Après le baccalauréat, un néo-bachelier issu de la voie générale sur deux et de nombreux bacheliers issus de la voie technologique se dirigent vers l’université pour y suivre une licence, selon le ministère de l'Enseignement supérieur. Mais à l’heure des résultats en fin de première année, beaucoup, comme toi, se retrouvent sur le carreau.
De nombreuses raisons peuvent justifier un échec en licence : difficultés d’adaptation au rythme de l’université, quantité de cours trop importante, erreur d’orientation, décrochage parce que les matières ne t'intéressent pas, ou encore sorties trop récurrentes.
Toutes ces raisons sont légitimes et puisque tout n’est pas perdu pour toi, Diplomeo te donne ses précieux conseils ! Selon tes appétences et ton projet professionnel, voici toutes les voies envisageables après un échec en première année de licence !
Retenter sa chance l’année suivante
La première année de licence est une année difficile qui ne manque pas de surprendre les étudiants; qu'ils soient droit, en PASS/LAS, en langues.... bref dans toutes les spécialités universitaires.
Eh oui, la licence crée une fracture avec la vie au lycée ! Pourquoi ?
- Parce que tu n'étais jamais couché à minuit (voire beaucoup tard...) pour finir un DM de Maths. Oui, tu te rends enfin compte de ce que c’est qu’« étudier » veut dire
- Car les tentations du jeudi soir, elles étaient moins prégnantes avant la fac
- Parce qu’à l’université, oui on a le choix entre assister aux cours et vaquer à d’autres occupations (On sèche le CM ?), mais il est dur de résister à la seconde proposition…
- Car parfois, même avec de la bonne volonté, les résultats ne sont pas là.
Toutes ces raisons font que, malgré le fait que tu sois persuadé que tu as choisi la bonne formation post-bac, tu n'as pas réussi à valider ta licence. Si tu souhaites retenter l’expérience et redoubler la fac, garde en tête que les études à la fac demandent une grande organisation, et surtout une grande autonomie : il est donc important de s’en sentir capable !
Les travaux pratiques permettent d’entrer en contact avec d’autres étudiants, n’hésite donc pas à échanger, et fixer des rendez-vous pour travailler en groupe à la BU (bibliothèque universitaire) et surtout… pense aux partiels avant la semaine des examens ! Dans tous les cas, rater sa première année ne veut pas dire tu vas échouer de nouveau. Alors, si tu es déterminé à atteindre tes objectifs, il ne reste plus qu'à te lancer !
Se réorienter vers un cycle court après une première année de licence
Tu l'as compris dès la première fois que tu as entendu la voix soporifique du maître de conférences dans l’amphi retentir : la fac, ce n’est pas ton truc ! Alors oui, les cours à effectif réduit te plaisent, les matières abordées aussi, mais tu angoisses à l’idée de retenter ta chance en licence l’an prochain. Mais, qui dit études supérieures ne dit pas forcément licence et université.
Ne t'inquiète pas, suivre une licence n’est pas une fin en soi. De nombreuses autres formations post bac t'attendent !
Les BUT et les BTS sont deux autres formations professionnalisantes auxquelles tu peux accéder avec le bac en poche. L’avantage de ces formations? Elle ne te dépaysent pas réellement du lycée. Tu es étudiant, mais tu converses toutefois un cadre de travail.
Le recrutement se fait, généralement, sur le portail d’admission post Parcoursup. Si tu as loupé de coche, il faut savoir que tu peux toujours constituer un dossier jusqu’en septembre prochain lors de la phase complémentaire qui offre de nouvelles places dans des formations.
Se réorienter en BTS
Formation en deux ans, le BTS peut aussi s’intégrer après avoir arrêté la licence. Tu peux tout à fait avoir choisi l’université « par défaut » car tu n'as pas été pris en BTS l’an dernier. Cette année où ce semestre d’expérience à la fac prouvera, lorsque tu vas de nouveau candidater, que tu as su rebondir l’an dernier !
Le plus ? Si tu veux absolument détenir un bac+3, comme c'est le cas de la licence, tu peux poursuivre tes études en licence professionnelle après ton BTS. Une spécialisation en un an et le tour est joué ! Autre avantage : suivre sa formation en alternance, pour un maximum d'expérience !
Les places en BTS sont parfois chères dans certaines filières, surtout dans les établissements privés. Si tous les établissements n’acceptent pas les personnes qui ne viennent pas tout juste d’avoir leur bac, tente tout de même ta chance ! S’il reste des places et que ton dossier séduit, tu peux être accepté !
Pour cela, tu devras à nouveau passer la plateforme Parcoursup. En effet, le système accepte les étudiants ayant tenté une première année dans l’enseignement supérieur, mais souhaitant se réorienter, toujours dans une formation en première année. Si tu es amené à passer un entretien individuel de motivation pour entrer en BTS, fais bien comprendre que ton échec à l’université n’est pas le fruit d’un manque de travail ou de motivation. Précise également ce qui ne te convenait pas dans le système universitaire et les raisons qui te poussent à postuler dans une formation plus cadrée.
