Les matières étudiées, les méthodes de travail, le rythme d'apprentissage ou encore l’ambiance de la classe: pour une ou plusieurs de ces raisons, vous voulez prendre le large ? Tout le monde ne trouve pas son compte avec sa première année en prépa littéraire. Sachez que vous pouvez trouver votre bonheur ailleurs et vous réorienter après une hypokhâgne (première année). Oui, c’est possible et ce n’est pas une fatalité. Diplomeo vous dit tout !
Poursuivre en prépa, en khâgne
Ce n’est pas tant le modèle de la prépa qui ne vous convient pas, mais plutôt votre établissement d’origine ? Vous ne vous entendez pas avec vos camarades de classe, ou alors la spécialité que vous visez pour la khâgne (deuxième année) n’est pas dispensée dans votre établissement ? Si votre décision d’effectuer votre deuxième année de prépa dans un autre lycée est mûrement réfléchie, alors rien ne vous y empêche.
Toutefois, le changement n’est pas automatique. C’est à vous d’entamer la procédure. D’abord, parlez-en à votre professeur principal ou à votre CPE et renseignez-vous sur les autres établissements. Ensuite, c’est à vous de les contacter pour connaître leurs modalités d’admission. Suivant les établissements, vous aurez à fournir plusieurs documents tels que les relevés de notes, une lettre de recommandation de la part d’un de vos professeurs ou encore, une lettre de motivation.
Poursuivre en khâgne en vaut-il la peine ? Cela présente des avantages non négligeables. Si vous êtes en prépa A/L (lettres classiques), la Banque d’épreuves littéraires (BEL) vous donne accès à plusieurs concours d’entrée:
- les Écoles normales supérieures (ENS)
- les écoles de commerce et de management de la BCE et d’ECRICOME
- l’École nationale des Chartes
- l’École du Louvre
- l’École des hautes études en sciences de l'information et de la communication (CELSA)
- l’École Supérieure d'Interprètes et de Traducteurs (ESIT)
- l’Institut de management et de communication interculturels (ISIT)
- l'Institut supérieur du management public et politique (ISMaPP)
- l'École spéciale militaire de Saint-Cyr
- les Instituts d’études politiques (IEP)
Si vous êtes en prépa B/L (lettres et sciences sociales), vous avez accès à ces concours d’entrée:
- les Écoles normales supérieures (ENS)
- les écoles de commerce et de management de la BCE et d’ECRICOME
- l’École des hautes études en sciences de l'information et de la communication (CELSA)
- l’Institut de management et de communication interculturels (ISIT)
- l'Institut supérieur du management public et politique (ISMaPP)
- l'École nationale de la statistique et de l'administration économique (ENSAE) et l’École nationale de la statistique et de l'analyse de l'information (ENSAI)
- L'École nationale des sciences géographiques (ENSG)
- les écoles du Groupe d'écoles d'ingénieurs et de l'information et de la communication (GEIDIC)
- l’École d’économie de Toulouse
- L’université Paris-Dauphine
- les Instituts d’études politiques (IEP)
Rien ne se perd, tout se transforme. Au bout de deux ans de Classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE), vous cumulez 120 crédits ECTS, l’équivalent de deux années en licence universitaire. Cela vous permet ensuite d’intégrer une licence directement en troisième année, si c’est votre souhait.
Se diriger vers l’université après une hypokhâgne
Après une première année en prépa, vous vous rendez compte que le système et le rythme ne vous plaisent pas. Vous voulez aller à l’université ? Bonne nouvelle ! Grâce aux doubles inscriptions, c’est possible.
Si vous avez effectué votre hypokhâgne dans un lycée public, vous avez forcément procédé à une inscription cumulative au sein d’une université. Cette procédure fait office de filet de sécurité. Grâce à elle, vous pouvez intégrer une licence en lien avec vos matières étudiées, directement en deuxième année.
Effectivement, une CPGE est un cursus qui s’inscrit dans le système LMD (Licence-master-doctorat) que l’on retrouve à l’université. À l’issue de l’hypokhâgne, 60 crédits ECTS vous sont conférés. Cela équivaut à une première année de licence.
