La précarité des étudiants kinés résumée en une vidéo

Ils sont étudiants en kinésithérapie et concrètement, ils « galèrent  ». Sous l’impulsion de la Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie (FNEK), des futurs soignants ont réalisé une vidéo humoristique, qui alerte sur leur situation précaire.
Mis à jour le / Publié en décembre 2016
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Pour devenir kinésithérapeute, il faut suivre 5 années d'études.

Le ton est humoristique mais le message est grave. À la manière du site de divertissement Konbini et de ses interviews « Fast and Curious » qui donne le choix entre deux mots à des célébrités, des étudiants en kinésithérapie ont réalisé une vidéo. L'objectif ? Alerter sur la situation financière difficile des étudiants kinés.

Alerter sur une situation précaire

Dans la formation des kinésithérapeutes, on peut distinguer deux organismes : les instituts publics à frais universitaires, où les frais de scolarité tournent autour de 180 euros par an, et les instituts privés « à but lucratif », complète Joachim Le Tallec, attaché de presse de la FNEK, où l’année coûte environ 10 000 euros. Mais qui dit public, ne dit pas toujours peu coûteux… « L’institut de formation de Brest est public et pourtant l’année coûte 6 000 euros. C’est la formation publique la plus chère qui existe ! », précise le membre de la FNEK, également étudiant en troisième année à l’institut d’Assas (Paris).

Pour devenir kinésithérapeute, il faut étudier durant 4 ans, après une année universitaire (Staps ou Paces par exemple).

De grandes disparités qui mettent une partie des étudiants dans une situation précaire, « avec des sacrifices sur la nutrition, les loisirs, mais aussi des conditions de logement parfois indécentes », note la FNEK. Pour faire face aux coûts de formation, « on estime que 20-25 % des étudiants en kinésithérapie s’endettent ».

Inégalités entre étudiants kinés donc, mais aussi entre étudiants tout court. « Nous n’avons pas toujours accès au mêmes services du Crous que les autres étudiants et surtout nous n’avons pas accès aux mêmes aides financières. Ce point est en train de changer mais cela donne une idée de notre situation », explicite Joachim Le Tallec.

Des vidéos pour sensibiliser

Avec cette vidéo façon Konbini, la FNEK entend poursuivre sa mission de sensibilisation aux problèmes des étudiants kinés. Des jeunes de plusieurs instituts de formation français ont répondu face caméra à des questions du type : « Streaming ou cinéma ? », « Palace ou taudis ? », « Allo docteur ou allo Maman ? ». Les réponses sont évidemment celles qui correspondent à une situation précaire. « Ça paraît absurde ? C’est pourtant la réalité des étudiants kinés », ponctue la vidéo.

Les réalisateurs en herbe de la FNEK n’en sont pas à leur coup d’essai puisque leur chaîne Youtube compte plusieurs vidéos pédagogiques pour épauler les étudiants en kiné sur des démarches, expliquer les élections du Crous, etc. « C’est un format avec lequel on touche facilement les jeunes et qui se diffuse bien. Nous communiquons aussi beaucoup sur les réseaux sociaux », note Joachim Le Tallec.

La dernière question posée dans la vidéo est « Penser ou agir ». Et deveniez quoi ? Ils ont choisi l’action ! L’association ne compte pas en rester là puisque, entre autres actions, un poste d’attaché de presse, celui qu’occupe actuellement Joachim Le Tallec, vient d’être créé à la FNEK. L’objectif : « communiquer ! ».

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