L’heure est venue de faire ses premiers pas dans la vie professionnelle. Après des années d’études supérieures parfois éprouvantes, l’insertion professionnelle sur le marché du travail sonne le glas de la fin des cours, des rendus de travaux et examens interminables.
Néanmoins, pour beaucoup de jeunes diplômés, décrocher un premier emploi est souvent synonyme d’angoisse, car les rapports entre la vie pro et les études ne sont pas les mêmes et les aspirations attendues ne sont pas toujours celles qui leur sont présentées.
Vous avez trouvé votre premier emploi, mais cela se passe mal ? Que faire dans ces moments-là ? Pas de raisons de paniquer : on vous donne des conseils pour bien appréhender le monde professionnel !
Déterminer les raisons de son mal-être
Avant toute chose, il convient de déterminer les raisons de son mal-être dans la vie professionnelle. Il n’est jamais facile de débuter dans un nouvel environnement de travail. Essayez de déterminer des problématiques liées à votre malaise dans l’entreprise.
Est-ce qu’il s’agit plutôt :
- d’un problème humain ? avec votre manager ou un collègue ?
- des problèmes liés aux conditions de travail ?
- des soucis liés à vos missions ou votre place dans l’entreprise ?
Se poser les bonnes questions est essentiel pour déterminer ce qui vous plaît ou non dans le monde du travail. Par ailleurs, sachez que vous n’êtes pas les seuls : la routine métro-boulot-dodo en fait frémir plus d’un. Dans un contexte de multiples crises ; inflation, crise sanitaire liée au Covid-19 ou encore guerre en Ukraine, les incertitudes vacillent et les circonstances peuvent être difficiles.
Le centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) a réalisé une enquête, publiée en mai 2022, sur l’insertion des jeunes qui ont achevé leurs études en 2017. Si cette génération en ressort plus diplômée et a eu des opportunités d’emploi plus importantes que leurs prédécesseurs, ces derniers « ne trouvent pas un écho favorable à leurs aspirations ».
Les raisons ? Des débuts difficiles liés à l’arrivée des confinements, des résultats scolaires faibles ou encore une difficulté d’accès à un logement ont poussé certains jeunes à s’insérer plus rapidement sur le marché de l’emploi. « Les jeunes de la Génération 2017 ont donc quitté le système éducatif pour la vie active très inégalement dotés et préparés à la quête de l’emploi qui s’annonce, les exposant plus ou moins aux difficultés d’insertion », lit-on dans l’étude. Ce qui peut avoir des conséquences sur le mal-être des nouveaux salariés.
Exprimer son ressenti à son manager (quand c’est possible)
Après quelques jours ou semaines dans votre nouvelle entreprise, le résultat est sans appel : vous n’êtes pas à l’aise. Il faut donc en parler. Et la personne la plus à même de discuter de ce genre de choses au travail, c’est probablement votre manager. Une fois que vous avez déterminé les raisons de votre mal-être, il est susceptible de vous comprendre, de vous conseiller et d’être à l’écoute sur ce qui ne va pas.
Si vous estimez notamment que votre charge de travail est trop lourde, que vous êtes dépassés par telles ou telles missions, que vous êtes stressés ou encore que vos horaires de travail sont trop contraignants, parlez-en avec votre manager.
Attention toutefois, car il existe des limites. Votre n+1 n’est pas votre parent ! Même si vous avez des problèmes personnels importants, il convient de respecter une certaine limite et ne pas trop étaler sa vie personnelle. La relation avec votre supérieur doit avoir une distance formelle : proposez à votre manager le temps pour prendre un café et expliquez-lui en toute franchise les problématiques auxquelles vous êtes confrontés depuis votre arrivée.
Si le problème vient de votre manager, d’un collègue ou d’un supérieur hiérarchique, le mieux est de se tourner vers les ressources humaines. Les RH peuvent avoir une oreille attentive et vous aiguiller dans vos interrogations quant à votre nouveau poste. Demandez un rendez-vous avec votre chargé des ressources humaines et expliquez-lui ce qui vous pose problème au quotidien, il sera à même de vous proposer des solutions. Il ne faut pas avoir peur de demander de l’aide !
Par exemple, si vous avez été victimes de discriminations, d’injures ou de violences sexistes ou sexuelles à votre égard, vous avez aussi le droit de saisir les prud’hommes. C’est un conseil qui est chargé de régler les conflits entre vos collègues et vous-même. Pour connaître toutes les démarches, c’est ici.
Si vous êtes en période d’essai, vous avez la possibilité de changer d’entreprise
La période d’essai permet à l’employeur de statuer si son salarié effectue bien les tâches demandées et s’il a les compétences nécessaires pour mener à bien son poste. Mais la période d’essai sert aussi à s’assurer, pour le salarié, si les fonctions lui conviennent ou non. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez toujours changer d’entreprise et trouver un autre emploi.
Bien que le changement de poste soit plus facile lorsqu’on est sûr de soi, il ne faut pas tomber dans la zone de confort. Si vous êtes plutôt timides, voire introvertis, pesez les pour et les contre de votre situation : est-ce qu’il est plus simple de partir maintenant plutôt que de rester plusieurs années dans une entreprise qui ne me plaît pas plus que ça ? Faites le point sur les objectifs de votre projet professionnel, vos besoins et les possibilités qui s’offrent à vous. La peur du changement ne doit pas être un frein pour la suite de votre carrière professionnelle.
Dans le cas où la période d’essai est terminée, il est toujours possible de partir. Certaines entreprises vous proposeront, en fonction du problème rencontré, une rupture conventionnelle ou un autre arrangement.
« Dans les conditions fixées par les articles L. 1237-11 à L. 1237-16 du Code du travail, l’employeur et le salarié peuvent convenir d’un commun accord des conditions de la rupture du contrat de travail à durée indéterminée (CDI) qui les lie », selon le ministère du Travail. Ainsi, il s’agit de trouver un commun accord entre vous et l’entreprise qui vous assure une indemnisation, afin que vous ne vous retrouviez pas sur le qui-vive.
S’interroger sur la réorientation professionnelle
Renoncer pour mieux se relancer. Si votre travail n’est pas fait pour vous, posez-vous les bonnes questions : qu’est-ce qui m’intéresse, ne vaut-il mieux pas se réorienter ? La réorientationn’est pas une fatalité : si le métier que vous avez choisi d’exercer n’est pas fait pour vous, il ne faut pas en avoir honte. Grâce à la formation tout au long de la vie, il n’est jamais trop tard pour une reconversion professionnelle !
Si vous ne souhaitez pas retourner sur les bancs de l’école, il existe de nombreuses formations à suivre à côté de son travail. Par exemple, vous pouvez utiliser votre Compte personnel de formation (CPF), dans le cadre de la formation professionnelle, pour réaliser un cursus à distance ou dans un centre de formation et travailler à côté pour ne pas perdre vos ressources financières.
Parfois, il suffit d’ajouter des compétences supplémentaires à votre arc, afin de rebondir plus facilement par la suite ! Si vous exercez actuellement dans le marketing, et que vous appréciez les activités sportives, vous avez la possibilité, par exemple, de travailler dans le management sportif et réaliser des formations pour combler vos lacunes et compléter vos compétences. Enfin, il existe tout un tas d’outils, de l’e-learning et des cours en ligne ou encore des MOOCS (Massive Open Online Course) pour se former à tout moment, tout le temps, partout. C’est à vous de jouer !