Oraux d’admission à KEDGE : un enjeu pour les candidats et l’école à l’heure des transitions

Reportage au cœur d’une journée d’oraux d’admission à KEDGE Bordeaux. Cette année, la forme de l’entretien de motivation change avec Le Révélateur. Les candidats, mais également l’école, sont confrontés à de nouveaux défis. Les deux parties doivent s’assurer de faire le bon choix !
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© Maeva-Simone Tjang - La fanfare et les cheerleaders de KEDGE motivent les candidats en musique.

Depuis la mi-mai et jusqu’à fin juin, les trois campus parisien, bordelais et marseillais de KEDGE Business School sont le théâtre des va-et-vient des candidats au Programme Grande École. Issus d’un premier cursus diplômant de niveau bac+2 ou bac+3, ou alors d’une classe préparatoire, ces étudiants ont passé haut la main les épreuves écrites et sont admissibles. Pour être déclaré admis, il leur reste à passer leur oral de langue et de motivation en immersion. 

Comment les candidats sont-ils accueillis sur les campus ? Quelles sont les modalités de l’oral de motivation ? Quels sont les objectifs du PGE de KEDGE ? En prenant part au jeu, un jour d’oral, sur le site de Bordeaux, Diplomeo a pu recueillir plusieurs informations et conseils qui seront utiles à tous ceux qui aspirent à intégrer une grande école de commerce !

Visite de campus, ambiance, activités : l’école « porte les couleurs des candidats admissibles »

Lundi 24 juin, le soleil brille et des musiques estivales et festives résonnent dans l’entrée de KEDGE Bordeaux, à l’instar de La Marseillaise de Heuss l’Enfoiré ou encore Ramenez la coupe à la maison de Vegedream. De quoi mettre en jambes les candidats.

Le campus est immense, mais il n’est pas vide pour autant. Outre les candidats (facilement repérables, car majoritairement en costumes et tailleurs) et les étudiants en Master of Science et Mastère spécialisé qui ont cours jusqu’à la fin du mois, environ 150étudiants-admisseurs sont présents toute la journée.

Ce sont pour la plupart des « Kedgeurs » en 2ᵉ année de PGE (M1). Ils sont embauchés en CDD durant toute la période des oraux d’entrée de tous les programmes (de mi-avril à fin juin) pour « mettre les candidats dans de bonnes conditions », explique Julien Durand, responsable opérations et relation étudiante. « Ils les accueillent, leur parlent du programme et leur proposent des visites du campus et de la ville », poursuit-il.

Les 35 000 m2 dédiés à l’école referment bien des lieux et cette journée est l’occasion pour les candidats de découvrir leurs possibles futurs espaces de vie étudiante : les salles de cours, La Ruche (la médiathèque), les ruches avec du vrai miel, les bureaux associatifs, la Business Nursery, les salles de musculation et de danse ou encore le gymnase et son frère — le city stade en plein air et situé sur le toit. Un terrain de volley, un autre de pétanque, ainsi qu’un espace réservé aux jeux vidéo ont aussi été déployés pour décontracter au mieux les candidats. 

L’enjeu est de leur donner envie de rejoindre l’école certes, mais également de « les mettre dans de bonnes conditions pour réussir les oraux », rappelle Julien Durand. « Cette période d’oraux d’admission est sans doute l’événement annuel le plus mobilisant. Pendant deux mois et demi, l’école porte les couleurs des candidats admissibles », révèle-t-il.

L’engagement et l’ouverture d’esprit : deux éléments essentiels pour intégrer le PGE de KEDGE

Être dans de bonnes conditions, détendu et spontané : il le faut pour réussir l’entretien de motivation de KEDGE. Pour la première fois cette année, c’est Le Révélateur qui encadre l’exercice : un format qui oblige à sortir des sentiers battus. Impossible de délivrer un discours tout préparé. La vivacité d’esprit est de rigueur.

« Avec un format d’entretien classique, le risque est de se retrouver dans un jeu de questions et réponses qui donne lieu à un discours trop lissé de la part du candidat », explique Céline Hay, la nouvelle directrice du PGE. « Avec Le Révélateur, le candidat se confronte à une combinaison de cartes qu’il ne peut pas anticiper. Ainsi, on peut apprécier son agilité d’esprit. » 

Zoom sur Le Révélateur

Le Révélateur organise l’entretien de motivation autour d’un jeu de cartes. 5 types de cartes sont tirés dans cet ordre :

— Une carte sur un des 17 Objectifs de développement durable. Ex : Égalité entre les sexes. Elle doit être mentionnée régulièrement pendant l’entretien.

— Une carte qui affiche un mot du quotidien autour duquel se présenter. Ex : Relations.

