Orientation post-bac : des disparités importantes entre les femmes et les hommes

Une nouvelle étude du MENJ et du MESR révèle des disparités importantes entre les filles et les garçons au moment de l’orientation post-bac après des options scientifiques. Une différence qui se retrouve déjà dans le choix de spécialisations. Analyse.
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© Jose Calsina / Adobe Stock

Lycéennes et lycéens ne s’orientent pas vers les mêmes études, c’est le constat que dressent le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR) et le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse (MENJ). Autre conclusion intéressante : au sein d’un même choix de spécialisation, des divergences sont observées entre les hommes qui se dirigent vers des formations plus scientifiques contrairement aux femmes qui optent pour la santé ou le social. Diplomeo s’est penché sur les résultats de cette enquête.

Des disparités observées dès le lycée

Le choix de spécialité en première, puis en terminale, fait déjà émerger des différences entre lycéennes et lycéens de la voie générale. Sans surprise, la doublette mathématiques-physique-chimie est privilégiée par les hommes. Sur les 61 000 élèves qui ont fait ce choix en 2023, on ne compte que 35% de filles. Si les matières scientifiques semblent donc être boudées par les femmes, ce n’est pas le cas de la Sciences de la vie et de la Terre. Toute doublette contenant cet enseignement accueille plus de 50% des lycéennes. Au sein du couple physique-chimie et SVT, on retrouve même 67% de filles.

Les matières littéraires, de leur côté, semblent assez délaissées par les hommes. La combinaison HLP (Humanités Littérature Philosophie)-LLCER (Langues, Littératures et Civilisations Étrangères et Régionales) compte 86% de femmes. Elles sont également plus représentées dans les spécialisations SES et HGGSP (Histoire-Géographie Géopolitique Sciences Politiques). Sans surprise, l’orientation post-bac s’inscrit dans la continuité du choix de spécialisations effectué en terminale.

Pour y voir plus clair, voici un tableau qui reprend la proportion de femmes parmi les 10 doublettes les plus plébiscitées en terminale. Ces combinaisons regroupent aujourd’hui 80% des élèves de la voie générale :

CombinaisonEffectifProportion de filles
Maths-PC6140034,81
HGGSP-SES4870060,19
PC-SVT4310066,71
Maths-SES2230048,13
LLCER-SES1940073,34
Maths-SVT1830058,75
HGGSP-LLCER1550072,72
HGGSP-HLP1110075,36
SVT-SES990063,5
HLP-LLCER830085,67

Des choix d’orientation genrés au sein des spécialités scientifiques

Si les lycéennes se dirigent majoritairement vers des filières littéraires, ce n’est pas le cas de toutes les bachelières, dont certaines s’intéressent aux écoles d’ingénieurs ou aux métiers de la santé. La population étudiante ayant opté pour une combinaison Maths-SVT se divise en deux catégories : les hommes, qui se dirigent majoritairement vers des prépas scientifiques ou des écoles d’ingénieurs, et les femmes, qui optent pour les études de santé PASS et L.AS.

Toutefois, si ces dernières hésitent à formuler des vœux pour des cursus en école d’ingénieurs, l’écart entre les filles et les garçons tend à se réduire sur la phase d’acceptation des vœux sur Parcoursup. Elles restent tout de même beaucoup plus frileuses à l’idée d’intégrer une prépa scientifique.

Parmi les autres formations plébiscitées par les lycéennes ayant opté pour au moins un enseignement scientifique, on retrouve majoritairement des secteurs comme la santé, le social et les arts. Ainsi, on observe un plébiscite pour la licence SHS (sciences humaines et sociales), la licence Arts, les diplômes d’État du secteur sanitaire et social, et la licence éco-droit-gestion. Les lycéennes délaissent des formations plus tournées vers les sciences et la technologie comme la licence mention sciences et technologie ou le BUT production.

À noter : cette enquête met en regard les choix de spécialisation et d’orientation de filles et de garçons issus du même milieu scolaire et social. Elle révèle toutefois des éléments que nous connaissons déjà, comme la faible proportion de lycéennes optant pour des filières d’ingénieurs ou des prépas scientifiques. En cause ? En majeure partie le manque de role models féminins dans ces établissements, mais aussi un manque de confiance en soi, qui provient parfois de l’entourage académique ou familial.

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