Mon Master avait besoin d’ajustements. Alors que la plateforme unique de candidature en cycle 2 avait fait parler d’elle lors de son lancement, notamment en raison de nombreux couacs, le ministère de l’Enseignement supérieur a présenté ses évolutions pour l’année à venir.
La mise en place d’une phase complémentaire
Elle était tant attendue : la phase complémentaire sur Mon Master. À l’image des bacheliers et étudiants en réorientation sur Parcoursup, les diplômés d’un bac+3 auront, eux aussi, droit à la phase complémentaire au cas où ils n’ont été admis dans aucune formation lors de la phase principale d’admission.
Cette phase ne sera pas seulement ouverte à celles et ceux qui n’ont pas eu de réponses à leurs candidatures. Les candidats qui n’auront pas accepté définitivement une proposition d’admission pendant la phase principale pourront eux aussi en bénéficier. À noter que si certaines réponses envoyées ont été acceptées de façon provisoire au cours de la phase principale, celles-ci deviendront définitives à la fin de la phase complémentaire.
Pendant cette dernière, qui aura lieu du 25 juin au 31 juillet 2024, les inscrits pourront formuler jusqu’à 10 vœux en formation classique, puis 10 autres en alternance.
D’ailleurs, les modalités de recrutement en apprentissage changent en 2024 : désormais, pour être accepté dans une formation en alternance, les candidats devront justifier d’un contrat ou d’une promesse de contrat auprès de la plateforme. “Ce fonctionnement permettra d’éviter que des candidats acceptés, mais sans contrat, rejoignent une formation alors que des candidats en liste d’attente, mais avec contrat, s’en voient refuser l’accès”, apprend-on dans un communiqué de presse du MESR publié ce lundi 18 décembre.
Un calendrier avancé
Même si la plateforme Mon Master n’ouvre que trois jours plus tôt par rapport à l’an dernier, le reste du calendrier est plutôt bouleversé cette année.
Afin de permettre aux candidats en master d’avoir leurs réponses d’admission le plus tôt possible, ce sont toutes les phases de la procédure qui commencent en avance lors de la prochaine session.
Par exemple, alors que le dépôt des candidatures avait lieu du 22 mars au 20 avril l’année dernière, en 2024 il se déroulera du 26 février au 24 mars. Idem pour les propositions d’admission, qui commencent presque trois semaines avant. En 2023, les établissements donnaient leurs réponses entre le 23 juin et le 21 juillet, alors que l’année prochaine les candidats recevront leurs premières propositions à partir du 4 juin, et ce jusqu’au 24 du même mois. Selon le ministère, le calendrier aurait été modifié dans le but de permettre à un maximum d’étudiants de “connaître leurs affectations avant la fin juillet.”
Un tableau de bord pour suivre le statut de ses candidatures
Une meilleure ergonomie pour un meilleur suivi. Pour la session 2024, un tableau de bord sera mis à disposition des candidats afin qu’ils puissent suivre de plus près le statut de leurs candidatures et des propositions reçues. Une façon d’être au fait assez rapidement et de ne pas se perdre en cours de route.
Malgré ces ajustements, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ressort un bilan positif de la première session de la plateforme. “Si les effectifs inscrits en master à la rentrée 2023 seront publiés au cours du premier semestre 2024, le nombre d’étudiants ayant reçu au moins une proposition d’admission permet d’anticiper un nombre d’inscrits en M1 supérieur aux années passées et ceci grâce à la plateforme. En outre, la plupart des candidats ont eu connaissance de leur affectation avant la fin juillet”, peut-on lire sur le communiqué de presse du MESR.
Pourtant, les avis ont toujours été mitigés et le dispositif a souvent été critiqué. Reste à savoir si les améliorations apportées pour la session 2024 feront couler moins d’encre que celle de l’an passé.