La bibliothèque universitaire a été inaugurée le 28 mars dernier, en présence du sociologue et philosophe Edgar Morin, qui prête son nom au lieu.
Le bâtiment de 5 000 mètres carrés, majoritairement conçu avec des façades vitrées, remplace la bibliothèque universitaire de sciences et celle de droit-lettres-sciences éco. Cette dernière est conservée, et sert désormais à accueillir le personnel.
Une volonté de moderniser
Réalisée par Ropa & Associés architectes et Sogno architecture, le bâtiment regroupe sur quatre étages, 897 places de consultation assises et 190 000 ouvrages en accès libre.
Le financement de l’enceinte a totalement été pris en compte par la région Île-de-France. Coût de la BU : 23,5 millions. De quoi pouvoir étudier paisiblement.
L’objectif de cette rénovation était de dépoussiérer l’image de l’ancienne BU, de faciliter son repérage et de revoir l’intégralité des parcours des lecteurs. Situé non loin de la ligne tramway T8 et de la cité Allende, les services ont été modernisés et adaptés aux 10 000 étudiants du campus.
La bibliothèque ouvre jusqu’à 20 h (au lieu de 18 h auparavant), du lundi au jeudi. Et l’espace se veut plus convivial, avec canapés et espace kiosque pour pouvoir consulter la presse.
À l’échelle internationale
Des salles pour travailler en groupe, plus d’ordinateurs mis à disposition (avec mise en place du prêt automatisé)... Ces travaux montrent la volonté de moderniser les bibliothèques de la région. Depuis cinq ans, plusieurs bibliothèques universitaires ont été réhabilitées ou construites ; on compte notamment la bibliothèque des sciences de Versailles Saint-Quentin-en-Yvenlines, la salle des sciences humaines de l’Université Paris-Ouest-Nanterre ou encore la BU du campus Condorcet.
Pour cela, 108 millions d’euros ont été mis à disposition par la région l’an dernier sur l’enseignement supérieur. La concurrence est rude avec le reste du monde. Mais contrairement au reste de la France, la région de paris à ses atouts ; 35 % des étudiants étrangers accueillis en France choisissent l’Île-de-France pour leurs études. Ce nombre ne cesse d’augmenter depuis 2012.
Le digital au cœur des motivations
Quel est l’enjeu de ces réhabilitations ? « Promouvoir la constitution d’universités et de campus de haut niveau, adaptés aux transformations de l’économie de la connaissance et à la révolution digitale ». C’est tout l’enjeu du nouveau Schéma régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation adopté en 2017.