que la réforme des bourses concerne les « étudiants qui sont rattachés au ministère de l’enseignement supérieur », a affirmé Sylvie Retailleau. Il s’agit donc des établissements d’enseignement supérieur publics comme les universités ou les IUT, mais aussi les écoles supérieures qui sont éligibles aux systèmes de bourses.
35 000 nouveaux étudiants boursiers éligibles
« Cette augmentation du barème fera rentrer 35 000 boursiers supplémentaires à la rentrée », précise la ministre de l’Enseignement supérieur, expliquant qu’il s’agit de jeunes « issus des classes moyennes ». Sylvie Retailleau donne pour exemple un enfant dont les parents « ont un salaire moyen de 1801 euros net mensuels, chacun sera désormais éligible au premier échelon de bourse », qui correspond à l’échelon 0 bis.
Les nouveaux boursiers gagneront 145,40 euros par mois, soit près de 1 500 euros annuels. Pour les plus gros échelons, le montant de la rémunération grimpe à 633,5 € mensuels, soit 6 335 euros sur les dix mois d’une année universitaire.
De plus, 140 000 boursiers qui perçoivent d’ores et déjà leur montant mensuel vont « basculer à un échelon de bourse supérieur » prévient le ministère. « Le montant de leur bourse va augmenter d’un montant allant de 66 à 127 euros par mois ».
Sylvie Retailleau a également confirmé le maintien du repas à 1 euro pour les étudiants boursiers et précaires dans les restaurants universitaires. Celui-ci sera aussi maintenant à 3,30 euros pour tous les autres. De même, le coût du loyer sera gelé dans les résidences du CROUS.
Prochaine étape, des discussions avec les organisations syndicales étudiantes dans le cadre d’une seconde étape de la réforme des bourses. « C’est important que l’on travaille avec notre jeunesse pour retrouver ou renforcer une confiance et un dialogue mené avec les politiques et dans la décision prises par les politiques », a conclu la ministre.