C’est une étape pivot dans le parcours de milliers d’étudiants chaque année. Le dépôt des candidatures sur Mon Master, du 25 février au 25 mars 2025, est déterminant pour la poursuite d’études en bac+5. Une phase qui est aussi synonyme de stress pour de nombreux étudiants, craignant de n’être acceptés nulle part.
C’est le cas de Tao, étudiante en troisième année de licence Sciences politiques à Rennes. Depuis l’ouverture de la plateforme nationale d’orientation, début février, elle a pu prendre connaissance de l’offre de formations accessibles et se faire une idée des cursus qu’il aimerait intégrer.
Mais, s’il a trois domaines d’études en tête, à savoir les politiques publiques, l’humanitaire et le journalisme sportif, l'étudiante de 21 ans craint que ses projets académiques ne volent en éclats. « La sélection en master est de plus en plus forte et, malgré mes bons résultats, j’ai peur de me retrouver sans affectation », confie-t-elle.
Chercher des cursus plus accessibles… quitte à ce qu’ils soient moins intéressants
Afin de réduire le risque de se retrouver sans formation à la rentrée prochaine, Tao va miser sur plusieurs tableaux. « Je vais faire un mix des cursus qui me plaisent le plus avec des formations plus accessibles, pour avoir une chance d’être pris, quitte à ce que ça m’intéresse moins », prévoit l’étudiante.
« Ce n’est pas un plan B, c’est un plan de survie »
Pour le moment, l'universitaire se donne encore le temps d’y réfléchir. Elle a déjà retenu une quinzaine de masters où elle aimerait postuler. « Il faut que j’élimine certaines formations avant de valider mes vœux », précise-t-elle. Des choix déterminants, puisque l’étudiante n’a pas prévu de plan B si elle n’est acceptée dans aucune des formations demandées. Si c’est le cas, Tao cherchera du travail, ou un stage. « Ce n’est pas un plan B, c’est un plan de survie », nuance-t-elle.
Constituer son dossier, une charge administrative non négligeable
Chercher la formation idéale, ça ne s’improvise pas : depuis qu'elle a commencé sa licence - après un passage en licence de droit - Tao réfléchit à la poursuite de son parcours académique. Pour cela, elle ne compte pas sur son université : hormis quelques forums d’orientation, une réunion sur Erasmus et sur Mon Master, l’étudiante explique avoir fait ses recherches elle-même. « Au fur et à mesure de mes cours, j’ai fait le tri entre ce qui me plaisait ou non, ça m’a aidé à faire mes choix d’orientation ».
« Ce travail administratif, c’est presque comme un critère de sélection supplémentaire »
Cette période charnière de candidature sur Mon Master représente aussi une charge administrative importante, pour récupérer les relevés de notes, diplômes ou autres attestations, prévient l’étudiante. « Ça demande du temps et de l’énergie que certains étudiants n’ont pas forcément », regrette-t-elle, évoquant la situation des étudiants qui travaillent à côté de leurs cours ou des étudiants étrangers, qui peuvent se perdre dans les méandres de la paperasse. « Ce travail administratif, c’est presque comme un critère de sélection supplémentaire ».
Si elle avait un conseil à donner avant de constituer ses dossiers de candidature sur Mon Master, ce serait de bien conserver les documents importants tout au long de sa scolarité. « Ça fait gagner beaucoup de temps », glisse-t-elle, incitant aussi à « ne pas attendre la L3 pour se poser la question de ce qu’on veut faire plus tard ».