— Une carte avec un verbe d’action qu’il faut relier à son expérience personnelle ou à l’actualité. Ex : Inspirer.

— Une carte qui énonce une affirmation contre ou pour laquelle il faut argumenter. Ex : Le télétravail est l’avenir du travail.

— Une carte qui met à l’honneur deux mots qui s’opposent. Le sens peut être interprété librement. Ex : Ombre éclairante.

L’enjeu de cet exercice est de repérer les candidats qui correspondent le mieux aux valeurs de l’école : l’engagement et l’ouverture d’esprit.

« On recherche aussi chez les candidats l’envie et la capacité de penser différemment. Notre programme les invite à développer leur esprit critique. Tout au long du cursus, les enseignants confrontent les étudiants à différents courants de pensée », explique-t-elle.

Avant de se diriger vers les salles d’oraux, les candidats se réunissent tous dans le plus grand amphithéâtre du campus. Là, ils retrouvent Céline Hay qui leur présente le PGE plus en détail, ainsi que les valeurs de l’école, avant de revenir sur ce qu’est Le Révélateur. C’est aussi l’occasion pour elle de rappeler que KEDGE a à cœur de « former des esprits et en aucun cas les formater ». Elle poursuit : « Le dogmatisme et la pensée unique n’ont clairement pas leur place au sein de notre école. »

Des candidats de plus en plus sensibles à la RSE

« Ces dernières années, en tant qu’enseignante-chercheuse en marketing, j’ai pu constater une accélération de l’engagement des étudiants et leur sensibilité à la RSE. Il y a aussi une forte aversion envers les injustices », révèle la directrice du PGE.

Ces nouveaux centres d’intérêt des étudiants trouvent un écho dans le programme, à l’instar du nouveau cours Penser 2050. Chaque année, cette matière met une thématique d’avenir à l’honneur. Pour 2024-2025, c’était l’égalité des genres en entreprise. « Il s’agit de leur apprendre la prospective ; c’est-à-dire une méthodologie pour déployer tous les scénarii possibles autour d’une problématique. On demande aux étudiants de se projeter sur ces futurs possibles », livre Céline Hay.

Lors de la présentation générale, l’ancienne directrice adjointe du PGE de SKEMA insiste sur ce point : la maquette pédagogique est conçue pour former de « futurs leaders responsables, en mesure de repenser ce monde et cette société, en pleines transitions. »

Parmi les nouvelles appétences des jeunes générations, il y a également les nouvelles technologies, dont l’intelligence artificielle fait nécessairement partie. « En ce sens, à la rentrée, on lance une nouveauté — portée par Aurélie Dehling, l’ancienne directrice PGE, doyenne associée et directrice Prospective et idéation — : un generative bootcamp pour utiliser l’IA. Au sein de l’école, on n’est pas contre l’usage de l’IA, mais on réfléchit et forme à encadrer son usage. »

Une expérience « belle » et « challengeante » selon deux candidats

Avant la pause méridienne, les candidats qui sont passés tôt le matin sont libres de profiter du campus. Marwan, originaire de Toulouse et Raphaël, qui vient de Lyon, en font partie. Tous les deux ont 19 ans et sont issus de CPGE économiques et commerciales. « C’est une période d’oraux qui se termine en beauté avec ce beau temps et ce beau campus », confie Marwan. Le gymnase en plein air ne l’a pas laissé indifférent. 

Il garde aussi un bon souvenir du Révélateur : « J’ai surtout misé sur la spontanéité face aux cartes. L’exercice est original et notre capacité à réagir est aussi évaluée. Je pense que c’est un plus pour sélectionner les candidats. C’est une belle expérience. »

Raphaël, quant à lui, a encore quelques oraux à passer dans d’autres écoles. Pour lui, Le Révélateur s’est avéré être une belle surprise : « Il est vrai que la différence de format de l’entretien m’a effrayé au début, mais j’ai très vite compris que ça restait un exercice maîtrisable et cohérent grâce auquel on pouvait bien réussir à se mettre en avant ». Il conclut : « En fin de compte, c’est plus challengeant, mais les jurés restent bienveillants. »

Prochaine étape pour ces étudiants : découvrir leurs résultats, mais également faire leur choix parmi les autres business schools qui leur font de l’œil. Pour ces oraux à KEDGE Bordeaux, Marwan a opté pour l’hébergement chez un étudiant-admisseur. « Mon hôte est en colocation avec deux autres Kedgeurs, alors, j’ai pu échanger avec eux. Ils avaient été admis dans des écoles qui ont un meilleur rang au classement SIGEM, mais ils ont préféré KEDGE. Ils ont prôné les campus à l’étranger — en Asie et en Afrique —, la vie associative et la qualité de la vie étudiante à Bordeaux. »

 

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