Mon Master 2023 : les formations ne font pas le plein

Selon une note du Sies, les demandes de candidature pour intégrer un cursus de niveau master sur la plateforme du ministère de l’Enseignement supérieur ont été en deçà de la limite.
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En 2023, deux tiers des candidats inscrits sur la plateforme sont des femmes. © Fizkes / Adobe Stock

L’heure est au bilan. Tandis que la plateforme Mon Master a ouvert ses portes pour la première fois cette année, 209 300 candidats ont confirmé au moins une candidature à l’issue de la phase d’admission. C’est ce qu’indique une note du Sies (Système d’information et d’études statistiques), publiée ce vendredi 10 novembre 2023. 

Ce dispositif a été créé par le ministère de l’Enseignement supérieur, dans l’objectif de centraliser tous les diplômes nationaux de master en France, accessibles après un bac+3 (licence, licence professionnelle, bachelor, BUT). Mon Master recense ainsi plus de 3500 formations et 8000 parcours de master. 

Mon Master : une moyenne de 9,3 formations demandées par les candidats

D’après la note du Sies, les étudiants ont demandé, en moyenne, 9,3 formations en master. Un résultat bien en dessous de la limite des vœux sur la plateforme, puisque les candidats ont la possibilité de saisir jusqu’à 30 vœux de masters : 15 en formation initiale et 15 en alternance. Concernant l’apprentissage, 1,2 cursus proposant ce mode de scolarité ont été sollicités. 

Concernant le profil des candidats, la majorité d’entre eux (67,3 %) étaient inscrits en troisième année de licence générale ou de licence professionnelle en 2022-2023. Les autres candidats étaient soit en formation de niveau bac+4 ou plus (7,2 %) ou dans un autre type de cursus (2,9 %). À noter que 22,6 % des inscrits n’étaient pas scolarisés dans un établissement du supérieur l’année dernière. 

De même, 62 % des candidats sont des candidates. « Ce chiffre est en accord avec les tendances observées avant la mise en place de Mon Master (…) en 2022, elles représentaient 62 % des étudiants primo-entrants de M1 », apprend-on dans la note. Les femmes ont saisi plus de candidatures que leurs homologues masculins, tandis que les hommes ont davantage opté pour des cursus en alternance. 

Droit, STAPS, Éco-gestion : un grand nombre de filières en tension plébiscitées

Sans surprise, les filières en tension ont été largement demandées par les candidats. Ces formations offrent un nombre de places limitées face à un grand nombre de candidatures. Cela concerne les masters suivants : le droit, le STAPS ou encore l’économie-gestion. 

En économie, gestion, et administration économique et sociale (AES), il y a eu près de 28 % de choix. Idem pour les sciences fondamentales et appliquées, qui intègrent le master STAPS avec 27,6 % de demandes. Le droit et les sciences politiques ont été plébiscités par 20,4 % des inscrits sur Mon master.

Néanmoins, les filières traditionnellement en tension ne sont pas les seules concernées par les fortes demandes des candidats. Les sciences humaines et sociales (SHS) représentent la formation qui a rassemblé le plus de candidatures, avec 29,8 %

Enfin, les cursus en master MEEF (Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation) et ceux en lettres, langues et art ont rassemblé respectivement 17,6 % et 16,1 % des candidats. 

© Diplomeo

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