Changer d’air en voyageant à l’autre bout du monde, reprendre une formation, lancer sa boîte, s’essayer à d’autresdisciplines ou entreprise… Les raisons qui poussent les étudiants et jeunes diplômés à opter pour ces dispositifs sont nombreuses, tout comme les opportunités qui s'offrent à toi.
Année de césure, année sabbatique : ton cœur balance ? On te comprend ! Les deux dispositifs ont chacun des atouts indéniables qui te permettront de tester, d’expérimenter et découvrir de nouvelles cultures ou une vocation insoupçonnée.
Année sabbatique versus année de césure : quelles différences ?
L’année de césure n’est pas une année sabbatique ! Avant de te lancer, il faut bien comprendre les différences entre les deux. La principale divergence réside dans le moment de la vie où tu te lances dans cette aventure. La césure est un dispositif pédagogique qui s’inscrit dans le cadre d’une formation. Tu peux profiter de ce dispositif entre la L2 et la L3 ou entre les deux années de master. Ainsi, elle ne remet pas en question ton avancement universitaire et te garantit de conserver une place dans ta formation à la rentrée suivante.
En revanche, l’année sabbatique s’adresse plutôt aux professionnels. C’est un dispositif hors cadre de formation qui permet de mettre en pause sa vie pendant un an… ou plus ! En effet, si la césure se limite à 12 mois, l’année sabbatique peut être renouvelée autant que tu le souhaite.
En réalité, elle correspond à toute interruption d’activité éducative ou professionnelle, hors du cadre académique. Par exemple, tu peux faire le choix d’une année sabbatique pour profiter d’un an de voyages entre ta licence et ton master. Tu peux aussi travailler pour gagner un peu d’argent afin de financer une formation onéreuse, en école de commerce, par exemple.
Voici les principales différences entre les deux dispositifs :
| Année sabbatique | Année de césure | |
| Durée | De quelques mois à un an, renouvelable autant de fois que tu le souhaites | Un an maximum, voire deux, selon les établissements |
| Objectifs | Personnels (voyages, introspection, reprise de formation) | Académiques et professionnels (stages, échanges, formation, entrepreneuriat) |
| Publics concernés | Tout public | Étudiants uniquement |
| Encadrement | Dispositif non encadré | Encadrement par l’établissement de formation |
| Rémunération | Non rémunéré | Rémunéré uniquement en cas de stage ou de CDD |
| Aidesfinancières | Peu d’aides, sauf dans le cadre de la création d’une entreprise | Possibilité de conserver sa bourse |
Partir un an loin de tout : une situation qui a ses avantages et ses inconvénients
L’année de césure va permettre de booster son CV avec des expériences personnelles – comme les voyages – ou professionnelles. En revanche, selon tes réalisations durant ton année sabbatique, il se peut que ton futur employeur ne voie pas d’un bon œil un trou d’un an sur son curriculum vitae. Toutefois, les deux dispositifs permettent de prendre du recul sur sa situation. Ils sont très utiles en cas de doute sur son parcours académique et professionnel.
L’autre inconvénient – et non des moindres – est commun à l’année sabbatique comme à l’année de césure : la question du financement. En effet, il est possible de conserver sa bourse pendant sa césure. Toutefois, sans stage ou CDD, il faudra vivre de tes économies, en plus des éventuelles aides financières dont tu bénéficies déjà, bien sûr.
À noter que, si tu prends une année de congé alors que tu es déjà en emploi, tu ne seras pas rémunéré pendant l’intégralité de ton absence. Il faudra également être vigilant aux avantages sociaux comme la mutuelle d’entreprise. Certaines ne te couvrent pas pendant ton année sabbatique.
Quel dispositif choisir ?
Maintenant que tu comprends la différence et les inconvénients de l’année sabbatique et de l’année de césure, tu demandes peut-être quel dispositif choisir. Et la réponse est toute trouvée : ça dépend. Alors, oui, on conçoit que cela ne représente pas la solution idéale à tes interrogations. Mais pas de panique ! Diplomeo va tout t’expliquer.
En fait, l’année sabbatique et l’année de césure sont deux dispositifs qui se choisissent à des moments différents de sa vie. Si tu es sorti du système universitaire, la césure n’est plus faite pour toi. En revanche, si tu es toujours en études, c’est un formidable moyen de réaliser des stages ou de découvrir d’autres cultures, tout en étant encadré par ton établissement de formation. Fonce donc pour en profiter !
Du côté de l’année sabbatique, nous te conseillons vivement d’opter pour cette solution si tu as les reins assez solides financièrement et si tu as un projet en tête. Ne choisis pas ce dispositif uniquement si tu veux avoir un an de vacances. Il faut un vrai projet que tu pourras valoriser si tu souhaites intégrer une autre entreprise. D’autant que certaines sociétés voient d’un mauvais œil l’année sabbatique et préfèrent que leur employé quittent leur job.
Pour autant, il ne faut pas voir le verre à moitié vide. L’année sabbatique commence à se démocratiser en France. C’est notamment le cas chez Orange - pionnière sur le sujet - qui permet à ses salariés de plus de 10 ans d’ancienneté d’être payés pendant trois à douze mois à travers un « congé respiration ». De quoi te redonner un peu d’espoir, si tu as besoin de faire une pause et de prendre du temps pour toi !
