Petite progression pour les écoles d’ingé. À la rentrée 2024, ces établissements d’enseignement supérieur accueillaient près de 160 000 étudiants inscrits en cycle ingénieur. Un chiffre qui se stabilise par rapport à l’an dernier, mais qui progresse par rapport à il y a cinq ans. Nouveaux entrants ? Plus d’effectifs féminins ? Une note du Sies dévoilée en ce mois de juin revient sur quelques chiffres clés.
+5,3 % d’inscrits en 5 ans
Si, ces dernières années, les effectifs inscrits en cycle ingénieur restent stables, une note du Sies dévoile tout de même que les étudiants en écoles d’ingénieurs sont plus nombreux aujourd’hui qu’il y a cinq ans.
À la rentrée 2024, 158 600 étudiants étaient inscrits en cycle ingénieur, ce qui représente 5,3 % de plus qu’en 2019-2020.
Parmi ces inscriptions, ce sont celles des nouveaux entrants en première année de cycle ingénieur qui se démarque (+6,3 %). Cette hausse se doit principalement à l’arrivée des diplômés de BUT (bachelor universitaire de technologie), qui représentent +87 % d’inscrits par rapport à l’an dernier : un étudiant sur trois est issu d’un BUT et un sur deux d’un DUT intermédiaire (2e année de BUT).
Ceci dit, la note du Sies confirme que les nouveaux entrants en écoles d’ingénieurs viennent principalement d’une classe préparatoire aux grandes écoles - CPGE (34,4 %).
La part de femmes toujours à la traîne
On entend souvent que les femmes représentent seulement 30 % des effectifs des écoles d’ingénieurs en France. Selon la note du Sies, le chiffre exact est de 29,6 % d’inscrites à la rentrée 2024, soit 47 000 étudiantes. En cinq ans, les effectifs n’ont augmenté que de 1,5 point.
Parmi les inscrites, la plupart est issue d’un cycle préparatoire intégré (CPI) et de l’université (+30 %), ainsi que d’une CPGE (29,2 %). Et ces dernières choisissent toutes des filières techniques variées une fois en cycle ingénieur. Les domaines qui reviennent le plus sont "chimie, génie des procédés et sciences de la vie" (64,3 %), "agriculture et agroalimentaire" (57,4 %) ou encore "architecture et bâtiment" (33 %).
Pour lutter contre ce phénomène et attirer davantage de filles vers les filières scientifiques, de nombreuses écoles, associations et étudiantes s’engagent dans des actions de sensibilisation. L’objectif est de rendre ces études accessibles à tous et de montrer, dès le plus jeune âge, que tout le monde peut suivre cette voie.