Renseigne-toi sur les BTS existants, tu en trouveras forcément un qui saura te conquérir ! Par exemple, si tu es parti d'une licence LEA pour le rythme et non les matières, entre en BTS commerce international ou en BTS Tourisme peut être une bonne solution ! De même si tu veux passer d’une licence économie à un BTS MCO. Le choix est large !
Intégrer un BUT après une première année de licence ratée
De nombreux jeunes décident chaque année d’arrêter leur première année de licence pour intégrer un BUT soit parce qu’ils n’ont pas réussi à suivre le rythme de la faculté, soit parce qu’ils voulaient simplement changer d’orientation. De plus, le BUT s'effectue dans un Institut universitaire de technologie (IUT) qui est une structure interne à l'université. Ainsi, il peut être possible de rester dans ton campus si tu choisis un cursus qui y est dispensé.
Bon à savoir : le DUT est devenu BUT depuis la rentrée 2021. Désormais, les étudiants obtiendront un bac+3 en validant leur bachelor universitaire de technologie. En entrant en BUT après ton échec en licence, tu auras donc le choix entre t'arrêter au DUT (bac+2) ou poursuivre ton bac+3 en validant ton BUT. Dans tous les cas, on vise l'insertion professionnelle !
Se réorienter en bachelor
Si tu es motivé par le fait de valider un bac+3, le bachelor est une bonne alternative à la licence ! Le bachelor s’inscrit dans le parcours LMD (Licence Master Doctorat), ce qui signifie que tu pourras, à son issue, intégrer un master.
Il existe des bachelors dans presque tous les domaines : agriculture, arts, assurance, banque, commerce, marketing, mode, tourisme, luxe, informatique, web, etc. Les bachelors accordent une plus grande importance à la professionnalisation que les licences et suivent les évolutions des entreprises.
Cette formation de niveau bac+3 est proposée dans plusieurs grandes écoles spécialisées et permet de se spécialiser au fur et à mesure des années. Ils sont accessibles directement après le bac et via la formation en alternance.
Pour s’inscrire dans un bachelor, il faut soit passer par la plateforme Parcoursup, soit candidater directement auprès des écoles.
Se réorienter en école spécialisée après une première année de licence
Après une première année de licence ratée ou abandonnée, tu as la possibilité de te réorienter en école spécialisée.
Il en existe dans différents domaines (paramédical, social, gestion, commerce, ingénieurs, communication…). Certaines écoles sont accessibles sur dossier de candidature et entretien de motivation, d’autres le sont sur concours d'entrée, ou seulement après deux années de classe préparatoire. Les modalités sont différentes en fonction des établissements.
Voici une liste des types d’écoles que tu peux intégrer et qui proposent des formations post-bac :
- école de commerce et de management
- école d’ingénieurs et d’informatique
- école des métiers du paramédical et du social
- école d’art, de mode, d’architecture, de design
- école de web, de graphisme, de cinéma, de jeux vidéo
- école de communication, marketing, publicité
- école d’hôtellerie, de restauration, de tourisme
- etc.
Trouver une autre filière dans les universités
Tu as toujours pensé, pendant ta tendre adolescence, que le métier d’avocat était littéralement fait pour toi. À force de bingewatcher How to get Away with Murder, Better Call Sall ou Suits, tu te disais que c'était ça que tu voulais entreprendre. Mais voilà que quelques dizaines d’heures de TD et de cours magistraux plus tard, tu as eu une drôle de prise de conscience : la fac te plaît, mais tu souhaites changer de plan de carrière. Bref, tu n'as envie que d’une chose : fuir la fac de droit ! Ta situation n’est pas isolée, mais ce qui te concerne, tu te sens un peu perdu.
N’hésite pas à réfléchir en termes de secteurs en te posant les questions suivantes : « Qu’est-ce qui me motive dans la vie ? », « Quelles sont les matières qui m’intéressaient quand j’étais au lycée ? », « Quels sont les traits de ma personnalité les plus marquants ? ». Demande à tes amis ta famille comment ils te voient. Ils t'aideront peut-être à être plus éclairé !
Pour choisir une filière, intéresse-toi ses enseignements, mais également à ses débouchés ! Beaucoup (beaucoup) de licences sont intéressantes à l’université, mais te mèneront-elles à un métier qui t'intéressera lui aussi ? Les paris sont ovuerts.
Partir à l’étranger pour rebondir
Après un échec à l’université, certains jeunes, quant à eux, font le choix de partir à l’étranger afin de changer d’air, de découvrir une autre culture et d’apprendre une langue étrangère.
S’engager en service civique
Si tu veux faire une pause après ta première année de licence afin de réfléchir à ton réorientation, il est possible de te lancer dans un volontariat en service civique. Tu auras l’occasion d’effectuer une mission d’intérêt général au sein d’une association, d’un établissement public ou d’une collectivité dans l’un des domaines suivants : solidarité, environnement, sport, culture, éducation, santé, intervention d’urgence, mémoire et citoyenneté ou aide humanitaire.
Une belle occasion de découvrir de nouveaux horizons et de potentiellement trouver le secteur d’activité qui te convient vraiment !
Si tu ne souhaites pas rester en France après ton échec en licence, il est aussi possible de s’engager dans d’autres formes de volontariat, comme le SVE (Service Volontaire Européen) et le VIE (Volontariat International en Entreprise).
