Dans sa vie de lycéen, Augustin a deux passions : le dessin et la biologie. La première, il la pratique depuis toujours, en dehors des cours. Quant à la seconde, c’est au lycée qu’il a découvert les sciences et ses applications, lors des travaux pratiques (TP). Alors que l’heure des choix a sonné sur Parcoursup, l’élève en terminale générale est tiraillé entre ces deux domaines.
Comme des milliers de lycéens et d’étudiants en réorientation, Augustin a jusqu’à ce soir, 23h59, pour confirmer ses vœux sur la plateforme d’orientation post-bac. Il lui restera ensuite deux semaines pour peaufiner ses dossiers de candidature dans l’enseignement supérieur, avant d’attendre les résultats d’admission.
S’il hésite encore entre une formation en biologie ou en design pour la rentrée prochaine, le jeune homme aborde cette étape relativement sereinement. Il nous raconte.
Transformer sa passion en métier
C’est avec le soutien de sa famille et l’aide d’une conseillère en orientation qu’Augustin a fait ses premiers pas sur Parcoursup, il y a plusieurs mois. « Ma mère a beaucoup insisté pour que je m’y prenne en avance », explique-t-il. Le choix des écoles en biologie s’est fait assez naturellement pour celui qui a choisi maths et physique-chimie en enseignements de spécialité.
« Je n’imaginais pas la possibilité de transformer cette passion en métier »
« Comme ces matières me plaisent toujours autant qu’en première, je me suis dit que les études d’ingénieur en biologie c’est un peu la continuité de ce que j’ai fait tout au long de ma scolarité », expose Augustin. « En parallèle, j’ai fait des recherches sur les métiers autour du dessin, c’est comme ça j’ai découvert les écoles de design, alors que je n’imaginais pas la possibilité de transformer cette passion en métier ».
« On a l’impression de se lancer dans l’inconnu total »
Face au flot de formations présentes sur Parcoursup, pas facile de faire un choix. « Dans le supérieur, on va avoir des matières qu’on n’a jamais vues au lycée. Parfois, on a l’impression de se lancer dans l’inconnu total », reconnaît Augustin. Pour y voir plus clair, le jeune homme a multiplié les journées portes ouvertes et les journées d’immersion.
Une méthode radicale pour l’aider à trouver ce qu’il ne voulait pas faire : « certains établissements sont beaux sur le papier, mais quand je les ai vus en vrai j’étais sûr que n’irais pas y étudier », explique le lycéen.
À la recherche de « l’ambiance » de l’école à chacune de ses visites, il a pu par exemple passer une demi-journée à l’école de biologie industrielle (EBI), en immersion, pour un travail de groupe autour de produits cosmétiques. Résultat : « j’ai aimé les manipulations en labo, les échanges avec les étudiants et les profs. C’est un bon moyen d’en savoir plus sur les compétences attendues ».
Se laisser « plus de temps pour choisir »
Ces expériences ont permis à Augustin de retenir plusieurs établissements, en design comme en biologie. Faute de parvenir à faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre, il choisit de répartir ses choix équitablement entre ces deux domaines. « Je compte valider 6 choix dans des cursus en biologie et le reste dans l’art », explique-t-il, ajoutant qu'il a aussi candidaté à des cursus hors Parcoursup.
« Si j’ai mis autant de choix dans les deux domaines, c’est pour me laisser plus de temps pour choisir », ajoute Augustin. Et s’il est pris partout ? « Mon choix final pourrait se faire sur un coup de tête », estime-t-il. En attendant, le jeune homme a encore quelques lettres de motivation à rédiger pour valider ses dossiers de candidature. Un exercice nouveau et compliqué, selon lui, qui lui demande beaucoup de travail.
