Travail de terrain et pédagogie inversée : les étudiants du « Bachelor ACT » se préparent aux métiers de demain

Les 30 élèves en première année du Bachelor ACT apprennent à maîtriser la conduite de projets au service des transitions écologiques et sociétales. Un apprentissage qui passe par des projets concrets et une pédagogie inversée. Diplomeo a passé une matinée avec eux. Reportage.
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La classe de première année du Bachelor Act, à Paris compte 30 étudiants © Bachelor ACT

Il plane comme un parfum de fin d’année dans la classe, en cette matinée de décembre : café ou thé à la main, les discussions vont bon train avant les vacances de Noël. Mais, dès que le cours commence, le brouhaha cesse et la concentration des étudiants en première année du Bachelor ACT, basé à Paris, reprend le dessus.

Transitions et ouverture sociale :

Les défis à venir pour les grandes écoles

 

Cette formation pluridisciplinaire Bac +3, lancée en 2022 par l’ESSEC et CY Cergy Paris Université, les prépare aux métiers d’accompagnement à la transition écologique et sociale des organisations, des entreprises, des collectivités ou des associations. Ce lundi 19 décembre, trois étudiantes animent le dernier module de l’année sur les « Objectifs du développement durable (ODD) », fixés par les Nations Unies. Au programme : l’ODD 11, consacré aux « Villes et communautés durables ». 

En cours, les étudiants donnent le « La »

Sous le contrôle du prof, les étudiantes exposent les contours du sujet, avant de faire intervenir un expert en la matière, Guillaume Quevarec, directeur de projet de la transition écologique à Cergy-Pontoise. Pendant près d’une heure, il présente ses missions et répond aux nombreuses questions de son auditoire. Pour terminer, un atelier est organisé en petits groupes.

Sensibilisation aux enjeux environnementaux dans les grandes écoles

Qu’en pensent les étudiants ?

Le but : débattre sur les politiquespubliques de villes fictives, en prenant en compte les contraintes économiques et sociales de chacune d’entre elles. Vaut-il mieux interdire les voitures en centre-ville ou rénover les trottoirs ? Faut-il vraiment réduire la pollution plastique avant de se concentrer sur l’attractivité économique de la ville ? La consigne : « contredisez et lâchez-vous ! », lancent les étudiantes.  

« On applique un système de pédagogie inversée : ce sont les étudiants qui présentent le cours », nous explique Sébastien Goua, professeur et acteur en milieu associatif, qui anime ce module « ODD » depuis le lancement du Bachelor ACT. Après deux séances introductives en début de semestre, les étudiants ont pris le relai sur les autres sessions, pour présenter les ODD inscrits au programme.

« Mettre les mains dans le cambouis »

Un exercice qui nécessite toutes les matières étudiées dans le semestre. « Il y a l’aspect social, écologique et on travaille sur différentes échelles, en découvrant la diversité des acteurs », décrit Violette, 18 ans. À la recherche d’une formation pas forcément scientifique, « qui permet d’être dans le concret » l’étudiante a embrayé sur le Bachelor juste après le lycée.

« On pousse les étudiants à comprendre qu’il existe des actions concrètes pour la transition », Sébastien Goua, professeur du Bachelor ACT 

Celle qui songe à travailler dans les institutions plus tard, comme à l’Ademe ou à l’Agence française de développement (AFD), ne regrette pas son choix : « je trouve le cursus super riche. Il est pluridisciplinaire, avec de la socio, de l’économie, de la SVT, un peu de géopolitique», décrit-elle. « On apprend beaucoup de choses, et on apprend aussi beaucoup par nous-même car c’est nous qui faisons les exposés, qui prenons contact avec les intervenants », ajoute-t-elle.

« L’idée c’est de donner aux élèves à la fois des compétences poussées sur la transition écologique et sociale et de leur montrer des méthodes en gestion de projet, en leur mettant les mains dans le cambouis », résume Sébastien Goua. « En première année, les élèves commencent par une méthodologie de projets théoriques. Puis, peu à peu, ils se positionnent sur des problématiques réelles », poursuit-il. « Cela les pousse à comprendre qu’il existe des actions concrètes pour la transition. Et surtout à avoir très vite un esprit critique, dès la sortie du bac », ajoute-t-il.

« Soif d’apprendre »

Un enseignement et des méthodes qui correspondent aussi aux attentes d’Elise, 18 ans, venue de Belgique pour suivre le Bachelor. « Je cherchais une formation qui combine les sciences et l’impact environnemental », nous explique-t-elle. La jeune femme apprécie aussi l’esprit de l’apprentissage en classe de 30 élèves, qui favorise les amitiés et l’entraide, selon elle.

Même constat pour l’un de ses camarades, qui s’est réorienté vers ce Bachelor après une licence en éco-gestion. Avec cette formation, il trouve la pluridisciplinarité qui lui manquait, même s’il pense que le travail en groupe est « un peu difficile », pour quelqu’un habitué aux partiels. « Ce n’est pas évident de s’adapter à l’emploi du temps de tout le monde et de trouver du temps. Mais on s’en sort », glisse-t-il.

Dans ce Bachelor, les étudiants ont « soif d’apprendre, ils sont engagés et curieux », estime Sébastien Goua. « Pour nous, il n’y a pas grand-chose à faire, il faut souffler sur les braises et leur donner des éléments pour qu’ils puissent construire », ajoute-t-il. L’équipe pédagogique encourage aussi les étudiants à se questionner rapidement sur leurs ambitions professionnelles, à la fin de chaque projet. “Personne ne sait ce qu’il veut faire plus tard, mais on montre aux étudiants que ça va se faire successivement, avec des compétences que l’on met au service des différents projets”. 

En deuxième année, la promo étudiera sur le site de Cergy, où les étudiants vont travailler directement sur le terrain, avec divers partenaires. Au niveau local par exemple avec le parc régional du Vexin, sur un plan associatif avec des structures implantées sur la commune ou encore au niveau national avec l’Ademe. A chaque fois, les étudiants vont devoir proposer des politiques de développement durable ou sociales concrètes à ces acteurs. 

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