Parmi les licences que vous pouvez intégrer directement en deuxième année, celles-ci figurent dans la liste :
- licence de lettres modernes ou classiques
- licence de langues étrangères appliquées (LEA) ou de langues, littératures et civilisations étrangères et régionales (LLCER)
- licence d’histoire
- licence de géographie
- licence de philosophie
Tenter d’intégrer un IEP après une hypokhâgne
Intégrer un Institut d'Études Politiques (IEP) est une autre possibilité qui s'offre à vous après votre première année de prépa littéraire. La plupart des campus Sciences Po recrutent des étudiants à bac+1 en première année. C’est le cas de Sciences Po Grenoble et du réseau des sept Sciences Po qui regroupe Lille, Rennes, Saint-Germain-en-Laye, Strasbourg, Lyon, Toulouse et Aix-en-Provence.
Pour espérer intégrer une des prestigieuses écoles du réseau, vous devez passer par Parcoursup. Ensuite, le concours est commun aux 7 écoles. Il est composé de 3 épreuves : questions contemporaines, histoire et langue vivante. En revanche, pour Sciences Po Grenoble, les modalités du concours sont propres au campus. Il convient de vous renseigner sur son site, ici.
Songer à la réorientation après une hypokhâgne
Votre domaine ne vous intéresse plus du tout ? Dans ce cas, vous pouvez songer à la réorientation. Cependant, il va falloir repasser par une première année post-bac dans la formation que vous visez. Les passerelles entre les classes prépas et les autres filières existent uniquement lorsque celles-ci sont en lien.
Par exemple, si vous visez une licence de psychologie, vous ne pourrez pas l’intégrer en L2, de même pour le droit. Si vous faites partie des nombreux étudiants qui veulent s’orienter en droit après une année d’hypokhâgne, en principe, il faudra repasser par la première année post-bac.
Cette première année de prépa littéraire ne vous ferme aucune porte. Vous pouvez intégrer un BTS (Brevet de technicien supérieur) ou un BUT (Bachelor Universitaire de Technologie) en première année. Pour s'inscrire, il faut se rendre sur la plateforme d'admission Parcoursup. À noter que les profils en réorientation ne sont pas prioritaires sur le portail. Mais en général, les profils issus d’une prépa sont excellents. Cela peut jouer favorablement dans vos candidatures dès lors que votre projet professionnel est cohérent. Veillez donc à bien travailler votre candidature et à garder un œil sur le calendrier !
Trouver mon BTS
S'octroyer une pause après une hypokhâgne
Vous voulez souffler en cours de route ? Réaliser une année de césure après l’hypokhâgne pour espérer reprendre en khâgne semble impossible. La CPGE est un cursus qui est bâti sur un programme en deux ans et qui prépare le concours annuel ultra sélectif de l’ENS. Le suivi de ce cursus doit alors se faire de manière consécutive. Sinon, c’est une nouvelle première année d’hypokhâgne que vous pourrez possiblement intégrer à l’issue d’une année sabbatique.
Tout vient à point à qui sait attendre. Ou presque. Si vous faites partie des 3 à 5% d’étudiants en prépa à réussir le concours d’entrée de l’ENS, vous avez la possibilité d’effectuer une année de pause dans votre cursus. Et ce, dès votre intégration, même si ce n’est pas habituel. En effet, c’est plutôt au cours des quatre années de leur scolarité que les normaliens pensent à profiter de leurs deux années de césure autorisées.
Vous voulez définitivement tourner la page avec la prépa ? Alors dans ce cas, les choses sont plus évidentes. Si vous voulez faire votre année de césure après votre hypokhâgne et avant de rentrer à l'université, c’est avec celle dans laquelle vous avez réalisé votre inscription cumulative que vous devez prendre contact pour les mettre au fait. Ensuite, vous pourrez l’intégrer sans souci.
Vous l’aurez compris, une année d’hypokhâgne ne constitue ni du temps perdu, ni un frein pour la suite de vos études ! Les options de poursuite d’études sont nombreuses.
