Les raisons d’une mauvaise alimentation
Dans son étude consacrée à la santé des étudiants, Emevia pointe du doigt l’alimentation des sondés. Il apparait en effet que lors des premières années d’études, près d’un élève sur quatre en licence déclare mal se nourrir.
Pour beaucoup la raison semble être simple. Il s’agit de la première fois qu’ils quittent la maison et qu’ils doivent gérer leur alimentation seuls. C’est d’autant plus vrai que l’on constate que ce taux passe à 26 % pour les étudiants de doctorat.
L’autre raison qui explique ce déséquilibre alimentaire est le temps accordé au déjeuner. Depuis plusieurs années, dans le monde professionnel, celui-ci ne cesse de se réduire. Dans l’enseignement le constat est le même. Sur les personnes interrogées dans l’enquête qui déclarent mal manger, 7 sur 10 mettent en cause le temps qu’ils consacrent à la pause de midi qui varie entre 15 et 30 minutes.
Les filières pas égales face à l’alimentation
L’enquête, réalisée tous les deux ans auprès de 44 269 étudiants, révèle également que certaines filières sont plus touchées que d’autres par ce problème. 25 % des étudiants en agriculture/agroalimentaire et 28 % des étudiants de STAPS sont ceux qui avouent avoir l’alimentation la moins équilibrée.
43 % de ceux issus de filières éco/gestion et 42 % qui suivent des programmes commerce/marketing/communication avouent également avoir une alimentation déséquilibrée.
Le président d’Emevia Ahmed Hegazy explique : « Les constats de l’enquête sont assez édifiants : les filières d’étude et le temps accordé pour déjeuner jouent un rôle primordial dans l’équilibre alimentaire des étudiants. Nous devons continuer de défendre l’importance des temps universitaires en lien avec la santé globale et plus précisément avec l’équilibre alimentaire ; et ce quels que soient la filière et le lieu d’étude ».
Plus de temps, voila donc ce qui manque principalement à ces étudiants.