Grand Oral : les lycéens passent l’épreuve, sur fond de couacs

Tandis que la nouvelle épreuve du baccalauréat a commencé cette semaine, de nombreux dysfonctionnements ont été recensés dans l’Hexagone. Manque d’organisation, grèves, convocations tardives… Tour d’horizon des problématiques liées au Grand oral. 
Mis à jour le / Publié à 11h29
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Grand Oral : les lycéens passent l’épreuve, sur fond de couacs

Top départ pour le Grand oral, la nouvelle épreuve phare de la réforme du lycée et du baccalauréat. 525 000 élèves de terminale sont convoqués à l’épreuve, qui a débuté ce lundi 20 juin et se déroule jusqu’au vendredi 2 juillet. 

Pour rappel, avant l’examen, l’élève a dû préparer deux questions, à l’avance, sur les deux spécialités qu’il a suivies en classe de terminale. Il présente ses questions au jury et ce dernier choisit une question, que l’élève traitera pendant l’examen. L’objectif pour le candidat est de montrer sa capacité à argumenter sur un sujet précis. Le grand oral dure au total 40 minutes, avec 20 minutes de préparation et 20 minutes d’oral devant un jury et compte pour 10 % de la note totale du baccalauréat. 

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Des membres du jury absents et des élèves en attente d’examen 

Pour passer le Grand oral du bac, chaque élève de terminale a reçu une convocation dans son lycée. Mais depuis lundi, plusieurs élèves font face à de nouvelles problématiques, ce qui rajoute du stress supplémentaire à ceux qui ont déjà vu leur année scolaire fragilisée par la crise sanitaire.

“J’ai un ami qui n’a pas pu passer l’épreuve, il doit attendre d’être reconvoqué. C’est honteux” alerte une élève du lycée Montebello de Lille, à France 3 Hauts-de-France. Cet élève, comme des centaines d’autres en France, n’a pas pu passer son épreuve car les membres du jury ne se sont pas présentés. En effet, dans plusieurs établissements, les enseignants sont prévenus au dernier moment ou n’ont pas reçu de convocation ce qui laisse plusieurs candidats au dépourvu. 

Convoquer à 8h00, pas de jury, attendre jusqu’à 12h00 pour finalement nous dire de rentrer chez nous et revenir demain à 7h30. On se fou de la gueule du monde ????!!! #GrandOral#Bac2021@EmmanuelMacron@AcLille@jmblanquer

— 🌻nala (@leontine_cld) June 21, 2021

Pour les syndicats, c’était à prévoir. Le manque d’organisation de l’épreuve a été dénoncé durant toute l’année scolaire. “Tout au long de l'année, on a dit : 'Attention, le grand oral est très complexe, au regard de la situation cette année, le grand oral ne peut pas se tenir',” explique Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe du SNES-FSU, syndicat majoritaire du second degré, au JT de 20 heures de France 2. “Le ministre a voulu la tenir quoi qu'il en coûte, et on en voit aujourd'hui le bilan, c'est au détriment des personnels et des élèves" ajoute-elle. 

Le Grand oral « connaît des ratés insupportables »

À Toulouse, la situation est similaire. Un enseignant de mathématiques, membre d’un syndicat du secondaire, explique que le Grand oral « connaît des ratés insupportables ». La raison ? Des membres de jury qui ne sont pas adaptés. « Les candidats doivent proposer deux exposés relevant de deux matières, sauf que parfois dans le jury, un des enseignants ne connaît rien du contenu parce que ce n’est pas sa spécialité » assure le professeur toulousain, à La Dépêche

Le prof qui n’est pas de ta spécialité durant les 10 minutes de questions #GrandOralpic.twitter.com/u3PqLE9Eit

— zepplin ☄️🌿 (@zepplinzz) June 21, 2021

Dans la région francilienne, des enseignants et des élèves affirment sur les réseaux sociaux que certains membres du jury sont en grève depuis le début de la semaine, pour protester contre l’épreuve du grand oral. Face à ces absences répétées, certains élèves ont dû attendre des heures de leur établissement scolaire pour finalement rebrousser chemin et attendre un nouveau créneau de convocation. 

Enfin, pour aider les élèves qui se retrouvent perdus et désorientés face aux "inquiétudes et dysfonctionnements” de l’épreuve, le syndicat lycéen FIDL a lancé une adresse mail : “grandoral.fidl@gmail.com” pour aider à pallier aux éventuelles difficultés rencontrées lors de l’examen. 

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