43,8 milliards d’euros d’économies : c’est l’objectif que prévoit le gouvernement dans le cadre du Projet de loi de finances (PLF) 2026. Le Premier ministre, François Bayrou, a présenté, mardi 15 juillet, son « année blanche », à savoir de nombreuses mesures dans le cadre du nouveau budget qui sera voté à la rentrée.
Parmi ses annonces qui ont fait du bruit : la suppression de deux jours fériés ou le gel de nombreuses dépenses publiques, y compris les prestations sociales. Qu’est-ce que cela implique pour les étudiants et pour l’enseignement supérieur ? On fait le point !
Budget 2026 : qu’est-ce qu’une « année blanche» ? L’année blanche est une expression employée par le gouvernement pour évoquer une période selon laquelle l’ensemble des dépenses de l’État restent gelés au même niveau qu’avant, sans tenir compte de l’inflation. |
Aides au logement, bourses : des conséquences potentielles pour les étudiants
Dans le cadre du budget 2026, le Premier ministre envisage de geler un certain nombre de dépenses publiques. Parmi les postes touchés, on retrouve les prestations sociales comme les aides au logement (APL), les bourses sur critères sociaux ou encore la prime d’activité.
Ces aides pourraient être maintenues à leur niveau actuel, sans revalorisation au niveau de l’inflation. « Il n’y aura pas d’exception », a affirmé François Bayrou. Concrètement, cela est susceptible d’avoir une incidence directe sur le pouvoir d’achat des étudiants. Tandis que les aides pourraient stagner, les loyers et les produits de première nécessité, eux, tendent à augmenter. Dans le même temps, les bourses sur critères sociaux ne seront pas revalorisées, malgré une demande forte de la communauté estudiantine et des syndicats étudiants.
L’allocation sociale unifiée : quel impact pour les étudiants ?
Par ailleurs, le gouvernement envisage la création d'une allocation sociale unifiée, qui regrouperait plusieurs aides existantes comme le RSA, la prime d’activité ou certaines aides ponctuelles. Sur le papier, cette réforme pourrait simplifier l’accès aux aides, rendant le système plus pratique pour les étudiants. En revanche, des associations contre la pauvreté s’inquiètent d’une fusion qui harmoniserait lesaides vers un niveau inférieur, ce qui fragiliserait les plus précaires.
« Tout dépend de comment c’est fait. Est-ce vraiment pour lutter contre le non-recours - et dans ce cas-là c’est très bien pour simplifier - mais si c’est pour harmoniser plutôt vers le bas c’est plus inquiétant », a expliqué le directeur des études de la Fondation pour le logement des défavorisés, au Télégramme.
Loyers CROUS, CVEC : les augmentations prévues pour la rentrée
Alors que le gouvernement dessine les contours budgétaires pour 2026, plusieurs augmentations sont déjà à l’ordre du jour pour les étudiants. Pour les logements CROUS, la hausse des loyers a été actée à hauteur de 3,5% pour la rentrée 2025.
De même, la Contribution de vie étudiante et de campus (CVEC) connaît une hausse de 2 euros par rapport à 2024, selon le ministère de l’Enseignement supérieur. Son coût passe de 103 à 105 euros. Pour rappel, les étudiants doivent s'acquitter de cette contribution financière obligatoire au moment de leur inscription administrative.
Reste à savoir si les frais d’inscription pour s’inscrire dans le supérieur vont encore grimper. Depuis deux ans, le gel des droits d’inscription n’est plus à l’ordre du jour et les frais de scolarité à l’université ont été majorés de 2,9% à la rentrée 2024.