Santé mentale : une campagne pour déconstruire les préjugés sur la psychiatrie, en manque d’étudiants

La majorité des Français a “peur” de la psychiatrie, selon une étude du Collège national des universitaires en psychiatrie (CNUP). Un préjugé infondé que l’organisme veut combattre, alors que les besoins augmentent.
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Un univers “anxiogène” qui “effraie”. La psychiatrie “fait peur” à la majorité des Français, selon une étude du Collège national des universitaires en psychiatrie (CNUP) parue mardi 23 janvier. Pourtant, cette discipline “sauve des vies”, assure l’institution, qui lance, avec deux associations étudiantes (ANEMF et AFEP), une campagne pour mettre en lumière cette spécialité, souffrant d’un manque d’effectifs.

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Ce baromètre, réalisé par l’institut CSA auprès de 1000 personnes représentatives du “grand public”, de 600 étudiants en médecine et 500 lycéens, montre que le métier de psychiatre est jugé “dangereux” par la majorité des sondés. 46% d’entre eux estiment que la psychiatrie ne fait “qu’assommer les gens de médicaments”. Les patients sont d’ailleurs considérés comme “généralement enfermés" par 44% des personnes interrogées.

Une vision négative que partagent les étudiants en médecine : 37% d’entre eux disent “avoir peur” de la psychiatrie. Un chiffre qui tombe à 24% pour les étudiants qui ont déjà effectué un stage spécialisé. 

“Croyances d’un autre temps”

Derrière ces peurs se cachent des “croyances héritées des pratiques d’un autre temps”, regrette Olivier Bonnot, le président du CNUP, alors que la moitié des Français ne connaît pas les distinctions entre les professions liées à la santé mentale (psychiatres, psychologues, psychanalystes…). 

Camisoles de force, sédatifs… ces dispositifs ne concernent pourtant qu’une “part infime” des patients, a-t-il assuré en conférence de presse. Par ailleurs, si la psychiatrie manquait de “moyens thérapeutiques efficaces” par le passé, la matière a “beaucoup évolué depuis les années 1970", a souligné de son côté Marie Tournier, professeur à l’Université de Bordeaux. 

67 places vacantes sur 547 au concours de psychiatrie en 2023

Dans ce contexte, la psychiatrie n’attire plus les étudiants, alors que les besoins augmentent (un Français sur cinq est touché dans sa vie par des troubles psychiques). En 2023, 67 places sur 547 du concours de spécialité en médecine (après 5 ans de tronc commun) sont restées vacantes en psychiatrie. Et pour cause : 62% des étudiants en médecine jugent la psychiatrie “moins prestigieuse” que d’autres spécialités. Ils estiment que cette discipline est “trop isolée” (63%) et “moins intéressante”. 

Autant d’idées préconçues qui sont fausses, insiste Olivier Bonnot, qui rappelle que “90% des psychiatres sont très heureux” de leur métier. Face à l’urgence de déconstruire ces clichés, un spot télévisé sera diffusé sur France Télévisions et M6 dès la semaine prochaine pour appuyer la campagne en cours. Il renverra vers un site dédié, rempli d’informations et témoignages. 

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