Emmanuel Macron est opposé à la mise en place d’une allocation pour les étudiants. « Je ne suis pas favorable à ce qu’on dise, à 18 ans, on a le droit à un revenu universel sans obligation », a-t-il asséné, lors d’un échange avec des jeunes dans la rue à Paris, jeudi 19 octobre 2023.
Sa réponse fait référence à une tribune signée par des présidents d’université dans Le Monde, il y a un mois. Ces derniers ont souligné la précarité étudiante liée à l’inflation et à l’augmentation du coût de la vie et ont appelé à mettre en place une allocation universelle.
« Je crois aux études qualifiantes (…) et au travail »
Le président de la République reconnaît la précarité étudiante, c’est un fait. Mais selon lui, « il n’y a pas un pays qui aide plus les étudiants que la France sur le plan social », a-t-il affirmé. « Je crois aux études qualifiantes pour avoir un travail, et je crois derrière, au travail », poursuit-il en admettant qu’il y a un besoin d’amélioration du système, sans pour autant instaurer un revenu universel « inconditionnel ».
Face aux longues files d’attente des étudiants dans les aides alimentaires, le président de la République a réagi. Bien qu’il concède que « trop d’étudiants sont dans la précarité, surtout dans les grandes villes », Emmanuel Macron constate que les étudiants étrangers s’y rendent également.
Lors d’un entretien dans l’émission politique « Backseat » de Jean Massiet sur Twitch, la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, était du même avis que le président. Le revenu universel a occupé une partie du débat, sous l’appellation de RSA pour les jeunes. La ministre expliquait que le « RSA est un système qui permet aux personnes qui ne sont pas vers l’insertion d’être amenées vers l’insertion ». Pour elle, « dire que l’enseignement supérieur est équivalent au RSA, ce n’est pas l’image que j’ai envie de donner ».
Enfin, Emmanuel Macron admet que le logement étudiant est devenu trop onéreux. « Il faut qu’on fasse baisser le prix du logement étudiant » et « qu’on aide à développer des études dans des villes où c’est moins cher ».