La passion de Yanis : aider les autres

Les associations sont les lieux phares pour tout étudiant en école. Outre le fameux BDE, d’autres regroupements de tout genre existent pour faire partager une passion commune, et développer un projet entrepreneurial. Les écoles de commerce ont bien compris cet aspect professionnel de la vie associative. Elles y consacrent, donc, une part de leur budget annuel.
Mis à jour le / Publié à 13h27 — Sponsorisé par ICN Business School.
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La passion de Yanis : aider les autres

La vie associative est une composante indivisible des écoles. Intégrer une école signifie souvent intégrer une association à son arrivée. Les écoles intègrent de plus en plus la vie associative dans leur programme, conscientes des avantages donnés aux étudiants. C’est le cas de l’ICN Business School, qui oblige les premières années à s’inscrire dans une association ou développer leurs projets personnels. Le but premier est de permettre de poser un premier pas dans « la vie professionnelle ». En effet, grâce à la mise en place d’un projet annuel, ce sont bien des compétences d’entreprise que les étudiants développent.

C’est l’une des raisons qui a attiré Yanis Iberraken au sein de l’ICN Business School. Plongé dans le monde associatif depuis longtemps, Yanis souhaitait poursuivre son engagement dans une association humanitaire. Il s’est naturellement tourné vers Solida’raid. Cette association, qui existe depuis 2001 au sein de l’école, a pour but de réaliser des missions et des raids humanitaires sur le continent africain.

Lors de notre rencontre, il nous a expliqué le projet qu’ils ont réalisé, cette année, dans un village sénégalais, son lien particulier avec le monde associatif et sa passion d’aider les autres.

Quel est ton parcours ?

Je m’appelle Yanis Iberraken et j’ai 22 ans. En septembre prochain, je rentre en Master 1 Finance d’entreprise. J’ai intégré une grande école de commerce après un bac +2 en DUT GEA (Gestion d’entreprise et administration), option GMO (Gestion et Management des Organisations) à l’IUT de Bobigny. J’ai effectué les admissions parallèles aux grandes écoles. L’année dernière, j’ai intégré l’ICN Business School à Nancy. Dans ce cadre, j’ai récupéré une association de l’école qui s’appelle Solida’raid, dont je suis le Vice-Président.

Quel est le but de l’association ?

C’est une association qui a pour but d’aider des pays en développement à travers des actions sociales et des projets humanitaires. Un premier projet a été réalisé à Madagascar et cette année, nous nous sommes dirigés vers le Sénégal.

Quel a été le projet de cette année ?

Le projet de cette année concernait la reconstruction, la rénovation et la réhabilitation d’un poste de santé à Saldé, un village peul. Son emplacement est très éloigné de la ville et se trouve dans la campagne profonde.

Le poste de santé comprend 3 parties : une pharmacie, une salle d’hospitalisation et une salle d’accouchement. Il existait déjà, mais il était délabré, à cause du manque d’utilisation et d’équipements. Il faut savoir qu’au Sénégal, ce n’est pas dans la culture d’accoucher dans une structure de santé. Les femmes accouchent le plus souvent chez elles. 

Quelles initiatives avez-vous mis en place toute au long l’année ?

À chaque début d’année, c’est à l’association de créer le projet. Nous commençons par faire le travail d’un commercial, c’est-à-dire que nous allons démarcher un maximum d’associations françaises. Dans notre cas, nous recherchons des associations qui agissent entre le Sénégal et la France afin de leur apporter du soutien et créer une collaboration.

Puis, il fallait débloquer des fonds. Toute l’année, nous avons mis en place plusieurs initiatives. Nous avons développé des partenariats auprès d’entreprises, comme Marionnaud. Tout au long de l’hiver, nous nous sommes installés devant le magasin afin de proposer nos services d’emballage de cadeaux.

Nous avons également réalisé des actions locales comme la vente de repas et des soirées. Puis, nous avons monté un crowfunding, qui nous a permis de récolter des fonds privés.

Le 19 septembre 2019, l’association organise une exposition photo sur notre séjour. Nous allons exposer des photos exclusives, prises par notre responsable de communication. Il y aura également de nombreux portraits chinois sur des personnes des villages. Nous avons eu la chance de rencontrer des personnes avec des vies incroyables. Durant cet événement, qui se déroule sur le campus, le quart de finaliste de la Nouvelle Star, Nirintsoa, viendra faire un showcase pour nous.

