Le stress provoqué par la plateforme d’orientation Parcoursup n’est plus à prouver et cette situation risque de s’éterniser pour 10% des bacheliers. Le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse (MENJ) a en effet publié le premier bilan sur la procédure Parcoursup en marge de la fin de la phase d’admission principale.
Résultats : 9 lycéens sur 10 ont reçu une proposition d’admission. Pour ce qui est des étudiants en réorientation, le chiffre est moins élevé puisqu’ils sont 80% à avoir reçu une proposition pour au moins un de leurs vœux. À noter que Parcoursup promet pourtant qu’aucune différence n’est faite dans le traitement des dossiers entre les réorientations post-L1 et les néo-bacheliers.
Des améliorations notables pour Parcoursup
Cette année, la plateforme a accueilli davantage de candidats que l’an dernier. La hausse est de 2,5% chez les lycéens et de 3,7% chez les étudiants en réorientation. Par ailleurs, ils sont mécaniquement plus nombreux à avoir reçu une proposition d’admission durant la phase principale : 714 886 contre 701 971 (en 2023).
Toutefois, il convient de remettre en perspective ce chiffre par rapport au nombre de candidats présents sur la plateforme. Le nombre de candidats ayant reçu une proposition d’admission est en hausse de 1,83% par rapport à 2023, quand le nombre d’inscrits est en augmentation de 3,1% en moyenne.
Autre amélioration notable : le calendrier qui a été raccourci. Cette nouveauté 2024 visait à répondre aux critiques qui mettaient en avant le côté stressant des délais d’attente. Avec des épreuves du baccalauréat regroupées en juin, cette procédure 2024 permettait également d'éviter une angoisse supplémentaire à l’approche de cet examen. Pour autant, le fait de recevoir des réponses négatives, quelques jours avant de plancher sur sa copie, peut aussi avoir un impact négatif sur les performances des lycéens le Jour J.
Le ministère rassure pourtant et assure que trois quarts des lycéens ont reçu au moins une proposition d’admission dans la première semaine de publication des résultats. Un chiffre qui serait « en amélioration par rapport à 2023 ».
Une plateforme toujours aussi décriée
Cette nouvelle procédure n’empêche pas les principaux opposants de Parcoursup de pointer du doigt les points noirs de la plateforme, alors que près de 85 000 candidats se retrouvent toujours sans formation pour la rentrée. Aujourd’hui, le NFP (Nouveau Front populaire), en passe d’accéder à Matignon, a fait de la suppression de Parcoursup son cheval de bataille. Il reproche :
- Une procédure opaque
- Une invisibilisation de certaines formations
- La mise en place d’un processus de sélection dans des formations censées être non-sélectives, comme les licences
Pour ceux qui n’ont pas obtenu de réponse satisfaisante, la phase complémentaire de Parcoursup permet encore de postuler jusqu’à fin septembre. Le MENJ évoque 114 000 places encore disponibles (contre 100 000 en 2023). Les CAES (commissions d’accès à l’enseignement supérieur) proposent également, depuis début juillet, un accompagnement personnalisé pour tous ceux qui auraient besoin d’aide pour mieux s’orienter.
