Covid 19 : L’insertion professionnelle des néo-diplômés en danger

La pandémie de coronavirus présage une crise économique d’envergure. Un collectif d’associations et de syndicats de l’enseignement supérieur se mobilise. Son but ? Limiter l’impact négatif sur l’insertion professionnelle des futurs diplômés.
Mis à jour le / Publié en avril 2020
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Covid 19 : L’insertion professionnelle des néo-diplômés en danger

Préserver le recrutement des nouveaux actifs, fraîchement sortis des bancs de l’école. Voilà le fer de lance du collectif de six syndicats et associations de l’enseignement supérieur, qui se sont mobilisés le 16 avril 2020. Dans ce contexte économique fragilisé par la pandémie de Covid-19, ils alertent pouvoirs publics et entreprises sur les difficultés d’accès à l’emploi qui se dessinent pour les promotions 2020. Afin de réduire le risque de chômage de masse de ces futurs diplômés, ils proposent plusieurs mesures afin d’encourager l’embauche des jeunes.

Une crise économique liée à la crise sanitaire

La pandémie de coronavirus touche aujourd’hui 184 pays dans le monde. Afin de limiter sa propagation, une majorité de gouvernements a choisi de confiner sa population. Cette mesure sanitaire n’est pas sans conséquence sur leur économie nationale. En effet, une hausse de25 % du nombre de défaillances d’entreprises dans le monde est à anticiper cette année.

Édouard Philippe, Premier ministre français, faisait un premier bilan de la situation, ce dimanche 19 avril 2020. Une chose est sûre, « cette crise sanitaire va entrainer une crise économique, elle sera brutale ». Or, l’incertitude quant au devenir des entreprises qui en découle, risque de provoquer un gel de l’emploi. Pour limiter ces risques, diverses mesures de soutien aux entreprises ont été prises. Parmi elles, la possibilité de chômage partiel ou le report des paiements de factures.

Les futurs diplômés redoutent d’autant plus ce scenario. En effet, le dernier sondage « Parole aux jeunes » révèle que 47 % des 16-25 ans sont plutôt inquiets pour leur orientation à la rentrée prochaine. Une préoccupation légitime quand on sait que 20,8% des 15-24 ans était en recherche d’emploi en 2018 contre 8,5% des 25-49 ans, selon le bureau international du travail (ILO). En France comme ailleurs, le taux de chômage des jeunes s’expose donc à une hausse significative, faute de pouvoir les accueillir sur le marché du travail.

Cette perspective inquiète le milieu de l’enseignement supérieur qui voit l’insertion professionnelle de ses futurs diplômés, mis en péril. C’est pourquoi,  Syntec Conseil, la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI), la Conférence des présidents d’université (CPU), la Conférence des grandes écoles (CGE), la Fondation Nationale pour l'Enseignement de la Gestion des Entreprises (FNEGE) ainsi que l’Association nationale des apprentis de France (ANAF) se mobilisent. Ils tirent la sonnette d’alarme sur les difficultés qui s’annoncent, et les mesures à mettre en œuvre pour y pallier.

Premier emploi, un besoin de solidarité nationale

Au chômage s’ajoute le renforcement des inégalités. Sans emploi, certains étudiants ne pourront plus vivre décemment ou rembourser les prêts contractés lors de leurs études. Contrairement à une part de ces nouveaux chômeurs, certains ne pourront compter sur le soutien financier de leur famille, déjà précaires. De plus, les disparités entre les diplômés qualifiés et ceux sans reconnaissance de l’État seront exacerbées dans ce contexte de crise. Le collectif appelle donc à la mobilisation des pouvoirs publics et des entreprises peu touchées par la crise. Cinq mesures temporaires sont ainsi avancées. Ce dans le but, d’accompagner les jeunes qui se retrouveraient dans des situations délicates et d’encourager l’accès à l’emploi de cette population :
  

  • Une exonération complète de charges salariales et patronales sur tout salaire de jeunes diplômés, engagé en CDI
  • Une augmentation de l’aide aux employeurs d’apprentis et une éligibilité élargie à tous les niveaux de qualification.
  • Une possibilité de prolongation des conventions de stage en cours, avant remise du diplôme. Ceci pour une durée équivalente à la durée du confinement.
  • Prolonger l’ARE (Aide à la Recherche du Premier Emploi) de 4 à 8 mois, pour les jeunes disposant de faibles ressources.
  • Demander un report général des premières mensualités de remboursement des prêts étudiants auprès des banques. Mesure valable tant que les étudiants concernés n’auront pas trouvé de premier emploi.

La patience et le self control sont donc de mise pour les jeunes. À l'incertitude qui règne autour des modalités de validation de leur semestre, s'ajoute celle d'une vie d'actif incertaine. 2020 n'est décidemment pas leur année.

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