Lola Vernhet a 22 ans. Actuellement en deuxième année de master spécialisé dans les achats internationaux à Kedge Business School, elle livre un témoignage sur ses expériences au sein de cette école de commerce et sur les nombreuses opportunités qu’elle a pu saisir malgré les difficultés liées à la crise sanitaire du coronavirus.
Peux-tu nous parler de ton parcours en quelques mots ?
Suite à un baccalauréat en filière ES (Economique et sociale), spécialisation Économie approfondie, j'ai choisi de tenter directement ma chance à Kedge, pour suivre un parcours IBBA, Bachelor International en 4 ans. Depuis la fin de ces études, en 2020, je me suis lancée dans un Master 2 spécialisé dans les achats internationaux, encore une fois à Kedge.
Quel a été ton cursus choisi à Kedge et pourquoi ?
Mon cursus au sein de Kedge, pour mes premières années d'études, à été un IBBA en 4 ans. Dans ce Bachelor, 1 an et 9 mois de stage minimum sont nécessaires afin de valider le diplôme. J'ai donc passé ma première année à Kedge Marseille, puis 6 mois de stage sur Amsterdam, 3 mois à Nottingham, 6 mois de stage à Marseille et ma dernière année de nouveau à Nottingham.
Certaines écoles, comme Nottingham Trent University, proposent un cursus un peu différent des autres écoles : Le double diplôme. Et c’est ce que je voulais.
Comment s’est passée ton admission ?
Très bien ! L'admission s’est passée sous forme de concours. Ce concours, Sésame, est commun à plusieurs autres écoles.
Il est composé d'une partie majeure à l'écrit d'une orale, atteignable si les requis on était validé pour l'écrit, ainsi qu'une analyse de vos résultats et appréciations de bulletin de Première et Terminale.
Les épreuves écrites se déroulent mi-avril. Il faut attendre quelques semaines, jusqu'à mai, pour obtenir une réponse défavorable ou favorable. Une convocation pour des oraux est envoyée juste après !
Quels sont les points forts de la formation choisie ?
La qualité des cours. Chaque cours est construit par un mélange d'intervenants, experts dans leurs secteurs, et de professeurs. Ce mélange d'informations théoriques et pratiques est très utile.
Autre point plutôt intéressant : Kedge est une école dont le squelette du cursus se compose comme ceux au lycée. Ce qui veut dire que ton semestre ne se joue pas uniquement sur une note obtenue lors d'un partiel, mais sur des contrôles continus. Ce point, qui paraît minime, permet à beaucoup de nouveaux étudiants de rester dans le bain des cours de lycée.
Incontestablement, il y a le point fort qui est l'ouverture à l'international. Le cursus IBBA permet d'accéder à plus de 120 différentes écoles partenaires à travers le monde et sur tous les continents. Certaines écoles proposent d'obtenir des doubles diplômes. Ce cursus est le sésame pour pouvoir travailler en France et dans un pays étranger. Dans mon cas j'ai choisi l'Angleterre. Très intéressant pour les futurs travailleurs expatriés !
L’autre point important aussi est le fait de pouvoir gagner de l'argent. En effet, les écoles de commerce nous aident à vouloir obtenir le travail de nos rêves, au meilleur salaire. L'aide des intervenants est un bon levier, ainsi que le réseau des Alumni (anciens élèves). Ce n'est pas parce qu'on te répète que les écoles de commerce sont faites pour des Jeff Bezos, que tu ne peux pas t'intéresser à l'environnement, à l'humain etc.
Les points à améliorer de la formation ?
La communication entre les différents pôles de Kedge et leurs élèves. Ce point se révèle être similaire dans toutes les écoles, quelque soit la filière choisie, mais fait vraiment défaut aux écoles de commerce, dont les programmes, cours et demandes aux élèves (projet, missions, stages etc) évoluent et s'accumulent facilement, très rapidement. Toutefois, lorsque l'on trouve les bons contacts à avoir en permanence enregistré dans son téléphone, la chasse à l'info devient beaucoup plus facile.
Pourquoi avoir choisi Kedge ?
Ma raison principale a été de parler et d'enrichir mon anglais. Un des points intéressants de Kedge est la possibilité d'avoir l'entièreté des cours en anglais, dès le début de la formation. Les cours sont en général enseignés par des professeurs français, dont le niveau va d'un B2+ à C2.
Ce choix m’a permis de me préparer aux futurs stages et années passées à l'étranger, qui sont je le rappelle obligatoire pour obtenir son diplôme. Mais pas de panique, certains étudiants plus craintifs, comme moi, choisissent de passer le premier semestre en français, afin d'acquérir les notions de base dans leur langue natale.
Y a-t-il des critères éliminatoires qui empêchent d’intégrer cette formation ?
L'anglais. Même si le niveau demandé à l'entrée n'est pas faramineux (savoir se présenter, parler de la pluie et du beau temps, de ses ambitions etc), la suite demande un vocabulaire plus étendu, plus ou moins spécifique au monde financier. Ce vocabulaire va bien sûr avec 4h de cours d'anglais par semaine, qui seront utiles pour les 3 ans et 6 mois suivants obligatoirement en anglais.
