« Il faut être organisé, prioriser et ne pas attendre la dernière minute pour bosser »

Étudiant en Data science le jour, volleyeur pro le soir, Arsène jongle entre algorithmes et entraînements, sans perdre l’équilibre. Aujourd’hui, il est à la croisée des chemins : continuer à frapper dans un ballon ou se lancer dans le big data ? Portrait.
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© Diplomeo / bernardmathieu06

Concilier un emploi du temps d’ingénieur avec une carrière sportive peut parfois relever du défi. À 23 ans, Arsène Ponsain jongle entre deux univers exigeants. Étudiant en deuxième année de mastère Data Science spécialité Business Intelligence and Analytics à l’Efrei, il mène en parallèle une carrière de volleyeur professionnel. 

D’un côté, ses cours au sein de l’école du numérique de Villejuif (Val-de-Marne), où il apprend à manier les algorithmes et à dompter la data. De l’autre, le volley-ball professionnel au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), avec ses entraînements quotidiens et ses matchs aux quatre coins du pays. Un quotidien rythmé par les entraînements, les cours et les compétitions, qui demande une organisation sans faille. Rencontre. 

Un début de carrière chamboulé par la crise sanitaire

Dès son plus jeune âge, le volleyball a toujours été pour Arsène, une évidence. « J’ai commencé à pratiquer ce sport à 8 ans, car mon père était un ancien volleyeur. J’ai débuté dans les gymnases pendant que lui s’entraînait », confie-t-il. Au fil des années, sa passion pour le ballon rond le pousse à intégrer un programme sport-études aux États-Unis, lui offrant la possibilité de conjuguer volley de haut niveau et études supérieures.

Mais la crise sanitaire liée au Covid-19, il y a cinq ans, vient bouleverser ses plans. Contraint de rentrer en France plus tôt que prévu, Arsène se dit qu’il doit rebondir rapidement. « En rentrant en France, j’ai eu l’opportunité de jouer en professionnel en Ligue B — l’équivalent de la ligue 2 du foot — au volley. Comme je voulais poursuivre mes études en parallèle, j’ai cherché une école en même temps que je passais mon bac scientifique et l’Efrei était parfaite pour ça ». 

De la programmation à la data science

Si Arsène a choisi l’ingénierie une fois son bac en poche, ce n’était pas par vocation immédiate. « J’hésitais entre une école d’ingénieurs et une école de commerce. Finalement, j’ai opté pour l’ingénierie parce que j’aimais les maths… enfin, c’était la matière que je détestais le moins ! », avoue-t-il. Une curiosité qui l’a conduit à l’Efrei, où il s’est plongé dans le développement informatique.

Son arrivée dans le monde du numérique est une découverte totale. D’abord tenté par la logique des lignes de code, il réalise que ce n’est pas ce qui lui convient. « Le développement web, le code pur et technique… ce n’était pas trop mon truc », confesse l’étudiant. 

Il découvre alors la data science avec l’analyse des données, la modélisation, la recherche de tendances. Pour lui, cela constitue un équilibre parfait entre logique, technique et réflexion. 

Entre sport, études et projets : un emploi du temps millimétré 

Au sein de l’école du numérique, l’étudiant ne dispose pas de statut officiel pour les sportifs de haut niveau. Il parvient toutefois à négocier un aménagement avec l’administration qui n’existe pas en temps normal. « Avec l’école on a trouvé un accord dès le début. J’ai le droit de manquer les cours qui chevauchent mes entraînements, mais je dois bien gérer mon travail personnel pour ne pas accumuler de retard », explique-t-il. 

« Il y a des moments où la fatigue est énorme, où on a envie de tout arrêter. Mais il faut tenir bon »

Sa semaine type constitue un véritable marathon : entraînements quotidiens à son club de volley du Plessis-Robinson, séances de musculation plusieurs fois par semaine, matchs le week-end. « Un des mes moments forts, c’est quand on est monté en Ligue A après avoir gagné le championnat de Ligue B. L’année dernière, j’ai aussi eu plus de temps de jeu, ce qui était un accomplissement personnel important », se réjouit-il. 

©bernardmathieu 06

Des déplacements dans le cadre de compétitions sportives dès le vendredi matin et des retours le dimanche, parfois jusque tard le soir, qui peuvent rapidement devenir épuisants. « J’essaye de me reposer au maximum même si le rythme est intense, il y a des moments où la fatigue est énorme, où on a envie de tout arrêter, mais il faut tenir bon », admet-il.  

Le jeune volleyeur ne cache pas que son agenda bien rempli lui laisse peu de temps pour une vie sociale ou associative, d’autant plus qu’il est passé en équipe professionnelle cette année. Malgré l’offre pléthorique des associations étudiantes et la présence d’une asso de volley à l’Efrei, il ne peut y participer qu’occasionnellement. « Je passe déjà peu de temps sur le campus, donc m’engager dans une asso, ce n’était pas envisageable ».

Sa technique pour ne pas flancher, même lors des semaines intenses : « Il faut être organisé, prioriser et ne pas attendre la dernière minute pour bosser. Si on travaille intelligemment et régulièrement, on peut réussir sans y passer des heures et des heures tous les jours », explique-t-il.

Volley à fond, data en réflexion ? 

Après avoir mis la main à la pâte dans la data, Arsène s’est d’ores et déjà interrogé sur son futur métier : devenir data scientist ou data analyst. Un projet qu’il a temporairement mis de côté. À trois mois de sa diplômation, Arsène fait son choix : mettre sa carrière d’ingénieur en pause pour se consacrer entièrement au volley.

 « Ce sera la première fois que je pourrai me donner à 100 % dans ma carrière sportive. Je veux voir jusqu’où je peux aller »

Son ambition est claire : évoluer dans des clubs de plus haut niveau et progresser en tant que joueur professionnel. « Ce sera la première fois que je pourrai me donner à 100 % dans ma carrière sportive. Je veux voir jusqu’où je peux aller ».

Pour l’heure, son avenir se joue sur les parquets des salles de volley, mais son esprit analytique et sa passion pour les données ne sont jamais loin. Après sa carrière sportive, il confie qu'il pourrait éventuellement revenir vers la data Science. Le jeune homme n’a pas peur de la transition, ni de l’éventuel « trou » dans son CV. « Je pense que ce sera vu comme un atout. Un employeur peut voir ça comme une preuve de détermination et de caractère », conclut-il. « J’ai fait ce choix en conscience, et je ne le regrette pas ».

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