Si tu as fait le choix de PASS ou de L.AS et que tu as poursuivi en filière MMOPK, tu devras faire face à un des concours les plus difficiles : les ECNi (épreuves classantes nationales informatisées). C’est à l’issue de ces examens, et après tes résultats, que tu pourras sélectionner ta spécialisation. Toutefois, depuis la réforme du deuxième cycle de santé de 2024, les étudiants n'ont plus un seulement classement général, mais des classements pour chacune des 13 spécialisations.
De ces classements dépend forcément ton lieu de formation, mais aussi la spécialité que tu pourras choisir, les places étant limitées – mais en augmentation chaque année. Quelles sont les plus demandées ? Comment mettre toutes les chances de ton côté ? Diplomeo fait le point.
Médecin généraliste : la spécialité la plus populaire des études de santé
En 2023, plus de 9 000 candidats ont planché sur les épreuves des ECNi. Plus de 40% des internes affectés à l’issue de cet examen se sont tournés vers la médecine généraliste. Ces études sont généralement moins longues que pour les spécialités comme la cardiologie ou la neurologie. En général, il faut compter 3 ans d’études, après les épreuves classantes nationales informatisées, soit 9 ans au total.
Malgré la popularité de la spécialisation « médecine généraliste », on estime qu’il manque environ 6 000 professionnels, notamment pour combler les déserts médicaux. En dix ans, le nombre de médecins généralistes a baissé de 11%. Pour pallier ce manque, le nouveau gouvernement Barnier pourrait mettre en place un projet baptisé Programme Hippocrate, poussant les jeunes diplômés à se diriger vers les zones où la pénurie se fait le plus sentir, sur la base du volontariat.
Le top 5 des spécialités préférées en médecine
La médecine généraliste n’est pas vraiment une spécialité, en soi. Même si elle réunit une majorité des candidats des ECNi, ce n’est pas la seule discipline plébiscitée par les internes en 2023. Celle qui a récolté le plus de candidatures est l’ophtalmologie.
Le reste du top 5 est constitué de spécialités surprenantes, mais très rémunératrices.
Rang | Spécialité | Durée des études | Salaire médian annuel |
1 | Ophtalmologie | 12 ans | 120 000 euros bruts |
2 | Anesthésie-Réanimation | 11 ans | 89 400 euros bruts |
3 | Dermatologie et vénéréologie | 10 ans | 102 500 euros bruts |
4 | Médecine cardiovasculaire | 11 ans | 97 500 euros bruts |
5 | Néphrologie | 11 ans | 82 500 euros bruts |
Les CHU plébiscités par les étudiants en médecine
Les épreuves classantes nationales informatisées ne permettent pas uniquement de définir une spécialisation, mais aussi un lieu de formation. Plus tu es haut placé au sein du classement, plus il est facile de choisir le CHU (centre hospitalier universitaire) dans lequel tu te formeras.
Sans surprise, ce sont les établissements situés dans les plus grosses agglomérations françaises qui séduisent le plus les internes. Ce sont aussi celles qui réunissent le plus d’étudiants en premier et deuxième cycle d’études de santé.
En tête, on retrouve l’AP-HP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris). Les différents sites de la capitale ont accueilli 1 614 internes à la rentrée 2023. S’en suivent Lille (562 internes), Marseille (451), Lyon (429) et Bordeaux (400). Parmi les villes de taille plus modestes, on retrouve Tours ou Nancy.
Si les étudiants de médecine préfèrent majoritairement les métropoles pour se former, les plus petites agglomérations sont idéales, puisqu’elles offrent peu de concurrence en termes de places. En outre, se diriger vers ces villes permet aussi d’enrayer le manque de médecins et de spécialistes. De quoi renforcer le sentiment de mener à bien une mission d’intérêt général.