Au lendemain de l’ouverture de la phase principale d'admission de Parcoursup, une grande partie des 945 000 inscrits attend toujours une réponse. Une situation stressante pour ces candidats et leurs familles, face à laquelle ils vont devoir s’armer de patience. Mais, si Parcoursup fait l’objet de vives critiques chaque année depuis son lancement il y a six ans, Sylvie Retailleau défend une amélioration nette du fonctionnement de la plateforme d’orientation.
Alors que le nombre de candidats a augmenté par rapport à l’an dernier (+3% environ), la ministre de l’Enseignement supérieur, invitée sur le plateau de RMC ce vendredi 31 mai, a souligné qu’il y a une "augmentation de propositions de formations à ces candidats". Au premier jour de la phase principale d’admission, 2,4 millions de propositions ont été formulées contre 2,05 millions l’an dernier, selon elle. "On est conscients que c’est un moment charnière dans la vie de l’élève et de sa famille, ce système s’améliore donc d’année en année", a-t-elle assuré.
🎙️ L’invité du jour
🎙️ Sylvie @sretailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : "Parcoursup s'améliore d'année en année ! La transparence dans les résultats s'est améliorée ! Ce n'est pas un algorithme, ce sont des enseignants derrière"#ApollineMatinpic.twitter.com/SFMwVMOz3f
— RMC (@RMCInfo) May 31, 2024
"Parcoursup n’est pas un algorithme"
"En six ans de Parcoursup, la transparence que l’on doit aux étudiants et à leurs familles s’est améliorée", a abondé la ministre, en réponse aux critiques sur les modalités d’attribution des résultats aux formations. "Aujourd’hui, ce système n’est plus opaque. Parcoursup n’est pas un algorithme : ce sont des commissions de voeux, avec des enseignants qui regardent les dossiers ; c’est une plateforme où des équipes rentrent les résultats des candidats par rapport à leurs dossiers", a-t-elle poursuivi.
Si Sylvie Retailleau reconnaît qu’il y a des progrès à faire, elle considère que Parcoursup s’est amélioré sur plusieurs points. Par exemple, la transparence des critères : "chaque formation a désormais une fiche avec tous les critères" requis pour postuler. Ou encore le temps d’attente pour obtenir les résultats définitifs : "au début c’étaient 107 jours, aujourd’hui on est autour de 40 jours sur la période d’admission" a encore avancé la ministre.
Des arguments qui doivent encore convaincre les syndicats étudiants, à commencer par l’Unef. Sur X, le syndicat dénonçait, dès l’ouverture de la phase principale d’admission, jeudi soir, une plateforme "sélective", qui "instaure une sélection sociale". En 2023, "Parcoursup c’était 500 000 étudiants sans réponses le premier jour et 50 000 définitivement sans affectation à la clôture de la plateforme", rappelle l’Unef. L’organisation exige un "réengagement massif du gouvernement dans l’ESR d’ouvrir de nouvelles places à l’université et d’abroger Parcoursup".