C’est l’un des diplômes les plus plébiscités par les bacheliers, et pourtant, son taux de réussite est loin de faire briller les yeux. La réussite en licence s'améliore très légerement en 2016, d'un point et demi.
Un chiffre assez stable
Le chiffre est en légère hausse par rapport à la promotion précédente : 28,4 %. C’est la part des étudiants entrés à l’université, en cycle licence, en 2012 qui a obtenu son diplôme au bout des trois années normales de formation. Contre 27 % des étudiants de la cohorte 2011. À ce chiffre, il faut ajouter le taux de réussite en 3 ou 4 ans, auquel s’additionnent donc les élèves ayant eu besoin d’une année supplémentaire pour valider leur licence. Ce taux est de 41 %, contre 39 % l’an dernier.
Malgré ces petites hausses, on constate que les bacheliers professionnels réussisent de moins en moins. En effet, les chiffres montrent un taux de réussite au bout de 3 ou 4 ans de 5 % (5,7 % l'an dernier) pour les titulaires d’un bac pro (2,3 % au bout de trois ans, contre 3,1 avec les bacheliers 2011).
Une réussite selon les profils
Au-delà du constat autour de la faible réussite des bacs pros en licence, penchons-nous sur les autres filières. Les bacheliers technologiques sont eux aussi à la traîne : 15,6 % d’entre eux obtiennent leur licence au bout de trois ou quatre ans. Pourtant, additionnés aux bacheliers professionnels, ils représentent 24,7 % des effectifs de L1.
On note aussi que la mention obtenue au bac influe sur la réussite en licence. Les bacheliers avec mention très bien ne représentent que 2,9 % des effectifs, et valident à 76,8 % leur licence en 3 ou 4 ans. À l’inverse, les bacheliers étant passés par les rattrapages ne sont que 32,6 % (premier groupe) et 18,6 % (deuxième groupe) à obtenir le diplôme universitaire.
Une différence est à noter également entre les filles et les garçons. 45,8 % des étudiantes (contre 43 % l'an dernier) obtiennent leur diplôme, contre 34 % des étudiants (33 % avec les bacheliers 2011).
Passer le cap de la première année
Les chiffres rendus publics par le Ministère témoignent d’un cap difficile à franchir pour les néo-bacheliers : la L1. Ils sont 31 % à abandonner après la L1. Un chiffre en baisse puisque les bacheliers étaient 33 % à avoir laissé tomber en première année. Comme l'an dernier, ils sont 13 % à abandonner après la L2 (dont 10 % de redoublants). Ce fort taux d’abandon impacte le taux de réussite général, mais soulève aussi le problème de l’orientation sûrement erronée de ces bacheliers…. Une partie d'entre eux se réorientent, notamment avec le système des admissions parallèles.
Une fois arrivés en dernière année de licence ou en licence professionnelle, les abandons d’étudiants sont bien moins nombreux. Près de 8 sur 10 étudiants de L3 obtiennent leur diplôme, comme 9 étudiants en licence professionnelle sur 10.