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MoPA : du court-métrage de fin d'études au tapis rouge des Oscars

Chaque année, les étudiants de la MoPA, doivent créer de toute pièce un court métrage d’animation qui correspond à leur projet de fin d’études. Des films qui font souvent ensuite la tournée des festivals et vont même jusqu’aux Oscars. Rencontre avec les réalisateurs du film Hybrids.
Mis à jour le / Publié à 15h50 — Sponsorisé par MOPA.
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MoPA : du court-métrage de fin d'études au tapis rouge des Oscars

La MoPA, école d’animation française située à Arles est devenue une habituée des Oscars. Il y a deux ans des étudiants avaient été sélectionnés dans la catégorie meilleur court-métrage d’animation avec leur film de fin d’études Garden Party. Cette année encore, deux courts-métrages français étaient en lice pour remporter la statuette mais n'ont malheureusement pas atteint la short list des nommés. Diplomeo avait interrogé l’équipe du film The Green Bird, c’est au tour de leurs collègues, réalisateurs du court-métrage Hybrids de nous raconter comment ils ont vécu leur formation et la succession des prix remportés dans divers festivals, jusqu’aux portes des Oscars. Ils avaient fait le choix de traiter le sujet de la pollution et de la dégradation des fonds marins. Un thème on ne peut plus actuel, qui leur permet de mettre en scène des animaux marins mutants, qui ont fusionné avec les déchets présents dans les océans.

Quel parcours avez-vous suivi à la MoPa ? 

Nous sommes tous rentrés dès la 1re année. Après 3 années en commun à apprendre les bases artistiques et la 3D, Romain, Kim et Matthieu se sont spécialisés dans tout ce qui avait attrait à l’image numérique (éclairage, effets spéciaux, modélisation, décors, etc.) alors que Yohan et Florian se sont orientés vers ce tout qui touchaient les personnages (animation, création d’un squelette pour rendre le personnage animable, etc.).

Pourquoi avoir choisi ce sujet environnemental ? 

C’est simplement parti d’une simple constatation lors d’une plongée et c’est ensuite un sujet qui nous a tous motivés. L’idée nous a rassemblés et nous avions des compétences et volontés complémentaires, donc tout s’est enchaîné plutôt naturellement.

Qu’est-ce qui selon vous, a été le plus intéressant à la MoPa ?

Sans l’école, nous ne nous serions jamais rencontrés et nous n’aurions pas eu la possibilité de faire un film ensemble. On se rend compte aussi maintenant que nous sommes rentrés dans le monde professionnel, qu’à l’école on disposait de beaucoup de temps pour faire un film. Ce qui est devenu beaucoup plus difficile maintenant, puisqu’on doit le faire sur notre temps libre. L'école a également un contrat avec une agence de distribution, Yummy Films, qui permet d’envoyer les films en festivals. C’est important pour les films, pour les étudiants et pour l’école. C’est une des meilleures visibilités qu’on peut offrir à un court-métrage d’animation.

Comment se prépare-t-on à ce genre de cérémonie et de reconnaissance (Oscars, Annecy, VES, etc.) ?  

On ne sait pas trop si ça se prépare ! On a de la peine à réaliser tout ce qui nous arrive. On était bien loin d’imaginer tout ça, mais on essaye d’en profiter un maximum !

Comment avez-vous vécu ces différentes remises de prix ?

Ça fait toujours plaisir, même si nous sommes bien plus à l’aise devant notre feuille ou derrière un ordinateur pour faire un film que sur scène. Mais les festivals sont une bonne occasion de nous retrouver quand nous le pouvons. On est surtout heureux de voir que le film plaît et s’il peut sensibiliser au problème de la pollution, on serait super heureux. Ces prix ont été une bonne aide, ils nous ont premièrement permis de voyager et de rencontrer des personnes formidables et inspirantes aussi.

Comment appréhende-t-on le projet suivant après avoir reçu tant de récompenses ? 

Le plus dur, c’est de trouver le temps pour réaliser le prochain projet. Mais je ne pense pas que les récompenses soient une motivation. Il faut juste qu’on fasse un film qui nous parle, on pense que ça ne sert à rien de se mettre de pression. Lorsque nous faisions Hybrids, nous ne pensions pas du tout aux prix.

Que faites-vous aujourd’hui ? 

On s’est rendu compte qu’on avait encore beaucoup de choses à apprendre sur le métier afin d’affiner notre technique. Matthieu et Florian sont maintenant à Montréal et travaillent pour DNEG et Framestore, deux studios de VFX (effets spéciaux pour le cinéma). Romain est à Londres, où il a aussi commencé à DNEG, puis a changé pour, ETC ou il fait maintenant du concept design. Yohan est a Paris à Primalinea, pour lequel il travaille sur un long métrage d’animation. Kim y est aussi, mais à Unit Images, où elle fait des décors pour les cinématiques de jeux vidéo.

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