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25% des élèves entrés en 6ème ne sont plus scolarisés huit ans après, selon une étude

Une enquête de l’Insee s’est intéressée au parcours des jeunes depuis 2007, de leur entrée au collège jusqu’à leur insertion sur le marché du travail. Une façon de mesurer au mieux la formation et l’arrivée dans la vie professionnelle.
Mis à jour le / Publié en mars 2023
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© Mikhael Nilov / Pexels.com 

Poursuite d’études supérieures ou insertion sur le marché du travail ? L’Insee a publié, en mars 2023, une enquête nationale sur le parcours des jeunes, intitulée « L’entrée dans la vie adulte » (EVA). L’institut a suivi un panel de 35 000 élèves qui sont entrés en classe de sixième à la rentrée 2007.

Ces anciens élèves, qui fêtent leurs 27 ans cette année, ont été interrogés chaque année sur leur situation, de 2007 à 2023. L’enquête se concentre sur plusieurs aspects : diplôme, emploi, logement ou encore situation familiale. En partenariat avec les services statistiques (Depp et Sies) des ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, ces jeunes ont pu donner leur avis tout au long de leur scolarité, du collège aux études supérieures.

En 2015, 45 % sont entrés dans l’enseignement supérieur et 25 % ne sont plus scolarisés

Selon l’étude, un peu moins de la moitié des élèves de 6e de la génération 2007 ont obtenu leur baccalauréat en juillet 2014 et sont entrés dans l’enseignement supérieur. 30 % d’entre eux ont redoublé et étudient encore dans l’enseignement secondaire. Puis, 25 % ont quitté « à titre définitif ou provisoire », les bancs de l’école. « Dans neuf cas sur dix, il s’agit de jeunes qui ont arrêté leurs études en cours ou en fin de scolarité secondaire, ils ont néanmoins majoritairement un diplôme, en général le baccalauréat ou le CAP », précise l’enquête EVA.

Dans le détail, l’Insee indique que les femmes (51 %) sont plus nombreuses que les hommes (40 %) à étudier dans le supérieur. Sans surprise, les enfants de cadre sont 68 % à être à l’université ou en école supérieure, contre 58 % des filles et fils d’agriculteurs et 32 % d’ouvriers.

© Capture d’écran Insee

Le niveau de l’élève en 6e influe considérablement sur la poursuite d’études

Fait intéressant, l’étude révèle que les évaluations de sixième que ces jeunes ont passées en 2007 donnent une idée de la poursuite d’études dans le supérieur. En effet, 77 % des élèves qui ont obtenu de bons résultats à ces examens ont intégré un cursus post-bac. Ces derniers n’ont par ailleurs jamais redoublé au collège et au lycée.

Parmi ces étudiants qui ont obtenu leur bac en 2014, un sur trois s’est inscrit dans une licence universitaire ou un BTS. 14 % d’entre eux ont opté pour une classe préparatoire et 11 % pour un DUT. Les enfants de cadre sont plus souvent en prépa que les autres (25 %). Quant à eux, les filles et fils d’agriculteurs ou d’ouvriers sont nombreux à étudier en BTS (respectivement 34 % et 31 %).

À l’inverse, ceux qui ont obtenu les résultats les plus faibles aux évaluations de 6e ne sont que 14 % à avoir poursuivi leurs études dans l’enseignement supérieur. La moitié d’entre eux n’est plus à l’école. « Plus l’élève était en retard au début de ses études secondaires et plus il risque de ne plus être en études et notamment de ne pas avoir obtenu de diplôme », ajoute l’Insee.

Pour les jeunes sortis d’école à la majorité, des difficultés d’insertion pro

L’enquête s’est aussi penchée sur l’insertion professionnelle des jeunes qui ont achevé leur scolarité à l’âge de 18 et de 19 ans. Les résultats stipulent que 40 % d’entre eux ont rencontré des difficultés d’insertion professionnelle dans la vie active.

Ainsi, ils sont seulement 37 % à exercer un emploi,44 % à la recherche d’un poste, tandis que 19 % ne cherchent pas du tout. Parmi ces derniers, l’Insee indique qu’ils peuvent être« découragés », des « préoccupations » qui les « éloignent » du monde professionnel ou encore en « situation d’attente avant une reprise d’études ».

Un autre critère déterminant explique la difficulté d’accès à l’emploi : l’obtention du permis de conduire. « Seuls 28 % des jeunes de la cohorte sans emploi possèdent le permis de conduire, contre 41 % pour l’ensemble de la cohorte », révèle l’étude EVA.

Quid des contrats de travail proposés à ces jeunes ? L’enquête montre que la plupart sont en contrat à durée déterminée (CDD) avec 41 %. Quant aux autres, ils sont 18 % en intérim ou en contrat à durée indéterminée (CDI) et 4 % en stage en entreprise.

75 % des jeunes habitent encore chez leurs parents

Enfin, l’Institut a souhaité connaître la situation personnelle des sondés. 73 % vivent encore chez leurs parents tandis que 7 % vivent en couple avec un enfant à charge. À la majorité, beaucoup d’entre eux sont étudiants, dans les grandes villes de l’Hexagone, ce qui justifie qu’ils vivent encore dans le cocon familial. À contrario, ils sont 44 % à loger dans un logement indépendant la semaine et à rentrer chez leurs familles le week-end.

Pour les jeunes qui ont quitté les structures scolaires, ils sont plus rares à bénéficier de leur propre nid, avec seulement 16 %. Cependant, ce sont les filles qui sont plus nombreuses à disposer de leur propre logement que les garçons, avec respectivement 21 % et 11 %. « Avoir un emploi ne va pas de pair avec l’autonomie résidentielle : seuls 22 % des jeunes ayant quitté l’école et qui travaillent vivent dans leur propre logement », conclut l’enquête.

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