«Mis à part ce critère qui peut poser problème, mais peut se résoudre aisément, rien n'empêche d'intégrer Kedge. Cela peut être stressant mais faisable.»
Quels types de cours et travaux pratiques sont intéressants dans cette formation ? Des préférés ?
J'ai découvert au travers des cours du semestre deux et trois, une vraie passion pour l'analyse financière. Le travail demandé est lourd, mais avec un peu de concentration, on s'en sort facilement. Lorsque l'on vous demande de choisir votre spécialisation, vous avez déjà les bases acquises pour choisir la spécialisation Financial Trading. Il faut aimer les maths.
Mes cours préférés se sont déroulés ma dernière année d'IBBA. Si vous choisissez une autre école, vous aurez donc d'autres cours. Il ne s'agissait pas que des matières, comme corporate finance ou intercultural management, mais aussi de l'enseignement.
Comment la crise a-t-elle affecté ton quotidien dans l’école de commerce ? Est ce que cela a pu jouer sur ton moral ainsi que sur les autres étudiants de Kedge ?
Lors de la crise sanitaire du Covid, j'étais en fin d'année d'IBBA à Nottingham. Je n'ai pas vécu en soit la panique des cours en distanciel en plein premier confinement. J'ai déménagé le dernier jour de mes cours pour Marseille et j'ai commencé mes révisions dans le confort de ma chambre.
Cela a sans doute été très compliqué pour certains autres élèves, particulièrement pour mes camarades venus de Chine, d'Inde ou des Etats-Unis, qui ont dû supporter les mises en quatorzaine, les voyages de longue distance mais surtout le décalage horaire.
Pour autant, notre école a su s'adapter très rapidement. Si l'on parle de mes études actuelles, en Master, le constat est plus ou moins le même. Toutefois je relève certains problèmes pour mes camarades : la plupart ne supportent plus les cours à distance. La plupart d'entre eux commencent à ressentir une fatigue, une démoralisation de plus en plus présente.
Kedge s’est-elle bien adaptée à la crise sanitaire, notamment en ce qui concerne les départs d’étudiants à l’international ou pour les alternances et stages ?
Dans le cadre de l'alternance, l'école laisse libre cours à l'entreprise de choisir le rythme de travail durant cette crise sanitaire. Je travaille actuellement pour la SNCF qui préconise un télétravail de 80 à 100%
Quand au cours, ceux-ci sont diffusés via Teams, Learn ou Webex selon les professeurs. Petit à petit des règles plus souples sont mises en place. Et c'est tant mieux ! Les étudiants peuvent dorénavant revenir sur le campus sous réserve de plusieurs contraintes sanitaires
Comment l’alternance a-t-elle été trouvée ? Kedge t'a-t-elle accompagnée dans les recherches ?
J'ai trouvé mon alternance par mes propres moyens, via Linkedin. Ayant commencé à chercher durant le début de la crise sanitaire, j'ai réussi à décrocher une alternance très rapidement, sans avoir les possibles problèmes liés au Covid.
Kedge à uniquement dû signer ma convention d'alternance, ce qui leur a pris beaucoup de temps.
Parle-nous de l’entreprise en alternance, qu’est ce que cela t'apporte au quotidien ?
L'entreprise en alternance me permet dans un premier temps de payer mes études. Même si cela n'est pas l'intérêt principal, ce n'est pas quelque chose à laisser de côté.
Cela me permet aussi de me former sur le terrain ! Chaque jour passé à la SNCF me permet de me former à mon futur travail, à des responsabilités de plus en plus hautes. L'alternance est un très bon moyen de mettre les pieds dans le monde du travail sans trop de difficulté et sans être lâchée seule dans un monde inconnu.
De plus, l'alternance est une plus value pour votre CV. Nombre de fois où l'on se retrouve à la sortie de nos études, à la recherche d'un travail, qui nous demande 3 ans d'expériences. Or il est quasiment impossible d'acquérir cette expérience sans passer par la case alternance.
Quels sont tes projets professionnels à l’avenir malgré la crise sanitaire ? Une reprise d’études est-elle envisagée ?
Différents projets s'offrent malgré ce temps de crise ! Je pourrai continuer dans mon entreprise actuelle. Même si SNCF ne garde normalement pas ses alternants, le poste auquel je suis à été modelé en fonction de mes attentes d'alternance.
Par ailleurs, partir de nouveau à l'international, que ce soit en Suisse ou en Corée, pour travailler, serait une réelle opportunité pour moi ! Je saisirai l'occasion à bras ouverts. Mes recherches commenceront dès le mois de juin.
Ma dernière option est de me tourner, tout de même, vers une nouvelle année de Master, pour acquérir une autre spécification. Mon choix se posera entre : Master spécialisé en Supply-Chain ou vers une année de formation ingénierie/technique pour me permettre de prétendre au poste d'acheteur technique.