Chaque année, le MENJ présente son programme de « politiques de jeunesse, d'engagement civique et de sport ». Malgré une situation politique encore instable au sein de l’Hexagone, cette année ne fait pas exception et le ministère a dévoilé les grands projets qu’il compte mettre en place au niveau local, c’est-à-dire dans les villes et les régions.
Publié au Bulletin Officiel le 11 juillet 2024, le plan territorial du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse mise toujours autant sur les initiatives portées par Emmanuel Macron et ses gouvernements successifs. Le SNU (service national universel) est au cœur des préoccupations de ce programme. Toutefois, avec l’arrivée possible d’un Premier ministre de gauche, certains projets peuvent évoluer en cours d’année. En effet, beaucoup dénoncent un dispositif citoyen inutile et coûteux.
L’émancipation au cœur du programme du MENJ
L’un des premiers sujets importants dans cette note du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, c’est l’ouverture d’esprit et l’émancipation. Dès le plus jeune âge, le MENJ entend favoriser l’accès aux loisirs et aux dispositifs éducatifs tout en insistant sur le besoin de mixité sociale.
Mais ce n’est pas tout, puisque le plan 1 jeune, 1 mentor sera déployé plus largement en France. Dès la rentrée 2024, tous les élèves de lycées professionnels en difficulté pourront bénéficier de ce dispositif. Autre nouveauté concernant les lycéens : le développement de structures d’information pour permettre à tous de mieux préparer leur orientation ou d'en savoir plus sur leurs opportunités internationales . En effet, la mobilité est l’un des grands sujets sur lequel le MENJ souhaite insister, avec le soutien des régions. Cela passera par des réunions d’information qui se feront « hors temps scolaire ».
Enfin, le gouvernement entend poursuivre la généralisation et le développement du SNU et du Service civique. Cette initiative se traduira par la mise en place de sessions d’information pour les lycéens au travers de dispositifs comme la Semaine de l’engagement. Le MENJ ambitionne d’accueillir 360 000 jeunes au sein du service national universel, en 2026.
Autre outil à la disposition des mairies et des collectivités pour mener à bien ces projets : Guid’Asso, un dispositif d’accompagnement qui vise à aider 100% des associations d’ici 2026. Le FDVA (fonds pour le développement de la vie associative) sera également de la partie pour soutenir ces assos dans leurs projets.
Un focus sur la pratique sportive
Un événement sportif d’ampleur va animer toute la France cet été. Conséquence : le MENJ anticipe une hausse du nombre d’inscrits dans des clubs à la rentrée. Pour aider les jeunes à se tourner vers la pratique sportive, le gouvernement a annoncé deux nouveautés pour la rentrée 2024 : deux heures de sport en plus au collège et un test de sportivité qui marquera l’entrée en sixième.
D’autres mesures permettront de revaloriser le sport en tant que loisir, mais aussi sur le plan professionnel :
- Développement des Maisons Sport-Santé (MSS)
- Développement du para-sport avec le soutien du Comité paralympique et sportif français
- Déploiement de plus de terrains de sport
- Mise en place de conventions entre les collèges, les lycées et les clubs sportifs
- Promotion du métier d’éducateur sportif
- Déploiement du service civique dans l’univers du sport
- Création de 100 000 emplois autour du sport
- Réforme des programmes et des diplômes liés aux métiers du sport
- Lutte contre les dérives et incivilités dans le sport
Si ces mesures doivent être déployées au service de la jeunesse tout au long de l’année académique 2024-2025, certaines peuvent être amenées à disparaître. En effet, le nouveau gouvernement peut opter, en cours d’année, pour de nouvelles mesures destinées à favoriser l’engagement et l’émancipation des jeunes.