Comment faites-vous pour choisir le pays et le projet à faire ?

Premièrement, nous recherchons des endroits où il y avait un manque d'intervention de la part des états dans le domaine du social, donc un pays avec un besoin. Puis, nous visons un pays qui n’était pas dangereux. Lorsque tu dois ramener un groupe de 15 personnes, c’est un critère à prendre en compte. Les pays comme la Mauritanie ou le Togo sont des endroits où c’est encore difficile d’intervenir. Au début, nous avions pensé à la Tunisie.

Pourquoi avez-vous finalement choisi le Sénégal ?

Nous avions réussi facilement à nous faire des contacts. Avec l’association Baamtaré, basée à Anthony, nous nous sommes rapidement rapprochés et elle a tout de suite pris en main notre projet. Les personnes de l’association ont été très reconnaissantes envers nous et nous ont beaucoup aidés, car elle faisait le pont entre la France et le Sénégal. À la fin, nous sommes partis ensemble. 

J’avais quelques connaissances, et cela nous a conduits vers le village de Saldé. Un de nos contacts s’est trouvé être le commandant Sal, une personne politique connue au Sénégal.

Qu’avez-vous fait en arrivant ?

Nous sommes restés 3 semaines au Sénégal. Le projet était presque fini. Nous sommes venu pour terminer les derniers travaux de réhabilitation (peinture, rafraichissement…) et pour être présents lors de l’inauguration.

Maintenant, peux-tu me parler de ton rôle en tant que vice-président ?

Je faisais différentes choses. Je devais gérer les différents pôles et je travaillais étroitement avec chacun d’eux. J’effectuais également le démarchage dans le but de réaliser des partenariats. C’était une grande partie de mon travail.

Comme je faisais le pont entre Solida’raid et l’association Baamtaré, je travaillais directement avec notre trésorière par rapport aux fonds (dons, la logistique du voyage…).

Pourquoi avoir choisi ce poste et non celui de président ?

Je souhaitais laisser la place à une autre personne, qui n’avait jamais eu cette expérience. Quand j’étais en Ile-de-France, j’avais commencé à monter ma propre association HWA (Human With Ambition), avec des amis d'enfance. Le rôle de vice-président me permettait donc de lui laisser la place, tout en l’épaulant.

Pourquoi avoir choisi cette association en particulier ?

J’ai eu un côté associatif, d’être proche d’autrui. C’est quelque chose qui m’a toujours plus. En plus de mon association, je faisais régulièrement des maraudes dans Paris. Naturellement, quand j’ai intégré l’école et qu’il fallait choisir une association, je me suis tournée vers une association humanitaire. Plusieurs choix s’offraient à moi : une agissait au Pérou, une deuxième au Laos et la dernière sur l’Afrique. Comme je suis africain, mon choix s’est simplement diriger vers mon continent de prédilection.

Est-ce que c’était difficile d’allier tes cours et ton engagement associatif ?

Oui, car c’était une très grosse charge de travail. Le rôle de vice-président est de combler les manques. Je devais avoir une entière confiance en mon équipe, avec qui je travaillais. En plus, j’avais un travail étudiant à côté.

C’est dur, mais ce n’est pas impossible. Le seul moyen pour y arriver c’est de le vouloir. Dans l’associatif, au contraire d’un travail où l’aspect financier peut t’aider à te lever, tu as une autre source de motivation. Quand tu fais quelque chose de bien, tu as une sensation particulière et plaisante d’avoir aidé quelqu’un.

Par la suite, comptes-tu continuer dans le monde associatif ?

J’aimerais monter mon association humanitaire après la fin de mes études. Durant ces années, j’ai noué énormément de contacts. J’ai maintenant un pont avec le Sénégal, qui est solide. J’ai également accumulé de nombreux contacts au sein de mon école, dont c’est un peu le but premier.

Tous ces paramètres me permettent de me projeter facilement vers la création de ma propre association.

Tu en parles avec enthousiasme de l’associatif. Qu’est-ce que cela t’apporte ?

Voir un projet passer d’un embryon à un grand bébé, c’est un réel plaisir et du bonheur. Le soir même de l’inauguration du poste de santé, 3 bébés sont nés dans la même nuit. Se dire qu’ils sont nés grâce à ce poste de santé, c’était merveilleux. 

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